En acceptant une œuvre de sensibilisation
Violence faite aux femmes: la MRC de Beauharnois-Salaberry fait preuve de solidarité
La remise de l’œuvre à la MRC de Beauharnois-Salaberry s’est faite en présence, dans l’ordre, de mesdames Jacinthe Leclerc, coordonnatrice administrative à l’organisme « Espace Suroît », Catherine Parent, coordonnatrice au développement culturel à la MRC, Linda Phaneuf, directrice générale à la MRC, ainsi que Maude Laberge, préfète de la MRC et mairesse de Sainte-Martine.
L’œuvre collective réalisée au terme de la journée d’exposition du 21 septembre s’est grandement inspirée de la feuille de lotus, réputée pour sa croissance dans de difficiles conditions, à l’image de ce que peuvent vivre les victimes d’agression sexuelle.
Le 27 novembre dernier, la MRC de Beauharnois-Salaberry posait un geste de solidarité pour dénoncer la violence faite aux femmes. Comment? En acceptant, de l’organisme « Espace Suroît » , une œuvre artistique originale.
Cette œuvre, remise à la MRC, est l’une de 4 parties d’une plus grande œuvre collective réalisée à l’issue des prises de position des participants formulées à l’occasion de l’exposition qui s’est tenue le 21 septembre dernier dans le cadre de la Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes.
Lors de cette exposition, on a notamment affiché les vêtements portés par les victimes lors de leurs agressions, auxquels on a accolé certains témoignages. Ce concept visait ainsi à déconstruire le mythe voulant que l’habillement ait un lien causal avec l’agression.
Autre que madame Maude Laberge, préfète de la MRC de Beauharnois-Salaberry à qui on a officiellement remis une partie de cette œuvre collective, messieurs Miguel Lemieux, maire de Salaberry-de-Valleyfield, M. Frank Mooijekind, président de la Commission scolaire Vallée-des-Tisserands ainsi que M. Claude Reid, député du comté de Beauharnois, sont les trois autres personnes qui se sont vues confier les autres parties de cette œuvre collective, grandement inspirée de la fleur du lotus qui pousse dans de difficiles conditions, à l’image de ce que peuvent vivre les victimes d’agression sexuelle.
Un problème de société
En acceptant cette œuvre, la MRC de Beauharnois-Salaberry répond ainsi à l’invitation et à l’initiative du Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (C.A.L.A.C.S.) La Vigie de Salaberry-de-Valleyfield, afin de dénoncer la violence faite aux femmes.
À cet organisme se joint d’ailleurs au mouvement la collaboration de multiples autres ressources régionales, tel que le Centre D’Main de femmes, le Centre de femmes La Moisson, Espace Suroît, la Résidence Elle du Haut-Saint-Laurent, L’Accueil pour Elle et l’Hébergement La Passerelle.
Comme l’affirme madame Maude Laberge, préfète de la MRC de Beauharnois-Salaberry, « La violence faite aux femmes, les agressions à caractère sexuel et l’hyper-sexualisation ne sont pas les problèmes d’un groupe restreint de personnes. Ce sont des problèmes sociaux et il appartient à toute la société d’en prendre la responsabilité et de poser des actions afin de changer les choses. Aujourd’hui, en acceptant cette œuvre, les élus posent un geste concret visant à dénoncer ces comportements répréhensibles ».
Des statistiques à changer
Afin de bien mesurer l’ampleur de cette problématique sociale, il ne suffit que de consulter quelques instants le site Internet du Regroupement québécois des CALACS (rqcalacs.qc.ca) qui nous livre des statistiques pour le moins percutantes :
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- 5% des crimes sexuels sont rapportés à la police;
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- 3 plaintes pour agressions sexuelles sur 1000 se soldent par une condamnation;
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- Les deux tiers des victimes ont moins de 18 ans;
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- La majorité des victimes connaissent l’auteur présumé.
Comme le mentionne en conclusion madame Laberge, « Chaque réflexion, chaque parole et chaque geste sont importants, parce que c’est ensemble que nous réussirons à améliorer ces statistiques et à changer les choses ».
La MRC rappelle donc qu’il ne faut pas hésiter à dénoncer tout geste inconvenable et à contacter les ressources qui sont disponibles.
Pour obtenir de l’aide ou de l’information additionnelle, on peut notamment contacter La Vigie au 450-371-4222 ou écrire à : [email protected].
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