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École de technologie supérieure

Sainte-Marthe devient la première municipalité rurale universitaire au Québec

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28 mai 2025
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

L'École de technologie supérieure (ÉTS) concrétise aujourd'hui son implantation à Sainte-Marthe grâce à l'acquisition de l’ancien presbytère qui servira notamment à l'accueil, dès l'automne 2026, de groupes étudiants inscrits au nouveau baccalauréat en génie de l'environnement. Sainte-Marthe devient ainsi la première municipalité rurale au Québec à accueillir un campus universitaire permanent.

En choisissant dans un premier temps de réhabiliter le presbytère plutôt que de construire un nouvel immeuble, l'ÉTS concrétise sa vision de développement durable en adoptant une approche d'économie circulaire qui minimise l'empreinte environnementale du projet tout en préservant le patrimoine architectural local.

Annie Poulin, cheffe institutionnelle du projet et professeure en génie de la construction souligne: « L'acquisition de ce bâtiment patrimonial constitue une étape décisive qui concrétise notre présence à Sainte-Marthe. Nous passons d'un statut de visiteurs réguliers à celui de membres à part entière de la communauté. Cette présence physique permanente nous permet de consolider nos initiatives de recherche, d'étendre nos capacités d'enseignement et d'offrir un cadre d'apprentissage exceptionnel où théorie et pratique se rejoignent naturellement. Les étudiants ont désormais accès à un véritable laboratoire vivant pour comprendre les enjeux environnementaux et les impacts des changements climatiques, et pour développer des solutions durables. »

Premier baccalauréat en génie de l'environnement à l'ÉTS

Le nouveau programme de baccalauréat en génie de l'environnement accueille sa première cohorte en septembre 2026. Cette formation dote les étudiants des compétences nécessaires pour concevoir des solutions d'ingénierie face aux enjeux environnementaux actuels et futurs.

« Ce projet est une immense fierté pour notre communauté. Il témoigne de notre capacité à offrir un milieu naturel, rural et agricole d’une richesse exceptionnelle, parfaitement adapté aux besoins de l’ÉTS », souligne François Pleau, maire de Sainte-Marthe.

Ancré dans le milieu rural qu’il vise à étudier, le futur campus servira de laboratoire à ciel ouvert pour les étudiants et les chercheurs, qui y analyseront notamment les enjeux environnementaux et les impacts des changements climatiques.

« Cette acquisition de l'ancien presbytère marque un tournant pour notre établissement qui élargit son empreinte au-delà de Montréal tout en bonifiant son offre avec ce programme de premier cycle en génie de l'environnement. Notre expertise en recherche environnementale se concrétise désormais dans un environnement d'apprentissage en contexte réel, au cœur même des milieux étudiés », souligne, pour sa part, Kathy Baig directrice générale et cheffe de la direction de l'ÉTS.

Selon les estimations de l'ÉTS, le programme générera des retombées économiques annuelles de 4,4 millions de dollars d'ici 3 à 4 ans, une fois qu'il aura atteint sa vitesse de croisière.

« Malgré le contexte budgétaire actuel, cet investissement ciblé s'inscrit dans notre vision à long terme et représente un engagement financièrement viable qui optimise nos ressources tout en maximisant les retombées pour notre mission éducative », poursuit Mme Baig.

Un partenariat qui a fait ses preuves

La présence de l'ÉTS sur le territoire de Sainte-Marthe remonte à 2016, lorsque des professeurs du Département de génie de la construction ont commencé à y mener des activités de recherche et d'enseignement.

En 2021, ce partenariat a permis la création d'un bassin versant expérimental (BVE) de 10 km², véritable laboratoire d'hydrologie à ciel ouvert équipé de cinq sites de collecte de données hydrométéorologiques et de puits profonds.

« Ce projet est le fruit d’une complicité professionnelle rare. Nous démontrons aujourd’hui qu’une petite municipalité rurale peut devenir un acteur majeur de l’innovation scientifique liée à l’environnement et au milieu agricole », ajoute le maire Pleau.

Parallèlement au développement du campus, l'entente-cadre entre l'ÉTS et Sainte-Marthe a également permis la création d'un conseil scientifique municipal, une première pour une municipalité de quelque 1000 âmes.

Un projet bénéfique pour la communauté

À titre bénévole, Janie Masse-Dufresne, professeure à l’École de technologie supérieure (ÉTS), agit à titre de scientifique en chef de Sainte-Marthe. Elle assure une veille scientifique sur divers enjeux municipaux, particulièrement en lien avec les défis environnementaux. Sous sa direction, le conseil scientifique vise à mettre l’expertise universitaire au service des décisions locales, une initiative saluée par le conseil municipal.

« Cette présence continue des chercheurs sur le territoire permet une collaboration plus étroite et plus réactive avec les décideurs locaux. Nous passons d'interventions ponctuelles à un accompagnement scientifique constant sur des enjeux cruciaux comme la protection et la gestion des ressources en eau, la mobilité durable et aménagements routiers, et le développement d'infrastructures résilientes. Cette proximité catalyse le transfert des connaissances entre le milieu académique et municipal », indique Mme Masse-Dufresne.

Le partenariat prévoit également un volet d'engagement communautaire comprenant des activités ouvertes au public, telles que des portes ouvertes et des animations pour les élèves de l'école primaire locale. Des rencontres annuelles avec les citoyens permettent de faire le bilan des activités de l'ÉTS.

Pour François Pleau, il est évident que l'arrivée de l'ÉTS à Sainte-Marthe permettra à la communauté entière de bénéficier de l'expertise scientifique de l'établissement universitaire, notamment en ce qui touche les défis climatiques en milieu rural.

« Ce rapprochement entre le milieu universitaire et notre communauté crée un modèle unique de développement durable ancré dans les réalités locales, tout en offrant des perspectives d'avenir prometteuses pour notre population », laisse-t-il savoir.

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