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Plus de pouvoirs aux pharmaciens depuis la fin janvier

Une pharmacienne de la région démystifie les nouveaux actes en vigueur depuis peu

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8 février 2021
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Marie-Claude Pilon
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Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

Depuis maintenant deux semaines, les pharmaciens du Québec ont vu leurs pouvoirs être élargis afin de donner un second souffle au système de santé de la province. La pharmacienne Sandrine Vinet, qui partage son temps entre cinq pharmacies de la région, dont trois à Salaberry-de-Valleyfield, a accepté de démystifier les actes qui peuvent être nouvellement posés dans sa profession.

C’est la Loi 31, en vigueur depuis la fin janvier, qui élargit sur le plan législatif l’offre de services dans les pharmacies du Québec. Concrètement, qu’est-ce que cela veut dire? « Simplement que l’on peut, en tant que pharmacien, poser certains actes supplémentaires pour des conditions médicales mineures déjà présentes. Parfois, on peut faire en sorte qu’une personne n’aura pas à consulter un médecin pour obtenir un médicament ou un renouvellement », résume-t-elle.

Au total, les pharmaciens peuvent maintenant poser de nouveaux actes en lien avec 35 conditions mineures comme l’arrêt du tabagisme, les nausées et vomissements,  le zona, l’exposition accidentelle au VIH, la maladie de Lyme, les allergies, les infections urinaires ou encore les médicaments à administrer aux voyageurs.

Par exemple, un individu qui souhaite arrêt de fumer pourra obtenir plus de services auprès de son professionnel en pharmacie. « Avant, nous pouvions prescrire des timbres, des pastilles ou de la gomme pour qu’ils contrôlent leur envie de fumer. Maintenant, avec la nouvelle loi, on peut prescrire certains types de médicaments oraux », image-t-elle.

Même chose pour les personnes souffrant d’une infection urinaire ou de zona. « Pour cette problématique de santé, il faut débuter le traitement d’antiviraux dans les 72 heures suivant son apparition. Avant, cela pouvait être difficile parce que les gens qui en étaient atteints devaient voir leur médecin avant. Maintenant la loi permet de débuter le traitement et de les référer à leur médecin, ce qui fait en sorte qu’au moins ils prennent déjà la médication pour solutionner le problème quand ils voient leur médecin. »

Autre exemple: un voyageur qui s’envolera vers une destination soleil ou international après la pandémie pourra obtenir des prescriptions de médicaments ou même des vaccins auprès de son pharmacien. Une nouvelle mesure qui permettra d’alléger la tâche des médecins et la pression exercée sur le milieu de la santé.

La nouvelle législation autorise aussi les pharmaciens à administrer des soins à une personne qui s’est exposée accidentellement au VIH. « Par exemple, si une ressource affectée à l’entretien ménager ou un citoyen se pique accidentellement avec une seringue, on est désormais en mesure de lui administrer un traitement par mesure préventive sans attendre qu’elle voit un docteur. »

Deux changements importants

De l’aveu de Mme. Vinet, un des grands changements engendrés par l’adoption de cette loi est la disparition des frais. « C’est assez technique. Avant, il fallait charger des frais aux clients qui souhaitaient poursuivre un traitement quotidien après l’expiration de leur ordonnance, mais avant leur prochaine visite chez le médecin. Souvent, les clients ne voulaient pas débourser les frais parce que lorsque prescrits officiellement par un docteur, les médicaments étaient gratuits. La question ne se pose plus et les frais ont été abolis », poursuit-elle.

Autre changement important: les pharmaciens font maintenant partie des professionnels aptes à vacciner. « Il faut recevoir une formation, mais on peut maintenant vacciner comme les infirmières. Que ce soit pour les voyageurs ou contre la grippe, l’influenza et même la COVID-19 quand les vaccins arriveront en masse. On espère être appelés en renfort si le gouvernement en a besoin. »

Avant de se rendre chez le médecin pour faire renouveler une prescription ou pour une consultation en lien avec une problématique de santé mineure, pourquoi ne pas se renseigner auprès de son pharmacien au préalable? Peut-être que ce dernier sera en mesure d’aider rapidement et de façon tout aussi efficace.

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2

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  • GD
    Ginette Daigneault
    temps Il y a 3 ans
    Excellente idée qui sera certainement très utilisée! Beaucoup plus simple et rapide de rencontrer son pharmacien que son médecin.
    Merci
  • FD
    Francoise deschambres
    temps Il y a 3 ans
    Cool je suis d'accord ses pas évident ses temps-ci Oui ses vraiment un plus pour tous le monde

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