5ᵉ journée de la vérité et de la réconciliation
La ministre Mandy Gull-Masty était au Collège John-Abbott
Mandy Gull-Masty, ministre des Services aux Autochtones
Clara Napash, survivante.
L'équipe du comité des activités autochtones du Cégep John-Abbott. Sophia Poulin Godbout, Shannelle Moar et Layna Reverin Rock.
Le chef de la nation de Kahnawà:ke, Cody Diabo.
Charbel Mourad, directeur académique du Cégep John-Abbott.
Le 30 septembre dernier, le Cégep John-Abbott, à Sainte-Anne-de-Bellevue, organisait une présentation avec la ministre des Services aux Autochtones dans l’agora du pavillon Casgrain.
L’évènement a été organisé par le centre de ressources pour étudiants autochtones du Cégep John Abbott. Trois de ses membres exécutifs, Sophia Poulin Godbout, Shannelle Moar et Layna Reverin Rock, ont d’ailleurs parlé au micro, remerciant à la fois le collège et les étudiants de s’être mobilisés.
Pour l’occasion, une centaine de personnes se sont réunies afin d’écouter des témoignages et de prendre part à la rencontre. Membres du corps professoral, direction et étudiants étaient présents. La couleur orange, symbole de vérité et de guérison, était à l’honneur sur les chandails et les accessoires de plusieurs.
En plus de l’honorable députée fédérale Mandy Gull-Masty, les ministres de la Santé et de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie du Canada, Marjorie Michel et Mélanie Joly étaient présentes.
Le chef de la nation de Kahnawà:ke, Cody Diabo, a ouvert le bal en honorant la journée et en remerciant les organisateurs du centre de ressources pour étudiants autochtones du Cégep John Abbott. « Cette journée n’est pas pour oublier ou se sentir mal à propos du passé, mais pour construire ensemble l’avenir », a-t-il mentionné.
Le chef a ensuite donné la parole à Charbel Mourad, directeur académique de l’établissement scolaire, qui de son côté a expliqué que le 30 septembre « n’est pas simplement pour se remémorer, mais aussi pour guérir et se réconcilier ».
Des témoignages importants
Mme Gull-Masty avait invité l’une de ses amies, une survivante des pensionnats, à partager sa touchante histoire : « J’avais deux ans quand ils m’ont amené dans un pensionnat, c’était dur, on ne voyait pas nos familles et on nous a enlevé notre culture », témoigne Clara Napash.
« Nous ne sommes pas des survivants, nous sommes des guerriers », a exprimé l’ancienne en fin de discours.
Pour la ministre Gull-Masty, cette journée représente plus qu’une façon d’honorer les enfants qui ne sont jamais revenus : « Personnellement c’est un moyen de se remémorer le trauma générationnel, de se raconter les histoires de nos proches survivants et de se réconcilier en regardant vers l’avant. »
Néomédia est aussi allé à la rencontre de certains membres de la communauté étudiante arborant le chandail orange de la réconciliation afin d’en apprendre davantage sur leur vision de la chose.
« Porter ce chandail est un moyen de reconnaître ce qui s’est produit au lieu de simplement l’ignorer comme le font d’autres », ont expliqué deux étudiants qui tentent de conscientiser ceux qui les entourent au meilleur de leur connaissance.
Le 30 septembre, certains se sont dit fiers des démarches de leur école pour honorer la mémoire des victimes alors que d’autres veulent que le cégep en fasse plus pour les communautés autochtones à l’année longue.
« J’espère que d’autres survivants des pensionnats viendront exposer à une assemblée comment ils ont perdu leur identité et leur culture à cause des mesures gouvernementales », a souligné un étudiant.
Pour ses camarades de classe, il est aussi impératif d’aider ceux qui souffrent encore aujourd’hui en multipliant les services et le soutien offert aux premières nations, particulièrement aux communautés plus éloignées.
« Nous allons dans la bonne direction, il suffit de continuer », a affirmé une collégienne.