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Nouvelle ronde de négociations dans le secteur public

La FPSS-CSQ consulte ses membres de Vaudreuil-Dorion

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6 mai 2022
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

Le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Éric Pronovost, a profité de son récent passage à Vaudreuil-Dorion, dans le cadre d’une consultation menée auprès de ses 33 500 membres, dont les quelque 1 250 membres du Centre de services scolaire des Trois-Lacs, pour connaître leurs priorités lors de la prochaine ronde de négociations. Il était accompagné d’Éric Vézina, président du Syndicat du personnel de soutien des Trois-Lacs (SPSTL-CSQ).

Ce dernier rappelle que le SPSTL-CSQ travaille sans relâche, et ce, depuis plusieurs années, à faire reconnaître et à valoriser le personnel de soutien scolaire.

« Nous avons rencontré l’employeur, à plusieurs reprises, pour le sensibiliser à l’importance que les membres du personnel de soutien scolaire bénéficient de meilleures conditions de travail et occupent des emplois de qualité dans les établissements scolaires du Centre de services scolaire des Trois-Lacs », précise Éric Vézina.

« Cette tournée nous assure de l’argumentaire et nous prépare à un dépôt qui aura lieu en novembre au gouvernement. Nous avons des solutions à proposer, ne serait-ce que pour contrer la pénurie de main-d’oeuvre et pour réduire le nombre de postes précaires… Lors de la dernière négociation, la CAQ disait s’occuper des préposés aux bénéficiaires et des enseignants. Et bien, je pense que le personnel de soutien scolaire a assez attendu », renchérit M. Pronovost.

Des emplois de qualité importants

Le Syndicat du personnel de soutien des Trois-Lacs (SPSTL-CSQ) représente 1 250 membres du personnel de soutien. Les membres sont répartis dans 41 corps d’emplois différents, dont les techniciennes en service de garde, des opérateurs et techniciens en informatique et des employés manuels.

« Nous avons des employés certifiés, des plombiers, des électriciens. Ces gens-là ont des cartes de certification pour travailler sur la construction où le salaire est plus intéressant. Pour attirer ces gens-là et les garder, le syndicat a travaillé très fort pour créer des primes d’attraction et de rétention, mais ces primes doivent être renégociées à chacune des conventions collectives. Nous aimerions pouvoir les intégrer à la convention et pouvoir offrir des salaires qui se rapprochent de ceux de la construction par exemple », explique M. Vézina.

Le recours quasi systématique à des sous-traitants cause également de nombreux désagréments auprès des membres. « Durant la pandémie, en raison du manque de personnel, notre employeur a dû avoir recours à des sous-traitants notamment pour la conciergerie et assurer la désinfection des lieux. Nous gens étaient un peu fâchés et déçus parce que les sous-traitants n’avaient, bien souvent, pas l’expertise du milieu, peu ou pas d’expérience. C’est donc notre personnel qui donnait la formation au sous-traitant. C’est assez problématique », ajoute le président du SPSTL-CSQ.

Or, le recours à de la sous-traitance, se fait également pour d’autres corps de métier dont les électriciens et les plombiers. « Quand j’ai un plombier qui m’appelle parce qu’il voit qu’on fait appel à une compagnie de plomberie pour faire un travail qui lui serait capable de faire, je le comprends d’être frustré. Bien souvent, il serait capable de faire la job, il a les outils et l’expertise, mais l’employeur préfère lui faire des petits travaux. Pourquoi ne pas utiliser l’expertise de nos gens? » se désole M. Vézina.

Une stratégie à élaborer

« Si l’on veut mettre fin à la pénurie de personnel de soutien dans les établissements scolaires, notamment dans la région de Vaudreuil-Dorion, il faudra nécessairement lui assurer des conditions de travail plus attrayantes et un emploi suffisamment intéressant pour envisager d’y faire carrière. La prochaine ronde de négociations sera donc l’occasion à saisir pour augmenter la qualité des emplois de nos membres », explique le président du SPSTL-CSQ.

Pour ce qui concerne le problème de précarité d’emploi, le président du SPSTL-CSQ souhaite d’ailleurs profiter de la négociation à venir pour discuter avec l’employeur afin d’élaborer une stratégie pour trouver des moyens de combler les banques de candidatures pour les remplacements et les postes vacants. « Nous voulons également trouver des solutions communes pour assurer l’attraction et la rétention du personnel afin de contrer la pénurie de main-d’œuvre », précise Éric Vézina.

« La solution est à l’intérieur même de nos organisations, mais il faut attirer de nouvelles personnes, il nous faut aussi de la relève. Et ça, ça va passer par les conditions de travail » de dire M. Pronovost.

D’autres revendications significatives

D’autre part, le président de la FPSS-CSQ, Éric Pronovost, croit que, même si l’on débute à peine la consultation, il est probable que l’on retrouvera au cœur des revendications la demande d’horaires plus continus et réguliers de travail.

« Il faut savoir que le salaire moyen d’un employé de soutien n’est que de 30 000 $ par année et que 70 % de nos membres occupent un emploi précaire. Faut-il se surprendre que, dans un tel contexte, les centres de services scolaires peinent à retenir le personnel et à attirer une relève? », questionne le leader syndical.

Un message au gouvernement

La FPSS-CSQ compte donc mobiliser ses membres au cours des prochaines semaines et miser sur leur solidarité pour envoyer un message clair au gouvernement Legault : les travailleuses et les travailleurs du soutien scolaire méritent mieux que des emplois précaires. Assez, c’est assez!

« On veut que nos membres remplissent la consultation écrite pour nous porter vers la prochaine négociation et qu’enfin ils soient reconnus avec de bonnes conditions de travail », conclut Éric Vézina.

Les membres qui souhaitent se faire entendre peuvent remplir le questionnaire disponible sur le site Web de la FPSS-CSQ d’ici le 20 mai.

 

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