Jonathan Garnier
Festival de la Soupe: découvrez le chef invité de l'édition 2025
Un peu comme Obélix dans la potion magique, Jonathan Garnier est tombé dans l’univers de la cuisine à un très jeune âge. Celui qui a décidé de faire de sa passion un métier sera le chef invité de l’édition 2025 du Festival de la Soupe de la Ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot qui se tiendra le 7 septembre prochain. Tête-à-tête avec celui qui concocte des plats prêts à cuisiner pour la bannière alimentaire Maxi.
D’ailleurs, la Ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot se réjouit d’avoir pu signer une entente de partenaire gastronome exclusif avec Maxi pour la prochaine édition du Festival de la Soupe.
C’est à l’âge de 4 ou 5 ans que Jonathan Garnier s’initie à la cuisine aux côtés de sa mère. « Très jeune, elle m’a impliqué, car elle a vu que j’avais un intérêt. Je faisais des petites tâches simples. Très rapidement, j’ai commencé à faire des biscuits que je vendais dans mon quartier pour m’amuser. Des années plus tard, j’ai commencé à travailler à la plonge. J’ai mis le pied en restauration et je n’en suis jamais sorti depuis », confie-t-il d’entrée de jeu.
Aujourd’hui Chef exécutif au sein de son entreprise La Guilde Culinaire, Jonathan Garnier et son équipe de chefs passionnés proposent des cours de cuisine accessibles à tous, ainsi que des ateliers de « Team building », des fêtes de Noël sur mesure et des activités de réseautage pour les groupes corporatifs.
Quand on enseigne la cuisine aux amateurs, les anecdotes sont parfois nombreuses. « Il y a un homme dont je me souviens encore aujourd’hui. Dans les premières années de La Guilde culinaire, il m’a abordé en me demandant quel cours il devrait suivre. Il était un papa monoparental et il voulait apprendre à bien cuisiner pour nourrir sa famille. Je lui en ai cité trois ou quatre qui lui permettaient de mettre le pied à l’étrier et gagner en autonomie en cuisine. Deux ans plus tard, je le croise dans un de nos cours de saucisses! Je lui ai dit: on est loin de la nécessité (rires). Il m’a dit: avant je me suis mis à cuisiner pour mes enfants et maintenant, ce n’est plus une corvée, c’est un plaisir. »
Allier le pratique à l’agréable chez Maxi
Son nom est aussi associé à une gamme de plats frais, congelés et prêts-à-cuisiner offerte dans plusieurs épiceries Maxi à travers la province. « On a vraiment pensé les plats pour qu’ils soient des outils pour les familles, pour qu’à un moment donné, elles puissent arrêter de se poser la fameuse question: qu’est-ce qu’on mange? Ça permet d’avoir des options, soit pour la famille, soit pour les lunchs. On a des plats en portion individuelle, on a des sandwichs, des salades, on a des lasagnes familiales ou des pâtés chinois. Tout le monde y trouve un peu son compte quand on manque de temps pour cuisiner. C’est intéressant, car les plats peuvent être réchauffés tels quels ou encore être transformés en quelque chose qui plaît à toute la famille comme une pizza, un sandwich, un sous-marin. »
Quand il enfile le tablier pour nourrir les gens qu’il aime, Jonathan Garnier aime tout particulièrement cuisiner un plat. « Mon plat signature, soit celui que j’aime le plus cuisiner, c’est les raviolis. C’est un bon plat pour y inclure tout ce qui reste dans le frigo, car on peut tout mettre dedans. Que ce soit une viande braisée, un restant de poisson, des fruits de mer ou du fromage. On peut toujours se faire des bons raviolis. J’adore ça et c’est toujours très gouteux.»
Une expérience marquante
Avant d’être impliqué au sein de La Guilde culinaire, Jonathan Garnier a notamment travaillé comme chef cuisinier privé pour une famille royale du Moyen-Orient. Une expérience assez marquante dans sa vie.
