Environnement
L'école Arthur-Pigeon dévoile sa Rivière 100 déchets
Le Centre de services scolaire de la Vallée-des-Tisserands et l'école secondaire Arthur-Pigeon ont procédé ce jeudi à l’inauguration d'une œuvre, conçue par des élèves en adaptation scolaire et sociale, ainsi qu'au dévoilement d'une vidéo présentant les étapes de création du projet porteur de grandes valeurs écoresponsables, Notre rivière 100 déchets.
Le projet Notre rivière 100 déchets s’est d’abord présenté sous la forme d’un défi proposant aux élèves des programmes GADG (groupe adapté en développement global) et FPT adaptée (formation préparatoire au travail adapté) de récolter un minimum de 100 déchets sur les berges de la rivière Châteauguay, située tout près de l’école Arthur-Pigeon.
Tout au long de l’année, les élèves ont ainsi effectué cinq corvées de nettoyage sur les berges et les terrains avoisinants. Pour l’occasion, deux biologistes de l’organisme de bassins versants du Québec - Société de conservation et d’aménagement des bassins versants de la Zone Châteauguay (OBV – SCABRIC) sont venus prêter main-forte et ont guidé les élèves dans leur quête.
« Une chance qu’on a eu de l’aide, car on avait sous-estimé notre objectif et le niveau de pollution dans ce secteur. Lors de notre première corvée, nos équipes ont réussi à ramasser plus de 300 livres de déchets », précise Maude Ducharme, enseignante et principale responsable du projet. Au terme de la collecte qui s’est étendue jusqu’au printemps, c’est 1 969,9 livres de déchets qui ont été récoltés.
Aux suites de cette corvée de nettoyage, les élèves ont décidé de créer une œuvre d’art avec les déchets amassés. Accompagnés de M. Claude H Vallée, artiste bien connu dans la région, les élèves ont ainsi réalisé une structure géante aux allures d’une tortue serpentine : une espèce menacée, présente dans la rivière Châteauguay et plusieurs autres cours d’eau de la MRC du Haut-Saint-Laurent.
Tout le processus de création a aussi été filmé par le vidéaste Alain Boisvert, afin que les élèves puissent partager à l’ensemble de la communauté la progression et l’issue du projet, puis les retombées sur leur milieu.
Des apprentissages concrets
Au cours de l’année scolaire, afin de compléter les apprentissages sur le sujet de l’environnement, les élèves ont assisté à des conférences et ont pris part à des ateliers portant sur le concept du zéro déchet, des 4R (refuser, réduire, réutiliser, revaloriser). Ils ont également participé à différentes activités pédagogiques en lien avec la conservation et la protection des milieux naturels.
« En plus d’être sensibilisés à l’importance d’entretenir nos cours d’eau, les élèves ont pu développer une pensée critique, des habiletés sociales et une compréhension de leurs rôles et responsabilités qui leur permettront de réduire leur empreinte écologique à travers des gestes concrets du quotidien. À long terme, ces apprentissages seront transférés dans le milieu de vie des élèves », précise Maude Ducharme.
Financement et collaborateurs de proximité
Pour réaliser ce projet, l’école secondaire Arthur-Pigeon a pu compter sur l’appui de nombreux partenaires financiers dont le ministère de l’Éducation (Projet jeunesse en changements climatiques), la Fondation Desjardins et le Carrefour Jeunesse-emploi Huntingdon (Programme du Secrétariat à l’action communautaire autonome et aux initiatives sociales - SACAIS).
Au-delà d’un investissement financier, le CJE Huntingdon souhaitait s’impliquer davantage auprès de la relève. Marilou Demers, agente de projet au CJE, a ainsi accompagné l’équipe-école et les élèves tout au long du processus en collaborant à la planification des nettoyages de berges, à l’organisation des conférences, à l’achat des matériaux et à la gestion du budget, entre autres.
« Notre mission est de soutenir et d’outiller les jeunes âgés de 16 et 35 ans à développer ou actualiser leur plein potentiel. Le projet des élèves de l’école Arthur-Pigeon rejoignait nos objectifs et on souhaitait être présents pour assurer le succès de cette grande initiative visant le développement de comportements responsables chez cette relève qui deviendra notre population active sous peu », précise Mme Demers.
En plus des partenaires financiers et des collaborateurs artistiques, le projet a pu compter sur la participation de plusieurs autres enseignants, dont Marie-Claude Cardin, Magalie Brisson, Sara Cloutier, Mélissa Ménard, Megan Pelchat et Bruno Bergevin et des techniciennes en éducation spécialisée, Isabelle Allen et Erika Anderson; de grands alliés qui accompagnent quotidiennement nos jeunes dans ces moments de découverte et de développement.
« On est vraiment fiers de voir ce genre d’initiative dans nos milieux scolaires. Les actions sont alignées avec les objectifs des projets éducatifs qui visent notamment à éduquer et sensibiliser notre relève aux éléments qui les entourent, ainsi qu’à la préservation de nos milieux. Ces activités contribuent à la participation citoyenne et au développement de l’esprit critique. Nous remercions tous les partenaires et collaborateurs qui encouragent la réalisation de telles activités », ajoute Suzie Vranderick, directrice générale du CSS de la Vallée-des-Tisserands.
Et pour l’avenir?
Cette inauguration qui se tient symboliquement lors de la Journée mondiale de l'océan vise à faire rayonner l’importance des actions de toutes et de tous dans la préservation dans les milieux.
« Notre province compte environ 15 000 cours d’eau. Si d’autres établissements scolaires souhaitaient s’inspirer de notre projet, ce serait une bien belle nouvelle pour la biodiversité et la protection des cours d’eau qui ont des enjeux importants dans l’ensemble du pays », conclut Mélanie Gallant, directrice de l’école secondaire Arthur-Pigeon, qui salue avec fierté le travail des élèves et des membres du personnel impliqués dans ce grand projet.
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