« Il est certain que nous n'allons pas lâcher le dossier.» - Patrick Bousez
Dans une lettre récemment envoyée à la Fédération québécoise des municipalités (FQM), le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) explique sa décision en lien avec le retrait du transport des liquides inflammables par rail de la liste de surveillance 2018.
Dans cette lettre disponible juste ici, on peut notamment y apprendre que la Liste de surveillance est publiée tous les deux ans et contient les principaux enjeux auxquels le gouvernement et l'industrie doivent remédier pour rendre le système de transport encore plus sécuritaire.
Cette liste s'appuie sur les conclusions de nos plus récentes enquêtes et sur l'ensemble des données disponibles relatives aux événements de transport. Elle se fonde également sur les évaluations que nous faisons périodiquement des mesures prises suite aux recommandations du Bureau et à la liste de surveillance précédente.
Depuis 2016, les compagnies ont complété des analyses de risques, mis en place des plans d'urgence, et modifié leurs itinéraires et procédures opérationnelles, y compris l'utilisation, dans certains cas, de rames plus courtes pour le transport du pétrole brut. Durant les six premiers mois de 2018, à peine 7 pour cent du pétrole brut a été transporté dans les wagons moins résistants. Et en septembre dernier, le ministre fédéral des Transports a avancé les dates de retrait des wagons les plus vulnérables au 1er novembre 2018 pour le pétrole brut et au 1er janvier 2019 pour le condensat de pétrole.
Par ailleurs, depuis les accidents survenus dans le nord de l'Ontario en 2015, on n'a signalé qu'un seul événement impliquant des wagons-citernes en voie principale, qui s'est soldé par un déversement de faible quantité.
Vu ces constats, le Bureau a jugé que le transport des liquides inflammables par rail pouvait être retiré de la Liste de surveillance cette année.
De son côté, le préfet de la MRC de Vaudreuil-Soulanges et maire de la municipalité de Rivière-Beaudette, M. Patrick Bousez souligne que le dossier est toujours à l'étude du côté de la FQM.
« Pour l'instant, il n'y a pas vraiment de réponse à donner. Ce que je peux dire par contre, c'est qu'il est certain que nous n'allons pas lâcher le dossier. Il faut s'assurer que le transport des liquides inflammables soit le plus sécuritaire possible, même si on sait très bien qu'il y aura toujours des risques, peu importe le moyen utilisé. »
Le 30 octobre dernier, la Fédération québécoise des municipalités (FQM) annonçait ses inquiétudes face à la décision du Bureau de la sécurité des transports (BST) de retirer le transport de liquides inflammables par train de sa liste de surveillance, alors qu'il n'y a jamais eu autant de convois ferroviaires pétroliers.
Rappelons que la MRC de Vaudreuil-Soulanges est traversée par deux grandes lignes ferroviaires, en l'occurrence le Canadien Pacifique et le Canadien National.
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