« Mon parcours spécifique pour la famille royale, c’était très particulier, parce qu’on réalise qu’on n’a pas tous le même genre de vie. Je travaillais avec des budgets pharaoniques et des dépenses non contrôlées. J’ai pu m’éclater dans ma cuisine, car je cuisinais des aliments avec lesquels je ne travaille pas au quotidien. Ç’a été pour moi une ouverture sur la créativité complète. J’ai rencontré d’autres chefs qui travaillaient pour cette même famille, donc ça m’a amené encore plus d’ouverture vers une cuisine multiethnique. C’était très intéressant. »
Sur sa feuille de route professionnelle, on retrouve aussi un mandat à l’animation de l’émission culinaire Ça va chauffer ! Selon lui, ce genre d’émissions contribue-t-il à démocratiser la cuisine et à donner envie aux gens d’enfiler le tablier à leur tour?
« Je pense que les émissions de cuisine, qui sont quand même prolifiques au Québec et très bien faites, amènent une certaine forme de stimulation. Les gens voient ça et se lancent des défis. À l’époque de Ça va chauffer!, des familles entières se faisaient des fêtes sous cette thématique. Elles cuisinaient des menus et s’attribuaient des notes. C’est très stimulant ces émissions-là. Elles permettent aux gens de découvrir la cuisine plus gastronomique et ça leur donne envie de la tenter avec certaines recettes qui sont relativement accessibles. Parfois, ce sont des gens qui ont déjà une bonne base et ça les stimule et les pousse à aller un peu plus loin. »
Parmi les faits saillants de sa carrière derrière les fourneaux, on ne peut passer sous silence, le prix Chef cuisinier de l’année qu’il a décroché en 2019, puis en 2020.
« Tout au long de ma carrière, tous les prix que j’ai pu recevoir, c’est toujours un petit baume au coeur. On a une vie qui n’est pas forcément très simple, on a un rythme de vie qui est compliqué. Ces prix-là viennent un peu nous taper sur l’épaule et nous donner du courage. Ce prix-là est particulier pour moi, parce qu’il m’a été attribué par mes pairs. C’est toute la communauté des gens de cuisine au Québec qui a levé la main en disant que ce gars-là fait un bon travail et qu’il fait ça bien. C’est énorme comme reconnaissance et c’est celle que j’aurai la plus appréciée et la plus grosse que j’aurai de ma vie, j’en suis pas mal certain. »
Chef invité au Festival de la Soupe: un rôle qu’il prend au sérieux
Comme tous les mandats qu’on lui confie, Jonathan Garnier, prend celui de chef invité du Festival de la Soupe très au sérieux. En plus d’être porte-parole de l’édition 2025 de cet évènement, il jouera aussi le rôle de juge le 7 septembre prochain lors de l’activité. Il mettra donc ses papilles gustatives à contribution pour déterminer la meilleure soupe parmi toutes les catégories.
« C’est un mandat super intéressant parce que j’adore être en contact avec les gens. J’adore avoir la chance d’aller leur parler et parfois, j’ai l’impression d’être une petite étincelle, dans la vie culinaire de certains. Juste ça, si je peux le faire et amener quelques personnes de plus à connaître ce festival, à le découvrir et à plonger dans l’univers de la soupe, j’en suis très heureux. Il m’arrive très souvent d’avoir une petite bulle au cerveau et de décider de faire quelque chose de spécial., donc on ne sait jamais pour le Festival de la Soupe. Je vais être un juge partial, j’espère que les participants vont prendre mes commentaires pour ce qu’ils seront, c’est-à-dire pas une vérité, mais un avis. Du haut de mon expérience, je vais essayer de leur transmettre des petits détails, des petites choses pour qu’ils voient leur travail différemment.»
