Afin d’offrir des ateliers aux élèves ayant accumulé du retard ou qui souhaitent conserver leurs acquis cet été, le Centre d’apprentissage Molière et Copernic a décidé d’innover en créant une classe à ciel ouvert.

Passionnés de l’enseignement, Mélanie Dutemple, Mario Brisebois et Jessica Pepper ont découvert les bienfaits de l’enseignement en plein air pendant la pandémie. Depuis quelques années, il est connu que les élèves ont tendance à mieux retenir leurs leçons en classes extérieures. Des chercheurs américains ont d’ailleurs conclu que le niveau de participation des élèves est plus élevé de 81%, une fois de retour en classe après une classe en nature.

Bien au courant des recherches les plus récentes en éducation puisqu’elle termine un doctorat en la matière, Mélanie Dutemple, propriétaire des centres Molière et Copernic, a voulu créer du positif avec l’expérience négative de la pandémie mondiale.

S'allier d'une pionnière

Avec l’aide de l’enseignante Sylvie Ozell de l’école primaire Forest Hill Jr., et pionnière des classes extérieures dans la région de Vaudreuil-Soulanges, ils ont décidé de créer à leur tour un espace d’apprentissage extérieur de 20 000 pieds carrés sur le terrain du centre de soutien à l’apprentissage Molière et Copernic de Coteau-du-Lac. « On a réaménagé notre très grande cour arrière en milieu d’apprentissage. Très grand pavillon extérieur, tables et bancs en bois coloré, arbre à fées, arbres fruitiers, framboisiers, très grand potager et plus encore créent un milieu d’apprentissage unique », explique Mélanie Dutemple.

Depuis quelques semaines, plusieurs orthopédagogues, enseignantes et tuteurs tiennent donc leurs rencontres dehors. Dès le 5 juillet, de nombreux ateliers de groupe s’ajouteront à ceux déjà offerts.

Stimulation de langage pour parents et enfants, lecture et écriture, mathématiques et conversation en anglais seront offerts de façon ludique. « Le jeu, par ses caractéristiques incluant le faire-semblant, le libre-choix, la règle, la frivolité et l’imprévu (Brougère, 2005), génère l’action chez l’enfant (Ferland, 2003), les interactions, les échanges et donc : les apprentissages ! », explique la professeure Laurie Bergeron, qui offre présentement de nombreuses heures en orthopédagogie des mathématiques au personnel du Centre d’apprentissage Molière et Copernic.

« La glissade de l’été est un phénomène fréquent chez les élèves. Ces derniers perdent entre 10 et 20% de leurs acquis pendant les vacances d’été. Pour les élèves qui éprouvent des difficultés d’apprentissage, ce taux peut aller jusqu’à 40%. Des interventions ludiques permettent de stopper cette glissade. En famille, on peut lire des albums jeunesse, jouer à des jeux de société, jouer de la musique, faire des recettes, jardiner, aller au musée et bien plus encore », conclut Mélanie Dutemple.