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En janvier dernier

Du Collège de Valleyfield au Liban pour quelques étudiantes en TÉE

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29 mars 2019
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Marie-Claude Pilon
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Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

En janvier dernier, des étudiantes du programme Techniques d’éducation à l’enfance (TÉE) du Cégep de Valleyfield ont vécu toute une aventure. Elles ont pris part à un stage pédagogique à l’international : une première activité au Liban pour le département qui déborde de nouveautés cette année . 

À leur retour, elles ont partagé leur expérience et leurs apprentissages avec leurs consœurs de programme, puis devant des membres du corps enseignant et de la direction du Cégep.

Ce projet au Liban est relié au Stage III - Intervention (322,63J-VL) que les étudiantes finissantes réalisent à la dernière session du programme de TÉE.

Pour cette première expérience dans un milieu oriental en processus d’ouverture sur la pédagogie québécoise, quatre finissantes - Camille Lebrun, Laury-Anne Potvin, Andréa Migneault et Marie-Claude Charbonneau - étaient accompagnées par Roxane Farah, enseignante au Cégep de Valleyfield, afin d’intervenir auprès d’enfants libanais de 3 à 5 ans dans un contexte scolaire.

Elles devaient alors mettre en pratique certaines connaissances acquises au cours de leur formation, en lien avec les principes de base du programme éducatif des services de garde du Québec «Accueillir la petite enfance». Pour ce faire, elles ont travaillé dans l’une des écoles SainteFamille, en collaboration avec la directrice et les éducatrices du milieu, ce qui a permis des échanges pédagogiques et culturels très intéressants entre Libanaises et Québécoises.

Ce qui a marqué le groupe au départ, c’est que très peu de jouets avaient été prévus dans l’aménagement des locaux du milieu de stage ; les apprentissages étaient majoritairement du type « dirigé », puis liés à des « fichiers » que les enfants devaient compléter. De manière générale, la discipline, l’éducation et les résultats scolaires semblaient donc occuper beaucoup d’importance dans la culture libanaise, et ce, dès la petite enfance. «Contrairement à la formule du Québec où l’on a un ratio de 8 enfants par éducatrice, les groupes sont formés d’environ 25 enfants par éducatrice au Liban, ce qui peut expliquer la nécessité d’avoir un environnement plus discipliné», de spécifier Camille. Ainsi, comme les enfants étaient toujours encadrés dans leurs apprentissages, le développement de l’autonomie dans un espace de «jeux libres» était presque absent. «Ils ne savaient pas comment jouer seuls en ayant accès à une variété de matériel de jeu ; c’était déstabilisant pour nous qui avons un bagage d’éducation complètement différent », d’ajouter Laury-Anne.

Ainsi, afin de laisser place à l’imagination et à la création autonome, les étudiantes et leur enseignante ont donc décidé d’aménager, entre autres, un local polyvalent avec du matériel de jeu réparti en coins d’ateliers libres où les enfants entraient dans une phase d’apprentissage actif, avec une liberté plus grande de découverte. « Nous avons amené les enfants à s’adapter graduellement à ce nouveau contexte ludique en utilisant diverses stratégies et des animations attrayantes pour eux », de préciser Andréa. Il leur a d’abord fallu créer des liens significatifs avec les enfants, mais aussi avec leur famille. Une rencontre avec les parents du milieu a d’ailleurs permis aux Québécoises de présenter le projet de leur visite, soit d’établir un contexte ludique sous la forme d’un espace atelier permettant un meilleur développement de l’autonomie de l’enfant dans son environnement de jeu et d’apprentissage, tout en considérant l’unicité de l’enfant et son développement global. »

Ce stage au Moyen-Orient a permis aux étudiantes de faire l’expérience du quotidien des enfants libanais et des attentes des adultes face à l’éducation, afin d’être mieux outillées pour accueillir un enfant immigrant dans un service de garde québécois. En plus de développer leur sens de l’autonomie, de l’initiative et leur esprit critique dans des situations quotidiennes reliées à l’ensemble du travail de l’éducatrice dans un contexte éducatif oriental, les étudiantes ont été sensibilisées à la problématique de l’intégration et de l’adaptation à la vie dans un pays étranger, puisqu’elles l’ont vécu à leur tour de façon indirecte.

À la fin du séjour, le groupe a pu expérimenter différentes visites culturelles, notamment dans des sites historiques et dans Beyrouth, capitale du pays, afin d’en connaître davantage des aspects liés à la culture orientale. Entre autres, elles ont eu l’occasion de visiter la mère supérieure, en compagnie de la responsable du Bureau pédagogique de toute la congrégation des écoles Sainte-Famille qui ont profité du moment pour souligner l’apport des étudiantes québécoises, puis de rencontrer l’ambassadrice du Canada au Liban afin de saisir d’autres subtilités des mœurs du milieu.

Pour certaines, ce voyage a confirmé la suite de leur parcours professionnel dans le milieu de la petite enfance ou du milieu préscolaire québécois. «Cette expérience, en plus de m’avoir permis de développer de nouvelles amitiés, m’a confirmé que j’étais à la bonne place dans le domaine de l’éducation à l’enfance», de préciser Marie-Claude. Pour d’autres, comme Camille qui veut devenir «éducatrice sans frontière», ce voyage a révélé que le partage de connaissance et de compétences avec d’autres pays était nécessaire et bénéfique pour tous les partis.

«Malgré certaines différences culturelles qui ont parfois déstabilisé les étudiantes, elles ont appris à bien gérer leur environnement et à planifier des stratégies qui répondent aux besoins d’un milieu différent du réseau québécois d’éducation à la petite enfance», de souligner Roxanne Farah, enseignante accompagnatrice. « Ce stage est une fière réussite et nous espérons avoir l’occasion de reproduire l’expérience avec d’autres finissantes également», de conclure celle-ci.

Intéressé(e) par une carrière dans le milieu de la petite enfance? Quelques places sont encore disponibles dans le programme Techniques d’éducation à l’enfance du Cégep de Valleyfield pour la rentrée d’automne 2019. Pour en savoir plus sur ce programme d’études, communiquez avec Maryse Lafrance, coordonnatrice du département, au 450 373-9441, poste 453 et visitez le www.colval.qc.ca/tee  

 

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