Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Le Canada a connu en 2023 son mois de décembre le plus chaud depuis plus de 50 ans

Le changement climatique a eu un impact sur les températures en décembre au pays

durée 04h00
17 janvier 2024
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
email
Par La Presse Canadienne

Le changement climatique a rendu plus probable pour le Canada d'enregistrer son mois de décembre le plus chaud depuis plus de 50 ans, une anomalie de température qui s'est démarquée du reste de la planète, révèle une nouvelle étude. 

«Cela se distingue vraiment au niveau mondial», fait valoir Andrew Pershing, de Climate Central, un groupe à but non lucratif de scientifiques et de journalistes scientifiques basé à Princeton, dans le New Jersey.

«Lorsque l'on commence à élargir l'horizon, on s'aperçoit à quel point la situation était inhabituelle au Canada», ajoute-t-il. 

Le mois de décembre a en effet battu des records de chaleur dans tout le pays, en particulier dans les Prairies. 

Le 6 décembre, l'Alberta a établi à elle seule sept nouveaux records. Ce jour-là, Bow Island, dans le sud de la province, a enregistré une température de 18,6 °C, soit 5,8 degrés de plus que le précédent record de 1962. 

Toutes les provinces et tous les territoires ont connu des températures supérieures à la normale, mais ce sont les Prairies qui ont enregistré les températures les plus élevées. Le Manitoba a enregistré 8,6 degrés de plus que la normale, la Saskatchewan 8 degrés et l'Alberta 7,1 degrés. 

L'impact du changement climatique

Cette année, le phénomène El Niño, une configuration météorologique qui apporte généralement du temps chaud, a été très présent. Toutefois, cela n'a pas été le cas pour le mois de décembre, précise M. Pershing. 

«Ce que nous voyons, c'est la poussée constante du changement climatique, jour après jour», dit-il. 

M. Pershing et ses collègues ont utilisé le «Climate Shift Index (CSI)» pour déterminer l'impact du changement climatique. Cet indice s'appuie sur une méthodologie bien établie et évaluée par des pairs pour déterminer l'influence du changement climatique sur les conditions météorologiques de chaque jour. 

Cet indice est un outil courant pour les climatologues, indique Nathan Gillett, qui étudie l'attribution des conditions météorologiques à Environnement Canada. 

«Le Climate Shift Index existe depuis un certain temps, mentionne-t-il. Il est généralement bien accepté.»

Les études d'attribution des conditions météorologiques sont de plus en plus populaires et ont examiné le rôle du changement climatique dans un large éventail d'événements à travers le monde, y compris la récente saison désastreuse des incendies de forêt au Canada. 

Pour le mois de décembre, M. Pershing a additionné le nombre de jours dans chaque province pour lesquels le CSI était supérieur à deux, ce qui signifie que le changement climatique ont rendu la température de ce jour au moins deux fois plus probable.

L'Ontario et la Colombie-Britannique ont connu 11 de ces jours. Le Manitoba en avait 10. Le Québec en avait neuf. La Saskatchewan et l'Alberta en avaient en moyenne cinq.

Ce n'est pas seulement dû à El Niño, selon M. Pershing. Les précédentes fortes années d'El Niño n'ont rien donné de comparable à ce qui s'est passé en 2023.

«Nous n'obtiendrions pas les records que nous avons vus à cause d'El Niño. Les records sont dus au changement climatique, El Niño ajoutant un peu de saveur en plus», expose-t-il. 

M. Gillett, qui n'a pas participé à l'étude de Climate Central, souligne que les conclusions correspondaient à ce à quoi il s'attendait. 

«Les résultats sont crédibles et les conclusions sont logiques, affirme-t-il. Elles sont confirmées par d'autres données que j'ai vues récemment.»

Comment expliquer la vague de froid?

En janvier, les températures ont chuté un peu partout au pays. 

Selon M. Pershing, la relation entre le changement climatique et les vagues de froid n'est pas encore clairement établie. Certains pensent que le réchauffement de l'Arctique affaiblit le courant-jet et contribue à des événements tels que la vague actuelle, mais cela n'est pas concluant, explique M. Pershing.

La variabilité naturelle existe toujours, a déclaré M. Gillett. «Il y a encore de la variabilité et ce genre d'événements peut encore se produire, dit-il. Mais ils sont moins probables qu'ils ne l'auraient été en l'absence de changement climatique induit par l'homme.»

Il faut s'y habituer, estime M. Pershing, si vous le pouvez.

«Je peux sortir pendant ces journées d'hiver plus chaudes et être à la fois très heureux et très effrayé», confie-t-il. 

Bob Weber, La Presse Canadienne

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié hier à 6h00

Des travaux de plantation prévus jusqu'en novembre au parc-nature Harwood

La Ville de Vaudreuil-Dorion avise ses citoyens qu'à compter de ce lundi 15 septembre, d’importants travaux de plantation débuteront au parc-nature Harwood. Ceux-ci s'inscrivent dans le cadre d’un projet de compensation lié à la construction du nouveau pont de l’Île-aux-Tourtes. Ce projet fait l'objet d'une participation financière du ministère ...

Publié le 14 septembre 2025

Un agriculteur des Cèdres s'implique dans le projet ALUS Montérégie

Grâce au programme ALUS Montérégie, la Fédération de l’UPA de la Montérégie et ALUS annoncent que plus de 20 hectares de terres agricoles supplémentaires seront aménagés pour faire fleurir la biodiversité et soutenir la résilience des collectivités cette année. Rencontre avec un producteur agricole des Cèdres, Luc Leroux, qui a accepté de se joindre ...

Publié le 10 septembre 2025

Cinq engagements pour l’avenir du mont Rigaud 

À l’approche des élections municipales qui auront lieu le 2 novembre prochain, la Coalition des Montérégiennes tente de rallier les candidates et candidats à la mairie de 31 municipalités, dont celle de Rigaud, autour de cinq engagements clairs en faveur de la conservation et la mise en valeur des milieux naturels des collines Montérégiennes. « ...

app-store-badge google-play-badge