Dans un dossier de voies de fait survenu avant les évènements de février 2024
Fabio Puglisi obtient un 2e verdict de non-responsabilité criminelle
Le dossier de Fabio Puglisi accusé de voies de fait sur une femme en novembre 2023 revenait en Cour ce mardi 3 juin devant la juge Marie-Chantal Doucet. Comme souhaité par les procureurs au dossier, Me Alexandre Dubé en défense et Me Lili Prévost-Gravel pour le ministère public, l'accusé a obtenu un verdict de non-responsabilité pour cause de troubles mentaux.
Rappelons que plus tôt cette année, il a obtenu la même sentence dans des dossiers de meurtres au second degré, de tentative de meurtre avec voies de fait armées et de voies de faits graves à Vaudreuil-Dorion commis en février 2024. C'est le juge Alexandre Bien-Aimé Bastien de la Cour Supérieure qui a prononcé ce verdict. Ces dossiers seront de retour devant ce magistrat le vendredi 20 juin prochain afin que ce dernier soit déclaré délinquant à haut risque.
Pour cette comparution, l'accusé était présent par visioconférence en direct de l'unité de vie de l'Institut de psychiatre légale Philippe-Pinel, à Montréal où il est détenu depuis les faits. « Un rapport déposé en preuve fait bien état que l'accusé était inapte au moment des faits, en février 2024, à faire la distinction entre le bien et le mal puisqu'il souffrait d'un trouble mental qui l'en empêchait. L'article 16 s'applique donc dans son cas. Lors des faits, il était reconnu pour ses problèmes de santé mentale», a précisé Me Alexandre Dubé à la juge.
Les faits reprochés à M. Puglisi dans ce dossier remonte à novembre 2023, soit trois mois avant les évènements tragiques qu'on connaît aujourd'hui. « Le 16 novembre, l'accusé a insulté une dame qui promenait son chien à proximité d'où il se trouvait. Il l'a aussi frappé à trois reprises au visage. Lors de son arrestation, il tenait des propos incohérents et décousus. Il était très incohérent et a été conduit au centre hospitalier du Suroît où il est resté hospitalisé pendant trois semaines. Il a été attaché à sa civière durant cette période. Pour vous imager son état mental, on peut préciser qu'il a signé sa déclaration au nom de Jésus », a ajouté Me Prévost-Gravel à l'attention de la juge.
Appelé à reconnaître les faits, M. Puglisi a acquiescé en précisant qu'il reconnaît avoir poussé la victime, mais par légitime défense.
« Je vous reconnais donc criminellement non-responsable des gestes commis dans ce dossier. J'ordonne la poursuite de votre détention à l'Institut de psychiatre légale Philippe-Pinel et je vous interdis d'entrer en contact avec la victime dans ce dossier», a indiqué la juge Marie-Chantal Doucet à l'accusé.
Souhaitant d'abord être présente au Tribunal, la victime a finalement changé d'idée et a autorisé les procureurs à partager sa courte déclaration. « Je ne pouvais pas me douter à cette époque que l'accusé commettrait d'autres crimes plus violents quelques mois plus tard. Ce n'est que lorsque j'en ai pris conscience que j'ai compris que mon heure n'était pas venue et que mes enfants avaient encore une mère», a déclaré la dame dont nous tairons le nom pour respecter sa volonté.
C'est donc le 20 juin prochain, en salle 4, que les dossiers de Fabio Puglisi seront de retour en Cour pour déposer un rapport visant à le déclarer délinquant à haut risque.
Pour les non-initiés au système de justice québécois, le Registre des délinquants à haut risque a pour principal objectif d’identifier les délinquants représentant un risque élevé de récidive violente.
Cet outil permet de faciliter les demandes de déclaration de « délinquant dangereux » et de « délinquant à contrôler », en plus de favoriser l'échange d’information entre les provinces et territoires canadiens. Il permet d'avoir une meilleure connaissance du profil criminel d’un délinquant à l’échelle nationale.
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