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Saint-Clet

Un agriculteur s'expose à une facture salée

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30 septembre 2022
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

Un amoncellement incendié de branches et de souches a monopolisé une trentaine de pompiers ce jeudi en fin de soirée, à Saint-Clet. Si l'événement n'a pas fait de dommages, ni de blessés, il a tout de même mis en lumière une problématique courante: le non-respect de la règlementation.

Peu après 21h, les pompiers de Saint-Clet ont déclenché l’alerte suite à un appel d’urgence concernant un feu s'étendant sur une trentaine de mètres, dans un champ. « Nous avons reçu plusieurs appels de gens inquiets qui pensaient qu’il s’agissait d’un feu de grange », explique le directeur du Service incendie de Saint-Clet, Michel Bélanger. « C’est d’ailleurs comme ça que l’appel est entré à la caserne, il était indiqué: feu dans un bâtiment agricole ». Rapidement, les équipes de Sainte-Marthe et de Saint-Polycarpe ont été appelées en renfort.

Or, à leur arrivée, les pompiers ont constaté qu’il ne s’agissait qu’un feu de broussailles et qu’aucun bâtiment ne se trouvait à proximité. « C’est vraiment dommage de voir qu’un simple permis aurait pu éviter tout cela. Dans ce cas-ci, il semble avoir eu un oubli de la part du propriétaire des lieux », déplore le directeur.

Il n’est pas rare que les agriculteurs, en nettoyant leur terre, disposent en plusieurs amas, de l’herbe, des branches et autres, afin de les brûler. Cependant, avant de procéder à faire brûler lesdits amas, les agriculteurs doivent se prévaloir d’un permis émis par leur municipalité.

« Quand ils viennent à la Municipalité pour chercher leur permis, on en profite pour leur rappeler certaines règles, dont celle de ne pas faire brûler durant la soirée et la nuit », ajoute Michel Bélanger.

Une facture salée

Il va sans dire que les services de sécurité incendie des municipalités sont essentiels pour la sécurité de tous. Cela dit, chaque intervention a un coût et c’est à l’ensemble des citoyens qu’au final, est refilée la facture.

« Une intervention comme celle d’hier soir peut coûter quelques milliers de dollars et comme nous vivons en communauté, c’est tout le monde qui paie. Si nous avons besoin d’un équipement spécialisé, il faut le payer et ça, c’est sans compter les pompiers mobilisés. On pourrait par contre, facturer le citoyen fautif, mais si l’on choisit cette option, il faut faire approuver le tout par le conseil municipal », explique le directeur.

La Municipalité de Saint-Clet ne fait pas exception, des amendes sont prévues pour les citoyens ne respectant pas la règlementation. Dans le cas, présent, le règlement stipule qu’un permis de brûlage est nécessaire. Les contrevenants s’exposent à des amendes débutant à 150 $, mais comme l’explique Michel Bélanger, le montant augmente lors de récidives.

Prévention et éducation

Pour Michel Bélanger, il est clair qu’il y a un important travail de prévention, mais surtout d’éducation à faire. « Les gens doivent comprendre que chaque intervention a un coût, mais surtout, que plusieurs de nos interventions pourraient être évitées si la règlementation était respectée. Si le citoyen était venu à l’hôtel de ville chercher son permis, nous lui aurions rappelé les règles et tout le branle-bas de combat d’hier aurait été évité ».

« On se fait souvent dire qu’avant, les gens pouvaient faire pas mal ce qu’ils voulaient, mais qu’aujourd’hui, il faut un permis pour tout. Les temps changent, les mentalités changent. On ne peut plus faire comme avant », ajoute le directeur avant d’expliquer sa théorie des cellulaires.

« Il y a une trentaine d’années, les gens n’avaient pas de cellulaire. S’ils étaient témoins d’un feu, ou s’ils voyaient de la fumée, ils devaient trouver un téléphone pour appeler les secours. Aujourd’hui, et c’est ce qui est arrivé hier, tout le monde a un téléphone et tout le monde appelle. Quand tu reçois une dizaine d’appels pour signaler un feu, c’est certain que ta première pensée est que c’est majeur. Tu déploies donc toute la brigade. L’appel hier est entré comme étant un feu dans un bâtiment agricole, on ne pouvait pas prendre de chance, c’est pour cela que nous avons appelés du renfort. Heureusement, ce n’était pas le cas, mais si tout avait été fait selon les règles, on aurait évité bien des dérangements ».

 

Finalement, alors que les feuilles commenceront à changer de couleur et à tomber, Michel Bélanger, souhaite rappeler aux citoyens qu’il est interdit de brûler des feuilles.

« Que ce soit pour du brûlage, ou pour toute autre situation, en cas de doute, j’invite les citoyens à communiquer avec leur hôtel de ville pour voir si un permis est nécessaire. C’est un service gratuit qui peut éviter bien des tracas », conclut le directeur.

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