Patinage de vitesse
De grandes aspirations pour une patineuse de la région
À l’approche de la deuxième fin de semaine de compétitions en courte piste du Circuit mondial de l’Union internationale de patinage (ISU), Néomédia s’est entretenue avec une jeune athlète de la région qui nourrit de grandes ambitions pour la suite de sa carrière.
Quelque 200 des meilleurs patineurs de vitesse au monde sont en action à l’aréna Maurice-Richard les 18 et 19 octobre. Ils tenteront d’obtenir leur meilleur temps en vue d’une qualification pour les Jeux olympiques de Milano Cortina. Même si elle ne prend pas part aux courses cette année, intéressons-nous au parcours inspirant d’Alexanne Martel-Baril.
Une année importante d’apprentissage
Pour Alexanne Martel-Baril, elle s'entraîne présentement au Centre régional canadien d'entraînement de Montréal (CRCEM). D’ailleurs, l’horaire de ses pratiques a été chamboulé cette semaine en raison des événements de l’ISU. Cette année, elle a pour objectif d’acquérir le plus d’expérience possible afin de se tailler un poste avec l’équipe NextGen A.
« À court terme, j’aimerais rejoindre l'équipe du Québec et, d’ici deux ans, l’équipe NextGen où les patineurs sont payés. C’est un peu comme l’équipe nationale junior », raconte Alexanne, pour qui l’objectif ultime reste de se tailler une place avec l’équipe canadienne.
Alexanne a débuté le patin toute jeune avec le club de patinage de vitesse des Trois-Lacs dans la région de Vaudreuil-Soulanges. Après deux années d’études à l’école secondaire de la Cité-des-Jeunes, la jeune athlète déménage dans une famille d'accueil de Saint-Jérôme où elle peaufine ses compétences dans le programme sport-études de son école.
Mais comment reste-t-elle toujours aussi motivée ? « Je pense que c'est surtout à cause de l'émotion que j'ai à aller sur la glace. C'est ça le plus important, j'ai encore du plaisir à patiner », déclare Alexanne.
Depuis qu’elle se développe au CRCEM, Alexanne est de retour chez ses parents, mais presque tous les jours elle doit faire le déplacement entre Vaudreuil-Dorion et Montréal.« Mes parents sont bons pour me supporter là-dedans. Ils viennent me chercher à Montréal à chaque fois et je sais un peu le sacrifice que ça représente », reconnaît Alexanne.
Avec son retour à Vaudreuil-Dorion, pas facile de concilier études et vie sportive. Comme la plupart de ses coéquipiers, elle aurait pu poursuivre son parcours scolaire en ligne, mais elle et sa famille ont opté pour une autre option : « Vu qu’il n’y a pas de sport-études à la Cité-des-jeunes, on s’est entendu sur un accord qui me permet de quitter plus tôt pour me rendre à mes pratiques », souligne la jeune femme de 16 ans.
Alexanne Martel-Baril aimerait bien participer aux prochains Jeux du Québec, mais elle fait face à un dilemme : « Je veux vraiment y aller parce que l’expérience est tout simplement incroyable, mais c’est une compétition qui ne rapporte rien au niveau du classement et en plus les essais coïncident avec une compétition importante du circuit élite », explique Alexanne.
Sa prochaine course aura lieu dans deux semaines à Sherbrooke au championnat junior canadien. Puis début novembre, ce sera le championnat néo-junior à Calgary.