PANDÉMIE- COVID-19
Moisson Sud-Ouest a distribué 23 % plus de denrées en 2020
Avec l’arrivée de la pandémie de COVID-19 au Québec, les six derniers mois ont été occupés comme jamais chez Moisson Sud-Ouest (MSO). Entre mars et septembre, l'organisme a connu une hausse de 23% des denrées distribuées.
C’est grâce à la générosité des nombreux donateurs qui ont répondu à l’appel que la banque alimentaire est pour le moment en mesure de répondre à une demande grandissante et sans précédent.
Depuis la mi-avril, la banque alimentaire doit donc recevoir et distribuer beaucoup plus que ce qu’elle distribue en temps normal. La courbe ne redescend pas cet automne avec la rentrée scolaire, la fin anticipée de la prestation canadienne d’urgence et la 2e vague. En plus d’obtenir les denrées suffisantes, MSO doit les distribuer à temps aux 82 organismes accrédités, et le territoire à couvrir est grand.
Plus d’espace d’entreposage adaptés aux normes alimentaires
Se procurer des denrées alimentaires, c’est une chose, mais pour les conserver, il faut aussi pouvoir les entreposer, les trier et préparer les commandes. Déjà, bien avant la crise, l’espace manquait chez MSO. Pour pallier temporairement le problème, l’organisme louera un entrepôt supplémentaire à Beauharnois, à partir de ce mois-ci. Par ailleurs, MSO a consacré une partie des dons amassés ce printemps à la location d’une remorque de 53 pieds. Ces deux initiatives permettront à l’équipe de manutentionnaires de répondre de façon plus efficace et sécuritaire aux besoins liés à la crise.
3 camions pour livrer les denrées
Plusieurs camions sont maintenant nécessaires : le territoire que dessert MSO fait plus de 2 700 km 2 .Grâce aux récentes subventions, l’achat d’un second camion réfrigéré-congelé a pu se réaliser et un financement ponctuel de Centraide a permis de louer un camion supplémentaire. Un service de livraison a aussi été mis en place afin de libérer les organismes du fardeau de venir récupérer eux-mêmes les denrées chez MSO. Ces derniers peuvent désormais se concentrer à leur mission principale, soit distribuer la nourriture dans la communauté.
Achat de denrées et nouvelles embauches
Certaines denrées sont plus difficiles à trouver gratuitement. Avec l’appui financier reçu, MSO a pu faire l’achat de produits comme des couches, du beurre d’arachide, des légumes en conserve et de la préparation pour nourrisson. Pour soutenir les équipes administratives et de l’entrepôt, elle a également effectué de nouvelles embauches.
Des prévisions peu rassurantes
Les résultats du sondage de Synopsis 1 (mai 2020) sont clairs : « 650 000 Québécois ont dû recourir aux comptoirs d’aide alimentaire, dont 322 000 pour une première fois. Un Québécois sur cinq ne pourra plus nourrir sa famille après la fin de l’aide gouvernementale. » Compte tenu des conséquences économiques et sociales causées par la pandémie, les personnes qui vivent dans la précarité auront d’autant plus besoin d’aide alimentaire et les personnes ayant subi une baisse de revenus seront autant affectés.
Assurer la suite : la campagne Pour arriver à nos faims
La banque alimentaire du Suroît sera là pour soutenir les 82 organismes accrédités qui comptent sur son approvisionnement. Elle travaille de concert avec Banques alimentaires Québec, les deux paliers de gouvernement et les grandes bannières afin de favoriser un approvisionnement efficace et de qualité pour les 24 mois à venir. Pour y arriver, la mise à niveau de ses infrastructures est primordiale. C’est pourquoi l’organisme lancera éventuellement la campagne de financement Pour arriver à nos faims.
Pour faire un don, on peut visiter le www.moissonsudouest.org ou composer le 450 377-7696, poste 21.
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