Éducation : quelles priorités dans Vaudreuil-Soulanges ?
Par Jean-Michel Lhomme, Journaliste
En dévoilant son nouveau gouvernement, François Legault a affirmé que la priorité des quatre prochaines années serait l’éducation. C’est d’ailleurs à Bernard Drainville, ministre de l’Éducation, et à Pascale Déry, ministre de l’Enseignement supérieur, qu’est revenue la charge d’incarner cette politique et de la déployer localement, comme dans Vaudreuil-Soulanges où les attentes sont très fortes.
Questionnée sur le sujet par Néomédia, la députée de Soulanges, Maryline Picard, ne cache pas l’importance de celui-ci dans sa nouvelle mandature :
« Si j’ai décidé de me lancer en politique dans l’équipe de François Legault, c’est beaucoup parce que je sais à quel point il aime la jeunesse et qu’il fait de l’éducation sa priorité. Notre gouvernement a beaucoup investi dans la construction et la rénovation d’écoles, on va continuer d’investir pour que nos jeunes aient de belles écoles. J’ai hâte de discuter avec notre nouveau ministre de l’Éducation, je pense que dans Soulanges comme ailleurs au Québec, nos priorités doivent être la réussite de nos jeunes, la lutte contre le décrochage scolaire, trouver des enseignants et du personnel scolaire. Il faut renforcer notre réseau public. Vous connaissez mon engagement pour les enfants handicapés et leur famille, j’ai la même vision en éducation : une vision très terrain. On doit faire passer les jeunes et leur réussite en premier! »
De la vision terrain, il va en falloir, car les attentes, déjà fortes, vont très rapidement s’accentuer.
Une pénurie d’enseignants qui pourrait s’accentuer
Dans Vaudreuil-Soulanges, comme partout au Québec, on manque d’enseignants. Et, compte tenu des délais de formation et de la perte d’attractivité de la profession, la situation risque fort de perdurer. Jusqu’ici, si la situation est compliquée, en faisant preuve de souplesse et d’ingéniosité, les établissements réussissent à faire que les enfants ne pâtissent de cette pénurie. Mais ici, plus qu’ailleurs, la situation risque de se tendre prochainement.
En effet, deux nouvelles écoles secondaires sortiront prochainement de terre à Saint-Zotique et Vaudreuil-Dorion. Et ce sont bien des écoles en plus. Elles arriveront donc avec des besoins additionnels en enseignants, mais aussi en personnel de soutien scolaire.
Le personnel de soutien scolaire dépose ses demandes sectorielles
Justement, le Syndicat du personnel de soutien des Trois-Lacs a profité de ce jour d’Halloween, pour déposer ses demandes sectorielles, afin d’envoyer un message au comité patronal de négociation et au gouvernement : « On vaut plus que des bonbons ».
Par personnel de soutien scolaire, le syndicat entend le personnel administratif, manuel, technique, para technique ou des services directs aux élèves. Le président du Syndicat du personnel de soutien des Trois-Lacs, Éric Vézina déclare : « Nous sommes trop souvent oubliés, nous ne sommes pas que des actrices et acteurs qui sont dans l’ombre, on n’est pas des fantômes, on mérite une reconnaissance pleine et entière. Sans le personnel de soutien scolaire, les écoles et les centres ne pourraient pas fonctionner, nous souhaitons que cela se reflète dans les prochaines négociations et qu’on reconnaisse notre apport essentiel. Nous sommes des incontournables ».
Et pour eux aussi, la pénurie de personnel est un enjeu majeur : du côté du personnel de soutien scolaire, le problème de la pénurie de personnel représente un enjeu majeur pour les membres de la FPSS-CSQ. La fédération entend donc revendiquer des mesures bien précises qui auront pour effet d’améliorer l’attraction et la rétention du personnel. Le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Éric Pronovost, précise d’ailleurs quelques demandes en soulignant que « l’attraction et la rétention du personnel de soutien scolaire passent par des emplois de qualité avec des postes à temps complet, la fin des horaires brisés, la valorisation de tous les emplois de soutien scolaire et la conciliation famille-travail. Il faut des gestes concrets de la part du gouvernement pour régler ces problèmes et ça passe par la négociation » précise Éric Pronovost, président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ).
L’hôpital de Vaudreuil-Soulanges pourrait refondre les besoins en éducation
Avec l’ouverture du nouvel hôpital d’ici quatre ans, on s’attend à ce que de nombreuses familles viennent s’installer dans la région. Une vague démographique qui s’ajoutera à d’autres déjà en cours (mouvements de populations postcovid, installation de grandes entreprises dans la région) et qui nécessitera peut-être la construction de nouveaux établissements primaires, secondaires… et peut-être même un nouveau cégep ?
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