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Horticulture et contrôle écologique

À surveiller dans votre jardin: C'est le retour de la spongieuse

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11 juin 2022
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Charlotte Lemieux
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Par Charlotte Lemieux, Journaliste

La spongieuse (Lymantria dispar) a fait sa sortie depuis quelque temps, défoliant, parfois gravement, les végétaux ligneux qui nous sont chers.

L'an passé, cette mangeuse compulsive a défolié de nombreux arbres à Vaudreuil-Soulanges. Mais cette année, pour le moment, elle n'est pas problématique au Québec.

L’insecte en question cause actuellement des dommages importants en Ontario, il est donc important de rester aux aguets.

Les dommages causés tout au long de son évolution

La jeune larve noire et velue fait des trous à la surface du feuillage, tandis que la vieille chenille poilue aux tubercules arrondis rouges et bleus sur le dos dévore entièrement les feuilles. Elles peuvent atteindre 65 mm et elles se nourrissent principalement la nuit, alors que le jour, elles se regroupent dans un endroit plus frais à l’ombre.

Outre son aspect, on peut reconnaître la présence de la spongieuse dès la fin de juillet, et ce, jusqu'au début de l’éclosion l’année suivante, grâce à ses masses d'œufs d'aspect spongieux recouvertes de poils jaunâtres, que l’on retrouve sur les troncs, les branches ou sur des débris près des arbres défoliés.

En quantité importante, les arbres et arbustes sont complètement défoliés, et ce, sur de grands territoires. Sans nécessairement mettre à mort les arbres, l'empêchement de faire sa photosynthèse crée une importante réduction de croissance.

Les chenilles pupent souvent dans les endroits ombragés où elles se réfugiaient le jour. Les adultes (des papillons de nuit beige-gris) émergent en juillet.

Les femelles, encombrées par leur poids, ne peuvent voler, et donc pondent jusqu’à 1000 œufs par masse, souvent près du site de pupaison. C’est au stade œuf que l’insecte passe l’hiver.

Quoi faire lorsqu'on retrouve une colonie dans notre jardin

En premier lieu, on va toujours tenter de contrôler une espèce envahissante de façon manuelle. C’est simple, peu coûteux et sain pour la nature et la santé.

Tout ce que ça prend, c'est un peu de temps chaque jour durant des périodes déterminantes telles qu’en mai, ou lorsqu'on commence à les voir apparaître sous forme de chenille, jusqu'en juillet. 

Dès que l’on s'aperçoit de leur présence, on fait tomber les chenilles avec ses mains ou à l'aide d'un objet, dans de l’eau savonneuse préalablement préparée dans un pot ou un seau.

Dès juillet, et ce, jusqu'à la fin de l’hiver de l’année suivante, enlever les amas de cocons si on en aperçoit sur les troncs d’arbres et d'arbustes.

C’est une approche simple et efficace, mais qui demande une intervention quotidienne avec un œil averti.

Contrôle à l’aide de pièges

Des pièges dits collants ou de la pâte gluante sont vendus en jardineries afin de contrer les infestations de chenilles. On installe les pièges à surface enduits de pâte collante autour des troncs où il y a présence de spongieuses.

On retire ensuite les pièges quand le stade chenille est terminé, c’est-à-dire en juillet et on les jette.

Contrôle avec un biopesticide (BTK)

En dernier recours, si une infestation semble prendre une ampleur critique, on peut vaporiser sur les arbres, arbustes et meubles de jardin du BTK (bacillus thuringiensis kurstaki), un pesticide fait à base de protéines cristallisées qu'on retrouve naturellement dans le sol.

Lorsqu'ingéré par certaines espèces de chenilles, les cristaux se transforment en molécules protéiques toxiques et détruisent les parois intestinales de l’insecte. En quelques jours, elles cessent de se nourrir et meurent.

L’application doit se faire avec un vaporisateur et des lunettes de protection.

La résilience des plantes

Même si la présence de la spongieuse peut parfois faire peur, la nature est si bien faite qu’elle sait comment répondre en cas de survie.

C’est pourquoi, avec un peu de notre aide, les végétaux ligneux affectés ont beaucoup de chances de refaire une deuxième feuillaison et jouer leur rôle crucial écologique.

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