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L’importance des rites funéraires

durée 13h57
19 octobre 2016
Élise Briand
duréeTemps de lecture 2 minutes
Par
Élise Briand

L’importance des rites funéraires

Pour ce blogue, j’ai cru opportun de demander à un collaborateur du Cimetière et Complexe Funéraire Belvédère de traiter de ce sujet étant donné ses connaissances approfondies sur celui-ci. M. Boileau détient une maîtrise en théologie et est aussi certifié thanatologue par l’ADEC (Association for Death Education and Counselling). Il a aussi œuvré plusieurs années comme diacre dans l’Église Catholique.

 

« Plusieurs personnes imaginent que seul les gens religieux et les directeurs de salons funéraires s’inquiètent de la diminution progressive du temps dédié à l’exposition, à la célébration d’adieu et autres rituels associés à la mort. De fait, les anthropologues et les psychologues se penchent aussi sur la question.

Des études anthropologiques confirment non seulement le rôle crucial de l’expression personnel du deuil et des manifestations explicites de la perte, mais également d’une plus large perspective, souvent codifié, dans laquelle le rituel est intégré pour créer un système sociale et interpersonnel ordonné.

Pour leur part, des chercheurs dans le domaine de la psychologie soulignent l’importance des rites pour soutenir le processus de deuil. Selon Renato Rosaldo, « Rituels, célébrations accompagnement, participation (à un) groupe (sont) autant de moments dramatisés pour mieux insister sur la difficulté du passage…Ils autorisent et canalisent l’expression de la souffrance. »

De là l’importance d’adapter et parfois négocier le dispositif rituel afin de le rendre plus significatif et plus apte à accueillir le chagrin, percevoir ses effets et lui donner un sens.

Certes, un rituel bien ajusté et encadré permet de réconforter les personnes endeuillées. Mais son importance dépasse largement ce bénéfice immédiat. Le rituel vise surtout à situer la relation dans un nouveau contexte, la redéfinir, sans quoi la mort risque d’être perçu comme une rupture finale et sa souffrance comme une angoisse inguérissable.

Le rituel communique de façon symbolique, souvent inspiré par de multiples paroles et gestes qui ont fait leurs preuves, une sagesse, un espoir et surtout un encadrement efficace, axé sur une dure réalité qui oblige des ajustements importants.

L’aspect spirituel du rituel ne concerne pas que les fidèles de diverses traditions religieuses. Pour chaque personne en deuil, la mort soulève de grandes questions existentialistes, tel le sens de la vie et de la mort, la place qu’occupent la souffrance et le bonheur, l’amour authentique, le dépassement de soi, l’engagement auprès de valeurs et de virtus, nos souvenirs de temps forts dans la relation avec un être cher sont tous des expressions de notre être spirituel. Une place privilégié doit être soigneusement réservé pour cette dimension.

Le défi actuel consiste à faire valoir l’espace consacré au rituel en le rendant davantage pertinent et efficace. Ce n’est pas par l’application de formules muettes et stériles que nous y parviendrons, mais plutôt par l’attention que nous porterons aux situations particulières dans lesquelles le deuil se vit. »

 

 

Par Richard Boileau, MA CT

 

Venez assister à notre rituel du temps des fêtes qui aura lieu au Cimetière et Complexe Funéraire Belvédère, au début du mois de décembre. La date sera confirmée sous-peu sur notre site Web : http://www.mountroyalcem.com/index.php/fr/.

 

Le Cimetière et Complexe Funéraire Belvédère – Un lieu de recueillement.

 

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