Cet été
La SCABRIC s'attaquera à la vulnérabilité des sources d'eau potable de Salaberry-de-Valleyfield
L’organisme de bassin versant situé à Sainte-Martine, la SCABRIC ne chômera pas cet été. Tout au long de la saison chaude, il travaillera de concert avec la Ville de Salaberry-de-Valleyfield pour faire l’analyse de vulnérabilité des sources d’eau potable de son territoire qu’on peut décrire comme les puits ou prises d’eau, en rivière ou au fleuve acheminant l’eau vers les usines de traitement.
Jusqu’à présent, la SCABRIC fera de même avec la Municipalité de Sainte-Barbe, de Châteauguay et la Ville de La Prairie. Des pourparlers sont en cours avec trois autres localités de la région pour faire de même, confirme le directeur général Félix Blackburn.
Une tâche colossale
Concrètement, la SCABRIC aura pour mission l’identification des faiblesses, des problèmes et des menaces qui affectent ou peuvent affecter les sources d’eau potable de la Ville de Salaberry-de-Valleyfield. Plus spécifiquement, c’est le Lac St-François qui sera au coeur de cette analyse.
« Notre personnel est qualifié pour faire ce type de travaux car il a suivi une formation offerte à l’Université Laval. La tâche sera longue puisqu’il faudra identifier chaque faiblesse, problèmes ou menaces potentielles. Par exemple, est-ce que des pesticides sont utilisés près de la source d’eau? Est-ce qu’une autoroute passe à proximité? Est-ce que des déversements d’essence ou autres produits dommageables est possible à proximité de la source? Est-ce qu’il y a des industries? », illustre-t-il.
Mais à quoi servira ce travail à terme? « Les municipalités pourront utiliser ce document pour faire un plan d’intervention adapté cas d’urgence avec leur service de sécurité incendie. Par exemple, comment agir si un déversement de diesel se produit dans l’eau? Cette démarche d’identification est exigée par le règlement sur le prélèvement des eaux et leur protection et doit être déposée au ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques au plus tard le 1er avril 2021 », ajoute-t-il.
Comme la tâche sera longue, la SCABRIC débutera très bientôt son mandat en sol campivallensien. « Il faudra identifier les faiblesses, les problèmes et les menaces d’une aire de protection rapprochée, intermédiaire et éloignée. Pour ce dernier type, c’est plus long en terme de travail car les risques varieront en fonction des courants et de l’hydrologie de surface. Il faudra donc analyser ceux-ci en amont de la Baie-Saint-François », conclut-il enthousiasme face aux défis qui attendent l’organisme dès la saison chaude.
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