Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Deux enseignantes du secondaire ont témoigné plus tôt ce matin

«Le gouvernement doit comprendre l’importance de l’enseignement et faire de nos conditions de travail une priorité», Martine Lacoursière

durée 18h00
29 novembre 2023
ici

commentaires

ici

likes

 

vues

imprimante
Marie-Claude Pilon
email
Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

C’est à l’occasion de l’activité de visibilité de la Fédération autonome de l’enseignement tenue ce mercredi 29 novembre sur le campus de la Cité-des-Jeunes que deux enseignantes ont livré des témoignages éloquents sur leur situation quotidienne.

Martine Lacoursière enseigne à l’école secondaire de la Cité-des-Jeunes depuis 1989. Elle est presque retraitée, mais elle tenait quand même à s’adresser à ses collègues.

« Notre tâche n’a cessé de s’alourdir depuis mon entrée en poste. De négociation en négociation, le gouvernement nous a fait vivre le supplice de la goutte en nous en demandant toujours plus. De nos côtés, on s’adaptait aux demandes pendant que notre pouvoir d’achat diminuait drastiquement. L’an passé, j’ai été la mentore d’une jeune femme qui, pleine d’espoir, arrivait sur le marché du travail comme future enseignante de français. Auparavant, elle avait travaillé en comptabilité dans une entreprise privée. Après un mois et demi, elle avait quitté en disant:c’est épouvantable de faire tout ce qu’on fait pour un aussi petit salaire», a-t-elle rapporté.

Par la suite, elle a fait référence aux années 1960, 1970 et 1970 au cours desquelles son père était enseignant. « Son pouvoir d’achat était de loin supérieur au nôtre. Ses conditions de travail étaient aussi meilleures que celles que nous avons aujourd’hui. Sa tache complète à l’époque était de 24 heures. Sur ce nombre, il enseignait 20 heures par semaine. On est loin de notre réalité. Il faut continuer notre combat pour démontrer au gouvernement que la machine est brisée et qu’il est plus que temps que les choses changent», a-t-elle ajouté.

Mme Lacoursière a terminé son discours sur une note positive. « Il est important de continuer à se battre si on veut que les meilleurs candidats se joignent à la profession et y reste. Le gouvernement doit comprendre l’importance de l’enseignement et faire de nos conditions de travail une priorité», concluait-elle avant de céder le micro à une jeune collègue.

Faire le trottoir trois ans après son entrée en poste

De son côté Florence Berthelot, enseignante en insertion professionnelle à l’école secondaire du Chêne-Bleu de Pincourt, souhaitait elle aussi partager son expérience avec ses collègues.

Elle est en poste depuis septembre dernier, mais elle est devenue officiellement enseignante depuis trois ans. « Je ne pensais pas devoir faire le trottoir aussi rapidement après mon embauche. Cependant, je le fais avec une pancarte syndicale à la main. Depuis mon entrée en poste, je constate le manque de reconnaissance de nos dirigeants. Comme disait le rappeur Eminem, bientôt le seul repas que je pourrai me payer est le spaghetti de ma mère» lançait d’entrée de jeu.

Elle s’est attristée de constater « qu’on vaut moins que des prestations versées à des joueurs de hockey. Comme le disait Nelson Mandela, l’éducation est l’arme la plus puissante que l’on possède. C’est une arme de destruction massive contre la pauvreté et l’ignorance de mon point de vue. Le gouvernement nous demande de faire preuve d’une flexibilité sans pareille à moins de s’appeler Cam Talbot et d’être le gardien de but des Kings de Los Angeles», poursuivait-elle.

En terminant, elle a rappelé que les enseignants ont su s’adapter lors de la pandémie en offrant l’enseignement en ligne. « Nous avons prouvé que nous avons pu faire de la planification malléable selon les conditions des élèves qui composent nos classes. On ne veut pas avoir à mettre notre brevet d’enseignement en berne», imageait-elle.

commentairesCommentaires

0

Pour partager votre opinion vous devez être connecté.

RECOMMANDÉS POUR VOUS


Publié le 12 juin 2025

Le Cégep de Valleyfield honore sa promotion 2024-2025

Le 29 mai dernier, le Cégep de Valleyfield a célébré la réussite de ses finissantes et finissants de la cohorte 2024-2025 à l’occasion de deux cérémonies tenues à la salle Albert-Dumouchel. Plus de 330 étudiants de la formation régulière et de la formation continue ont été chaleureusement applaudis par leurs proches lors de cet événement marquant ...

Publié le 10 juin 2025

Le Cégep de Valleyfield se démarque à l'échelle provinciale

Pour sa toute première participation à l’Intercollégial des publications littéraires et artistiques Premières impressions, le Cégep de Valleyfield s’est illustré avec brio : sa revue Demande de rançon a remporté le prix Coup de cœur des participants, accompagné d’une bourse de 500 $, et figurait parmi les trois finalistes pour le prix Meilleure ...

Publié le 6 juin 2025

Une serre pour cultiver le savoir à l'école La Perdriolle

L’école primaire La Perdriolle a inauguré, ce jeudi 5 juin, une serre solaire passive dans sa cour arrière. Ce projet novateur, mené par l’équipe-école, des parents bénévoles et plusieurs partenaires du milieu, vise à sensibiliser les élèves à l’agriculture, à l’écoresponsabilité et à la provenance des aliments. Mené par les membres de ...

app-store-badge google-play-badge