En échange de quelques milliers de dollars
Une infirmière auxiliaire accusée de fraude pour avoir fourni de faux passeports vaccinaux
Une infirmière auxiliaire qui a oeuvré au sein du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest (CISSSMO), Mélissa Cuillerier vient de plaider coupable à une accusation de fraude. L'accusée, une mère monoparentale, a démarré une campagne de sociofinancement sur les réseaux sociaux pour recueillir 5 000$.
À l'issue de son procès pour fraude, la jeune femme a écopé d'une amende de 3 500$ et d'une peine d'emprisonnement de six mois avec sursis, ce qui signifie qu'elle sera purgée à domicile. Par la suite, elle sera soumise à un couvre-feu pendant une certaine période.
Au moment d'écrire ces lignes, l'instigatrice du Go Fund Me a récolté 7 dons totalisant 250$.
Sur la page de cette campagne de sociofinancement, l'accusée partage plusieurs détails de son dossier judiciaire et sur son état de santé dans l'optique de recueillir des fonds. Au cours des dernières heures, la jeune femme a retiré certaines informations qui y figuraient.
Fournisseuse de faux passeports vaccinaux
Les faits reprochés à Mme Cuillerier remonte à la pandémie, période où le système de santé était surchargé en raison du contexte sanitaire. À l'époque, elle vaccinait dans une pharmacie de Pincourt.
Pour pouvoir continuer à pratiquer sa profession, l'infirmière auxiliaire reçoit elle-même trois doses de vaccin. Par la suite, en 2021, une de ses bonnes amies lui demande de lui créer un faux passeport vaccinal pour qu'elle puisse avoir une vie normale. Après avoir hésité, elle accepte de lui rentre ce service et rentre les informations de la carte d'assurance maladie de son amie dans le système.
Ensuite, elle s'est fait demander de faire le même geste pour deux familles et cinq autres personnes antivax, dont deux risquaient de perdre leurs emplois si elles n'était pas vaccinées. En échange de ce service, la jeune femme accepte une somme de 3 000$ qu'elle utilise pour payer sa carte de crédit.
En mai 2023, le DPCP l'avise qu'un chef d'accusation de fraude sont déposés contre elle en lien avec ces événements. « Plusieurs diront que c'est bien bon pour moi, mais c'est difficile d'accepter ça. J’ai travaillé fort pendant la pandémie avec les patients toujours sur le terrain. Je ne mérite pas ça . Je suis prête a vivre les conséquences même si je trouve que c’est beaucoup comme conséquence», écrit-elle sur sa page Go Fund Me.
COVID longue
Dans la même publication, l'accusée indique souffrir de la COVID longue depuis décembre 2022, en plus d'avoir fait face à des difficultés financières qui l'ont ramené chez son père. Elle précise recourir à l'aide de banque alimentaire pour boucler ses fins de mois.
Son état de santé et ses nombreux symptômes qu'elle a énuméré dans une publication précédente l'empêche de retourner au travail. Elle a soutenu souffrir de perte de cheveux et de sourcil, diarrhée, acouphènes, engourdissements, fatigue chronique et de pertes de mémoires.
Elle précise aussi avoir eu des idées noires et remercie les policiers parce qu'ils «m'ont beaucoup aidé et parler avec les ressources nécessaires. C'est une année de stress financier avec tout ce qui se passe en ce moment», termine-t-elle sur sa page Go Fund Me.
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