Patrimoine religieux et projets municipaux
Rigaud souhaite acquérir le Sanctuaire Notre-Dame-de-Lourdes
La Ville de Rigaud a mandaté la firme Dunton Rainville afin d'entamer les démarches préliminaires en vue de l'acquisition du Sanctuaire Notre-Dame-de-Lourdes.
Ce site emblématique, longtemps administré par les Clers de Saint-Viateur avant d’être transféré au diocèse de Valleyfield, pourrait ainsi passer entre les mains de la Ville.« La Ville est effectivement en discussion avec le diocèse de Valleyfield, depuis 2023, pour prendre la relève de cette magnifique installation », confirme Geneviève Hamel, responsable des communications à la Ville de Rigaud.
Selon les informations obtenues par Néomédia, la municipalité souhaiterait utiliser le site à des fins culturelles et communautaires. « Le chœur extérieur, les places assises et le stationnement font du site un endroit propice pour la présentation de spectacles, entre autres », précise Mme Hamel.
Toutefois, la dimension religieuse du lieu soulève certains défis quant à sa future utilisation. « En raison de son caractère religieux, et du caractère non religieux d’un gouvernement municipal, la cession ou l’acquisition, sans compromettre les activités pour lesquelles ce lieu de culte est reconnu à l’échelle du Québec, est un défi », ajoute-t-elle.
Du côté du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH), on précise qu’une municipalité peut acquérir un bâtiment religieux pour y offrir des services à vocation culturelle, récréative ou sociale, tout en respectant son obligation de neutralité religieuse.
« Pour respecter la notion de neutralité religieuse, une municipalité ne peut agir de manière à favoriser, valoriser ou promouvoir une religion. Ainsi, les usages envisagés dans le lieu de culte devraient être connus préalablement à la conclusion du contrat de vente, le coût de l’acquisition doit être déterminé, la place qu’occupera la célébration du culte dans l’immeuble doit être précisée, les conditions d’acquisition ne doivent pas avantager un organisme à caractère religieux », précise-t-on sur le site Internet du MAMH.
En attendant, la Ville poursuit ses réflexions. « Plusieurs scénarios sont présentement à l’étude, notamment la création d’un organisme à but non lucratif, mais rien n’est encore décidé », conclut Mme Hamel.
Du côté du diocèse de Valleyfield, l'évèque Alain Faubert, n'était pas en mesure de commenter le dossier.
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