La fraude encore trop présente auprès des personnes vulnérables
L’arrestation récente de Tony Normand qui aurait profité de la générosité d’une femme âgée, pour la dépouiller de ses économies, n’est pas sans rappeler qu’il reste encore beaucoup de travail de sensibilisation à faire à l’endroit des personnes vulnérables en ce qui concerne la fraude.
Dans ce cas en particulier, la police est convaincue que l’homme de 49 ans a fait d’autres victimes et souhaite que celles-ci se manifestent. Ce dernier s’est lié d’amitié avec la victime et s’est rendu à de nombreuses reprises au guichet automatique en sa compagnie pour qu’elle lui avance d’importantes sommes d’argent rapporte un quotidien montréalais.
Ce genre de situation, la Sûreté du Québec, dont l’équipe du district de Vaudreuil-Soulanges, l’entend encore trop souvent. Dans son rapport annuel d’activités, la SQ de la région dénombre une baisse des crimes contre la propriété sur le territoire au chapitre des fraudes. Pour l’année en cours, on parle de 202 cas de fraude contre 225 en moyenne pour les quatre dernières années.
« Il y a encore beaucoup de fraudes. On cherchera à améliorer la situation. Malgré la prévention et tout le travail qui est fait, beaucoup de personnes âgées sont victimes de fraude », soutiennent conjointement la capitaine du service de police de la SQ de la MRC, Ginette Séguin et le lieutenant de la même région, Marc Robert.
Ce dernier ajoute que, malheureusement, les histoires concernant un millionnaire qui se cherche un héritier par courriel font encore beaucoup de victimes.
Marc Roy, président du Comité de sécurité publique de la MRC de Vaudreuil-Soulanges et employé d’une institution financière dans le quartier Ahuntsic, à Montréal, soutient que les banques et les caisses sont de plus en plus sensibilisées à la cause. Il souligne qu’il n’est par rare de voir des employés des différentes institutions financières intercepter des cas de tentatives de fraude.
Il cite en exemple le cas d’une personne âgée qui a l’habitude de retirer 150 $ et qui tout d’un coup souhaite un retrait de 4500 $. Ce genre de situation sème un doute chez les employés.
Malgré toutes ces nombreuses actions de sensibilisation, la Sûreté du Québec réitère l’importance d’être vigilant, de ne pas hésiter à poser des questions au demandeur et de s’assurer de la véracité. « Les gens qui font ça ont juste ça à faire. Ils sont bons dans ce qu’ils font. Ils peuvent être convaincants. Ils pressent la personne à agir rapidement. Il est important de vérifier et de ne pas accepter avant d’être sûr », mentionne le lieutenant Robert, donnant en exemple un fraudeur qui se fait passer pour un proche de la victime.
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