Mises des terrains en conservation
Saint-Zotique protège 16,9% de son territoire urbain à perpétuité contre le développement immobilier
Depuis bientôt sept ans, la Municipalité de Saint-Zotique est au cœur d’un important projet de conservation de terrains situés en zone blanche sur son territoire. Ce mardi, le 16 novembre, les élus ont donné leur aval à la protection de 169 hectares situés au nord de la 20e rue et adossés à l’autoroute 20 ainsi que dans l’ouest de son territoire.
« Pour Saint-Zotique, mais aussi pour toute la MRC de Vaudreuil-Soulanges, il s’agit du plus important projet de protection de milieux sensibles en zone d’urbanisation. Concrètement, cela signifie que ces terrains ne pourront jamais être développés et accueillir de résidences. Par contre, on pourra y aménager des sentiers piétons et nous pourrons aussi y pratiquer la raquette l’hiver ou même l’observation de la faune et la flore », explique le maire Yvon Chiasson.
Pour assurer la bonne marche du processus et être épaulée dans cette volonté, la Municipalité de Saint-Zotique a mandaté l’organisme Nature-Action Québec dans le dossier. « C’est un organisme qui veille à la protection de la nature. Nous avons cru bon de l’impliquer dans le processus pour s’assurer que la nouvelle vocation de ces espaces verts soit respectée à perpétuité. Par exemple, si dans 50 ans le conseil municipal en place voudrait renverser les choses, ce sera impossible », ajoute le directeur général Jean-François Messier.
Des ententes signées avec les propriétaires
Pour arriver à protéger cette superficie de tous développements futurs, la Municipalité de Saint-Zotique a dû s’entendre avec la quinzaine de propriétaires de ces terrains. « Certains prévoyaient de léguer ces terres à leurs enfants ou descendants pour qu’ils soient développés dans le futur alors évidemment, cette décision changeait leurs plans. La chose à retenir c'est que nous avons réussi un tour de force, soit de financer le projet par le biais d'un règlement d'emprunt qui ne sera pas taxé à l'ensemble des citoyens de la municipalité, mais uniquement aux propriétaires impliqués dans le projet. »
De son côté, M. Messier précise que deux types d'ententes sont d'actualité dans ce dossier. La première avec les propriétaires qui ont accepté de céder leurs terrains à la municipalité. Ces derniers ne sont donc qu’en partie touchés par le règlement d'emprunt mentionné plus haut. Dans cette foulée, le règlement prévoit aussi que l’ensemble des propriétaires seront imposés au prorata des superficies résiduelles construisibles afin de prélever une taxe totalisant plus de 2 M$ sur les terrains à développer. Ce somme servira à créer un corridor écologique nord/sud situé entre l’autoroute 20 et la route 338. Le rôle du corridor écologique est de maintenir le transit de la faune et de la flore une fois que l’aménagement urbain sera complété.
Enfin, une autre somme sera vouée à l’acquisition des terrains dont les propriétaires n’ont pas souhaité céder ces derniers. Un montant de près de 2 M$ leur sera versé prochainement pour conclure les acquisitions forcées et finaliser ce projet vert et résilient.
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