Pesticides – Une fausse bonne idée : une campagne qui porte à réfléchir
La Ville de Salaberry-de-Valleyfield dévoile cette année sa nouvelle campagne de contrôle des pesticides : Pesticides – Une fausse bonne idée, un changement radical de ton et d’approche afin de provoquer une remise en question par rapport à leur utilisation.
L’objectif est aussi de faire connaître leur nocivité et de bousculer les idées reçues des citoyens, les amener à revoir leur définition d’une pelouse parfaite, comme à apprécier l’impact bénéfique des araignées dans l’environnement par exemple.
Un visuel percutant
« Les utilisateurs de pesticides ne font pas pour mal faire. C’est de ce postulat que nous sommes partis pour bâtir la campagne de sensibilisation « Pesticide – Une fausse bonne idée » afin de s’attaquer aux habitudes et au manque de conscientisation » a commenté Magali Joube, agente de communication à la Ville.
« Pour un effet percutant, confrontant et même alertant, nous avons opté pour une typographie et un contraste de couleurs agressant (jaune et noir), et pour un visuel fort : un homme, dans son survêtement de protection prêt à épandre des pesticides, accompagné d’une question : « Pourquoi pensez-vous qu’il se protège autant? ». Le résultat est très efficace », a-t-elle poursuivi.
Ce visuel se décline sur l’ensemble des plateformes communicationnelles de la Ville et utilisé par l’Escouade Verte.
Les pesticides sont des contaminants
« Tous les pesticides (insecticides, herbicides, fongicides, etc.), même à faible impact, sont nocifs. Ils entraînent la contamination de l’eau, de l’air et du sol, mais ont surtout un impact certain sur la santé à court, moyen et long terme, de tous, mais particulièrement sur celle des enfants, des personnes ayant un système immunitaire plus faible ou pour celle des animaux de compagnie. Leur utilisation est donc loin d’être inoffensive », rappelle Maggy Hinse, conseillère en environnement à la Ville de Salaberry-de-Valleyfield.
Redéfinir la notion de pelouse parfaite
Plusieurs personnes utilisent des pesticides dans le but d’avoir un gazon uniforme, mais qui n’a rien de naturel. La biodiversité rend le gazon résilient. En redéfinissant la notion de perfection, les pesticides sont éliminés de nos vies. Voici les gestes à retenir pour une écopelouse :
- Action nº 1 : Encourager la biodiversité : semer du trèfle ou incorporer du thym dans la pelouse pour la rendre moins alléchante pour les vers blancs et les mauvaises herbes. Elle sera aussi moins exigeante en eau, en engrais et en efforts.
- Action nº 2 : Maintenir la pelouse à une hauteur de 7,5 à 10 cm (3 à 4 po) pour empêcher la prolifération des « mauvaises herbes » et des insectes. Attendre qu’elle atteigne 10 cm (4 po) avant de la tondre et elle restera verte.
- Action nº 3 : Herbicycler (laisser le gazon coupé au sol) c’est retourner au sol de 30 à 50 % de ses besoins en azote et maintenir un haut taux d’humidité pour nourrir les organismes responsables de la fertilité naturelle des sols et diminuer l’utilisation des engrais et de l’eau.
- Action nº 4: Arroser peu souvent, mais plus longtemps pour un arrosage en profondeur. Pour ne pas rendre la pelouse dépendante, évitez de l’arroser avant les sécheresses du mois de juin.
- Action nº 5 : Aérer la pelouse, si le sol est compact, au printemps ou à l’automne, procéder à son aération à l’aide d’un appareil qui retire les carottes et laisser-sur-place pour contribuer à la santé du sol.
- Action nº 6 : Nourrir le sol avec du compost pour améliorer la rétention d’eau et réduire les besoins en engrais. Broyer les feuilles à l’automne, à l’aide d’une tondeuse. Les vers de terre et autres organismes du sol s’occuperont de les recycler gratuitement en compost.
- Action nº 7 : Planter la bonne plante au bon endroit. Là où la pelouse pousse difficilement, optez pour des plantes couvre-sol (pervenche, thym rampant, pachysandre, etc.) ou des aménagements de vivaces adaptés aux conditions.
VIGILANCE
Les personnes faisant affaire avec un entrepreneur doivent s’assurer que ce dernier possède un certificat d’enregistrement de la Ville afin d’utiliser des pesticides, même ceux à faible impact, et y compris des engrais, sinon, elles sont en infraction, au même titre que l’entrepreneur (Règlement 222).
D’autres explications et suggestions sont sur le site Internet de la Ville : ville.valleyfield.qc.ca/ecopelouse, ou dans le dépliant aide-mémoire L’écopelouse, une pelouse durable et en santé disponible à l’hôtel de ville, à la gestion du territoire ou encore via l’Escouade Verte.
D’ailleurs, les citoyens peuvent communiquer avec l’Escouade Verte pour une rencontre à domicile gratuite afin de recevoir des conseils adaptés à votre terrain. Pour obtenir plus de renseignements, composez le 450 370-4820 ou visitez le: ville.valleyfield.qc.ca/ecopelouse.
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