Le Parti canadien du Québec (PaCQ) dénonce la remise par la Coalition Avenir Québec (CAQ) du projet de tunnel reliant Québec à Lévis, communément connu sous le nom du troisième lien. 

« Il est difficile de croire que le premier ministre Legault, un ancien PDG d'une grande entreprise de l’industrie, est prêt à dépenser l'argent des contribuables pour faire avancer ce projet, qui aura moins d'avantages économiques et environnementaux pour le Québec que d'autres problématiques plus urgentes et donc des solutions viables à celle-ci existent », a déclaré David Hamelin-Schuilenburg, candidat du PaCQ dans Vaudreuil et porte-parole du parti en matière de transport.

Rappelons que vendredi dernier, le chef de la Coalition Avenir Québec et premier ministre du Québec, François Legault, a admis qu’aucune étude précise n’avait été faite sur le troisième lien.

« En termes simples, une volonté de dépenser sept milliards de dollars sur n'importe quel projet sans une étude de faisabilité et d'impact appropriée est irresponsable et imprudente. La PaCQ demande au gouvernement de la CAQ de mettre de côté la politique partisane et de cesser de prendre des décisions, en particulier, sur des projets d'infrastructures de plusieurs milliards de dollars, et ce, sans preuves solides », a ajouté David Hamelin-Schuilenburg.

La priorité accordée par la CAQ à un projet plutôt qu'à un autre

Pour le candidat, le processus décisionnel de la CAQ sur les grands projets est défaillant.

À titre d’exemple, David Hamelin-Schuilenburg cite la promesse de 2019 de prolonger le REM West Island (Réseau express métropolitain) jusqu'à Vaudreuil qui semble avoir été abandonnée, et ce, malgré une pétition déposée à l'Assemblée nationale présentée par Hamelin-Schuilenburg en 2021. Grâce à une campagne de bouche à oreille, le document avait obtenu 3 467 signatures.

« Via le processus de cette pétition, j'ai découvert que le gouvernement de la CAQ a l'intention de rompre sa promesse de prolonger le REM jusqu'à Vaudreuil, dont les citoyens ont désespérément besoin pour éviter le pont de l'île aux Tourtes constamment encombré et souvent fermé », poursuit Hamelin-Schuilenburg.

« De plus, le premier ministre Legault a annoncé à la COP26 son intention de maintenir l'engagement du gouvernement libéral précédent de réduire de 37 % les émissions de gaz à effet de serre (GES). Cependant, ils soutiennent aveuglément un projet qui ne permettra l'accès qu'à 50 000 à 60 000 véhicules légers par jour, alors que plus de 90 000 véhicules de tous types traversent quotidiennement le pont de l'île aux Tourtes. Quelle est la « pilule magique » de la CAQ pour convaincre au moins le tiers des navetteurs d'abandonner leurs véhicules, alors que le transport représente plus de 42 % des GES ? », ajoute le candidat. 

La position du Parti canadien du Québec sur le transport

La PaCQ prévoit de lancer son programme d’orientation sur le transport et la mobilité ce vendredi.

« La PaCQ croit que le temps est venu pour le gouvernement du Québec de cesser de prendre des décisions politiques fondées sur l'identité et la partisanerie, et d'utiliser des mesures économiques et environnementales légitimes pour évaluer les grands projets », a déclaré Colin Standish, chef du Parti canadien du Québec.

« Nos politiques de transport seront simples, rationalisées et, surtout, respecteront l'argent des contribuables », a ajouté Standish.

Tout en s'opposant au projet de double tunnel de la CAQ, le Parti soutient pleinement le projet de tramway électrique à Québec.