Autant dans son enfance que dans sa vie d’adulte, du plus loin qu’il s’en souvienne, la soupe a toujours fait partie de la vie de Jonathan Garnier. « Dans mon enfance, on m’a toujours servi de la soupe. Mes grands-parents le faisaient, ma mère me servait de la soupe et moi, j’en sers à mon fils aujourd’hui (rires). On ne démarre pas un repas à la maison, sans un gobelet de soupe. Il va la boire avant de passer à la suite du repas. Son apport en légumes est super important pour moi et il trouve ça bon! Parfois, je mets un soupçon de crème ou de sirop d’érable. D’autres fois, j’associe une recette avec un dessin animé. Par exemple, c’est la même soupe qu’elle mange dans Mulan. Ça va te donner des muscles comme Hercule. Ça le stimule et du haut de ses presque 4 ans, il boit de la soupe et il aime ça.»
Selon celui qui cumule plusieurs années d’expérience derrière les chaudrons, deux facteurs contribuent à faire d’une soupe un succès sur le plan culinaire. « La première chose, c’est la promesse. Si on m’annonce une soupe à la courge, je veux que ça goûte la courge! La deuxième chose, c’est d’équilibrer les saveurs. Par exemple, la courge apporte une touche sucrée. Comment je peux contrebalancer ça pour que le sucre ne soit pas dominant? Y goûter une cuillère, c’est le fun, mais finir un bol, c’est autre chose. On doit y retrouver de l’acidité, du gras et avoir différentes textures. »
Personnellement, la recette fétiche qu'il aime servir aux convives qui partagent sa table est une soupe carotte coco aux saveurs exotiques.
S’il doit partager un seul conseil avec les participants qui tenteront de décrocher la louche d’or dans leur catégorie au Festival de la Soupe, ce serait le suivant. « Il faut que tout soit bien assaisonné. Ça veut dire qu’à chaque étape, on met un peu de sel. On n'a pas besoin d’en mettre beaucoup à la fin, mais un peu à chaque étape, c’est mieux. Ça permet à chaque élément d’être assaisonné. Il faut aussi s’assurer de respecter la promesse. C’est hyper important que votre soupe remplisse la promesse faite au consommateur et qu’elle goûte ce qu’elle annonce. Sinon, il y a une déception. »
Que ce soit en potage, en gaspacho, dans une tasse ou un bol, selon le chef cuisinier, les biscuits soda, c’est oui, si on aime ça. « C’est oui, avec du crouton ou avec du pain brioché. C’est oui, gratiné. Moi, j’aime casser les codes.Peu importe comment vous l’aimez, mangez-la. Tant qu’elle vous fait plaisir, y’a pas de soucis », assure-t-il.
Plus largement, celui qui pratique la cuisine sur une base quotidienne partage un conseil avec les jeunes qui aimeraient emprunter la voie de l’univers culinaire pour en faire une carrière.
« Mon conseil très simple si un jeune ou une jeune veut devenir chef: déjà, il faut commencer par être cuisinier et après, on va peut-être passer au volet-chef. C’est d’apprendre à se connaître. Y’a autant de position de chefs qu’il y a de types de caractères. Si tu aimes être avec ta famille le soir et que tu es un lève-tôt, pourquoi ne pas être chef dans un resto à déjeuner? Si tu aimes voyager, pourquoi ne pas travailler sur un bateau ou pour une famille privée qui recherche un chef qui va les accompagner tout au long de leur vie et de leurs périples? Oui, on choisit la passion de la cuisine, mais il faut aussi apprendre à se connaître et s’écouter pour savoir quels types d’environnements nous conviennent le mieux. Il faut surtout se connaître pour savoir ce qui nous convient. C’est comme ça que l’on finit par être heureux», termine-t-il.
Pour les soupiers intéressés à tenter leur chance au Festival de la Soupe, les inscriptions sont en cours jusqu’au 25 août prochain. Belle nouveauté cette année : la catégorie Entreprise s’ajoute à celles existantes. Une belle façon de rallier son personnel autour d’une belle activité rassembleuse, soit la confection d’une soupe. Précisions aussi que chaque soupier participant se verra remettre après le Festival une carte-cadeau d'une valeur de 100$, gracieuseté du partenaire gastronome du Festival de la Soupe 2025, Maxi (Le choix du président),
Tous les détails sur le site Internet du Festival de la Soupe . Maintenant, à vos chaudrons!
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