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Entrevues avec Rachel Boulay et Nikolas Leduc

Deux passionnés de jeux vidéos se démarquent au 13e Concours universitaire Ubisoft

durée 18h00
24 mai 2023
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Marie-Claude Pilon
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Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

C'est le jeudi 4 mai que se tenait la 13e édition du Concours universitaire Ubisoft auquel prenaient part plus de 150 étudiants de la province. Entrevue avec Rachel Boulay et Nikolas Lebel, citoyens de la région de Vaudreuil-Soulanges qui se sont démarqués lors de cette expérience unique. 

Pour les non-initiés, le Concours universitaire Ubisoft est une compétition qui invite les étudiant.es des universités du Québec à développer, en 10 semaines, des prototypes de jeu vidéo jouables qui répondent aux thème, mandat et contraintes fournis par un jury composé de professionnels qui oeuvrent au sein de l'entreprise. 

La première a fait partie de l'équipe de huit personnes qui a mis la main sur le 1er prix dans la catégorie « Meilleur prototype de jeu » pour Soul Shaper, une distinction qui était assortie d’une bourse de 8 000 $. L'équipe a aussi mis la main sur une bourse de 2 000$ et un second prix dans la catégorie Meilleure créativité et intégration du thème. 

« Concrètement, nous devions créer un jeu de toutes pièces en respectant la thématique imposée, soit que ce soit un jeu de type Arcade. Le nôtre s'appelle Soul Shaper et le joueur doit laisser son imagination prendre forme en maniant le pouvoir de la création contre la seule chose qui le sépare du paradis. Il doit manipuler l'espace et le temps contre son adversaire. On voulait un jeu où le joueur doit éviter le plus de ballons possible et qu'il prenne l'entièreté de l'écran», raconte la résidente de Notre-Dame-de-l'Île-Perrot au bout du fil qui étudie à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT). 

Comment le jeu vidéo s'est-il transformé en perspective de carrière pour la jeune femme? « Du plus loin que je me souvienne, je joue depuis longtemps. Ça fait aussi un bon bout que j'ai décidé d'étudier dans ce domaine. Au Cégep, je me suis inscrite en multimédia  et en conception de jeux vidéos à l'Université. Quand j'ai découvert le concours, c'était clair pour moi que j'y prendrais part», ajoute celle qui en était à sa première participation à ce concours provincial. 

Elle s'est donc mise en équipe avec deux autres étudiants de l'UQAT, trois de l'École de Technologie Supérieure (ÉTS) et deux de l'École NAD-UQAC.

Son rôle dans la création du jeu? « J'agissais comme designer, j'étais donc en charge de trouver comment créer une expérience pour le joueur, mais aussi de planifier la mécanique derrière ces éléments. Puis, mes collègues dans l'équipe avaient pour mission de concrétiser cette vision en la programmant», précise-t-elle. 

Un concours qui demande beaucoup d'organisation 

En participant à ce concours, Rachel et ses coéquipiers ont vécu une belle expérience, mais ils ont surtout dû faire preuve d'organisation en raison du délai à respecter pour la création du jeux. Pendant ce temps, ils devaient aussi étudier à temps plein. 

« Ç'a été une période intense, mais nous avons réussi à nous rendre jusqu'au bout. Il y a des moments par contre où on pensait ne pas y arriver. Il a fallu laisser tomber quelques idées ou changer certains concepts par manque de temps. Notre session durait 15 ou 16 semaines et le concours s'est échelonné sur une bonne partie de la session. Nous n'étions pas notés pour ce projet», confie-t-elle. 

Malgré la charge de travail intense qu'elle a eu pour ce projet, Rachel souhaite revivre l'expérience l'an prochain. « Je trouve que ça valait tous les efforts. J'ai bien aimé et c'est valorisant d'arriver au bout du projet avec un jeu. Maintenant, nous sommes libres de faire ce qu'on en veut. On étudie l'option de le rendre disponible sur la plateforme Steam», dévoile-t-elle. 

Véritable passionnée, Rachel passera l'été à travailler...sur un jeu. « Je ne serais pas capable de ne pas le faire (rires)!. Pour moi, un bon jeu doit susciter des émotions chez le joueur. Il doit faire rire ou pleurer, mais il doit absolument faire ressentir quelque chose à la personne qui y joue, C'est ce qui guide mes décisions quand je conçois un jeu», conclut-elle. 

Une belle expérience 

De son côté, Nikolas Lebel, qui est né et a grandi à Vaudreuil-Dorion, étudie à l'Université McGill. Avec son équipe composée de huit personnes, il a remporté le Prix spécial du jury.

« Nous avons séduit le jury, mais notre jeu Feline Fortress n'était pas le meilleur du concours. Nous ne respections pas nécessairement la thématique à 100%. C'est un jeu de type Tower defense. C'est-à-dire que le joueur incarne un chaton qui doit protéger sa maison bâtie avec des déchets trouvés dans un dépotoir. Il doit se défendre contre des souris qui viennent l'attaquer. Il doit survivre le plus longtemps possible alors que des éléments aléatoires se produisent», résume-t-il. 

Comment l'idée de ce jeu s'est-elle imposée dans la tête de son équipe? « On a regardé les contraintes à respecter, soit la création, la gravité et le côté arcade. L'aspect créatif a été plus difficile à faire que celui de la gravité. Pour ce dernier, nous avons incorporé un ennemi qui vole et marche dans le jeu pour localiser la maison du chaton. On a aussi ajouté du 2D et de la musique.» 

Tout comme Rachel et son équipe, celle de Nikolas n'a pas été notée officiellement pour le jeu conçu. Mais il a tout de même embarqué dans le projet, car c'est le côté commercialisation qui l'intéresse plus que technique. 

« J'étudie en commerce et c'est plus l'aspect de recherche et développement entourant la conception d'un jeu qui m'attire. J'ai été recruté pour faire partie de l'équipe et j'ai dit oui pour vivre l'expérience de près. J'ai eu la chance, dans le cadre de ce projet, d'interroger le président-directeur général d'une entreprise de Montréal pour en apprendre plus sur le sujet. Je rêve de partir mon propre studio de développement de jeux vidéo. J'ai aussi  bien aimé travailler en équipe dans un but commun », partage-t-il. 

Nikolas a déjà, dans le passé, participé à la création d'un jeu vidéo, mais de moindre ampleur. « Là, c'était gros...pendant trois mois. Mais j'ai adoré. Je recommencerais demain matin, mais je ne pense pas de participer l'an prochain.  C'est beaucoup de travail, mais une belle expérience. Je vais laisser la place à d'autres passionnés.» 

Qu'est-ce qu'un bon jeu à ses yeux? « C'est un projet qui va apporter du plaisir à la personne qui y joue, mais qui, plus largement, va améliorer l'industrie en y insufflant quelque chose de nouveau», philosophe-t-il. 

Enfin, qu'est-ce que son équipe fera avec le jeu Feline Fortress?  Tout comme Rachel et ses coéquipiers, Nikolas et ses partenaires songent à le rendre disponible sur une plateforme de jeu comme Steam. 

Au cours des prochaines semaines, les amateurs de jeux vidéos de Vaudreuil-Dorion pourraient bien voir l'étendue du talent des deux résidents de la région. 

 

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