Facteurs environnementaux
La perchaude serait plus petite qu’avant : mythe ou réalité?
La rumeur circule déjà depuis quelques années auprès des pêcheurs que la perchaude est moins grande et moins présente qu’avant dans la région. La vérité est que rien n’est pour le moins certain en raison du manque de données récentes.
La perchaude au lac Saint-Pierre, du côté de Trois-Rivières, est en sérieux déclin depuis plus de 20 ans, forçant l’instauration d’un moratoire, qui n’est à ce jour pas levé, afin de limiter la pêche de ce poisson emblématique du fleuve Saint-Laurent.
Bien qu’aucune donnée fiable à ce sujet indique qu’une situation semblable pourrait être observée dans la région, il n’en demeure pas moins que le lac Saint-François, ainsi que celui des Deux-Montagnes et Saint-Louis, subit des stress environnementaux pouvant avoir des effets sur la faune.
Les causes probables
L’habitat des poissons est considérablement affecté par les activités humaines telles que les déversements de contaminants, le ruissellement des terres agricoles et l’érosion des berges pour ne nommer que ceux-ci.
La détérioration des lieux de reproduction, de croissance et les nutriments peuvent ainsi avoir un effet sur le développement de la perchaude. Elles seraient 30% moins grandes que dans les années 90 du côté du lac Saint-Pierre. Les jeunes spécimens n’atteignent que 7 centimètres avant leur premier hiver.
Elle doit aussi faire face à de nouveaux prédateurs plus présents, comme le cormoran à aigrettes, la tanche, ainsi que le gobie à taches noires, qui a une affection pour les œufs et larves des autres poissons. La prolifération de ce dernier, rapporté d’Asie en 1997, serait problématique pour les écosystèmes au Québec selon plusieurs experts.
La présence de cyanobactéries, constamment plus nombreuses dans les lacs, affecte également la disponibilité de nourriture des poissons. La survie hivernale est alors moins importante.
Même si la situation ne semblerait pas aussi problématique qu'au lac Saint-Pierre, il faut malgré tout faire attention aux milieux aquatiques, dont le lac Saint-François, pour pas qu'une situation similaire soit observée, selon les experts en la matière.
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