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Vaudreuil-Dorion

Mégane Camara retrouve le plaisir de la gymnastique grâce à une prothèse

durée 18h00
9 décembre 2022
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Par Jean-Michel Lhomme, Journaliste

Comme beaucoup de jeunes de son âge, Mégane Camara, une résidente de Vaudreuil-Dorion, adore le sport : le vélo, le patin, la natation et aussi... la gymnastique. Mais pour une jeune fille amputée de l'avant-bras gauche, c'est une passion qui semble difficilement accessible. Et bien, grâce à l’Association des Amputés de guerre ce sera désormais possible !

Mégane est une petite fille âgée de 8 ans. Une jeune fille souriante, pleine de vie et forte d'une volonté dont seuls les enfants sont capables : "Tout ce que je veux faire, je le réussis toujours !". Le ton est donné.

Pourtant, tout a commencé dans le doute et les craintes. C'est au cours du suivi de grossesse que les parents de Mégane ont appris qu'en raison d'une bride amniotique, leur enfant viendrait au monde avec une amputation congénitale. Une pathologie qui a pour effet d'empêcher le développement d'un membre chez l'enfant. 

« Le bris amniotique survient dans une grossesse sur 10 000 », précise Magali, la maman de Mégane. « Cela peut concerner un doigt, un orteil, une jambe. Dans le cas de Mégane, cela l'a privé de son avant-bras gauche."

Le Papa se souvient du moment de l'annonce :

« Cela a été beaucoup de craintes, de doutes. Très vite nous avons pris contact avec l'association des Amputés de Guerre. Ils nous ont immédiatement rassurés et nous ont permis de rencontrer d'autres parents dans notre situation ».

La gymnastique des prothèses avant les prothèses de gymnastique

Quasiment dès sa naissance, Mégane a dû apprendre à vivre avec une prothèse. Magali se souvient : 

"La première prothèse est arrivée au bout de quelques mois pour lui permettre de marcher à quatre pattes. Une prothèse fixe qui n'aura pas beaucoup servi car Mégane est directement passée à la marche sans passer par le quatre pattes. Puis il y a une première prothèse avec le pouce qui bouge, puis deux prothèses mécaniques. Mégane n'en garde pas un très bon souvenir, car elles étaient assez inesthétiques et nécessitaient le port d'un harnais assez ankylosant. Et enfin, à 5 ans, Mégane a reçu sa première prothèse myoélectrique."

C'est encore aujourd'hui ce type de prothèse que porte Mégane au quotidien. Bien sûr il a depuis fallu la changer (pour un enfant en croissance comme Mégane, il faut prévoir une substitution tous les deux ans en moyenne). Petit bijou de technologie, cette prothèse permet à Mégane d'ouvrir et fermer elle-même sa main gauche. Pour cela, Mégane est suivi mensuellement par un ergothérapeute qui travaille avec elle les manipulations fines. L'objectif actuel : s'attacher les cheveux par elle-même !

Pour autant, aussi perfectionnée soit-elle, cette prothèse ne permet pas tout. Mégane est donc obligée de changer de prothèses en fonctions des activités qu'elle souhaite faire. Et parfois, elle ne peut pas faire une activité tant qu'elle n'a pas la prothèse adéquate.

Deux prothèses pour une seule activité

Le goût de la gymnastique est venu à Mégane en plein confinement. Ne pouvant s'inscrire dans un club, la jeune fille a regardé de nombreux films. Et le goût de la gym n'a fait que croître.

«Avant de se lancer dans les démarches, on a souhaité inscrire Mégane à un camp de jours. C'est qu'on voulait être certains, que c'était sérieux. Et très vite nous n'avions plus le moindre doute !», raconte le Papa.

Car on n’obtient pas une prothèse sur un claquement de doigts. C'est long, compliqué et accessoirement, très cher. Alors comme chaque fois, c'est l'ergothérapeute qui a entrepris les démarches. Un dossier présenté en premier lieu à la RAMQ (qui finance rarement des prothèses autres que celles destinées au quotidien), à la mutuelle santé et en dernier recours, aux Amputés de Guerre.

La pratique de la Gymnastique nécessite à elle seule deux prothèses, l'une a été financée par la mutuelle de la famille, l'autre par l'Association. 

Si auparavant son activité gymnique se limitait au parcours et au grand-écart, aujourd'hui, Mégane peut tout faire. Elle a déjà atteint le niveau 5 sur une échelle de 12. « J'aime beaucoup la chandelle, la roue, le pont, la poutre, la barre, le trampoline... j'aime tout en fait ! »

Au moment d'écrire cet article, Mégane vit avec 5 prothèses. Si son prochain défi, le patinage artistique, ne nécessitera pas de nouvel équipement spécifique, il lui demandera beaucoup de volonté et de persévérance. Ça tombe bien parce que ça, Mégane, elle en a en masse !

Dans Vaudreuil-Soulanges comme ailleurs, il existe d'autres Mégane. Des enfants qui n'attendent qu'une chose : pouvoir reprendre le cours de leur vie d'enfant.  En soutenant l'Association des Amputés de guerre, vous pouvez les aider ! 

Pour en savoir plus sur l’Association des Amputés de guerre, visitez le site amputesdeguerre.ca ou composez le 1 800 250-3030.

 

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