Préparatifs supplémentaires avec la COVID-19
Les coulisses du transport scolaire en ces jours de rentrée
La rentrée scolaire engendre bien des préparatifs, que ce soit pour le corps enseignant, le personnel et les parents, mais l’un des points essentiels reste le transport si les élèves veulent bien se rendre à l’école.
L’ambiance était électrisante dans le garage de Robert Crevier, propriétaire de l’entreprise R. Crevier inc. à Saint-Lazare, lors du passage de Néomédia la semaine dernière, alors que tous étaient en pleins préparatifs.
Les mécaniciens finalisaient les derniers réglages sur les autobus, alors que d’autres changeaient des pneus installaient des cages de protection, certains conducteurs arrivaient pour faire leur circuit une première fois avant la rentrée, et la femme de M. Crevier remplissait même des bouteilles de désinfectant pour les mains.
Robert Crevier n’est toutefois pas à sa première rentrée scolaire, mais comme tout le monde, il s’agit seulement de sa deuxième rentrée pandémique. Il indique être moins « sur la panique » que l’année passée.
« On n’est pas dans l’inconnu cette année, c’est plus une continuité. Il y a juste plus d’élèves qu’ils mettent par véhicule, mais c’est les mêmes règles, on sait tous à quoi s’attendre », mentionne-t-il. Rappelons que le port du masque sera une fois de plus obligatoire dans le transport scolaire cet automne.
L’augmentation du nombre d’enfants par autobus scolaire facilitera aussi la vie de bien des familles qui n’avaient pas toujours accès au transport scolaire l’année dernière.
M. Crevier dessert, grâce à sa flotte de 70 autobus, dont 8 de 72 passagers, 16 minibus et 45 fourgonnettes pour le transport adapté, la région de Vaudreuil-Soulanges avec le Centre de service scolaire des Trois-Lacs.
Les préparatifs pandémiques
En plus des inspections mécaniques trimestrielles, les mécaniciens veillent régulièrement à ce que tout soit conforme pour la sécurité des élèves. Cependant, avec la pandémie, des éléments s’ajoutent à la liste. « On s’assure que tout est prêt, qu’aucun conducteur ne manque de rien », ajoute M. Crevier.
Parmi ceux-ci, des cages de protection sont installées dans les véhicules. Si pour les gros autobus, l’espace permet plus facilement leur aménagement, pour les fourgonnettes, c’est une autre paire de manches.
C’est lors de la première vague de COVID-19 qu’un mécanicien est arrivé avec l’idée d’une bâche transparente, un rideau de douche, avec comme squelette des lignes à frein. Cela permet donc une certaine protection du conducteur advenant un passager infecté.
Il fallait donc réinstaller ces bâches cette année après que les véhicules aient tous connu un grand nettoyage durant l’été. La fréquence des nettoyages des autobus a aussi augmenté avec la pandémie.
Pénurie de conducteurs
Les conducteurs jouent un rôle essentiel dans le système d'éducation en permettant un accès à l'école pour tous. Or, le secteur du transport scolaire n’est pas épargné par la pénurie de main-d'œuvre.
Seulement chez Crevier, il y a trois postes à pourvoir actuellement. « Il y en manque partout, que ce soit Bissonnette, Grenier, Campeau, moi, tout le monde manque de conducteurs », déplore M. Crevier.
C’est donc souvent des membres de la famille avec une certification qui viennent aider comme ils peuvent en attendant de trouver quelqu’un.
Robert Crevier garde tout de même espoir et avait très hâte de recommencer cette année et retrouver les élèves.
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