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Une passion née par hasard

Elaine Caponi, la dame aux 100 000 épinglettes

durée 18h00
21 septembre 2025
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

Le dictionnaire Larousse définit le mot collection comme étant la réunion d'objets rassemblés et classés pour leur valeur documentaire, esthétique, pour leur prix, leur rareté, etc. Pour les collectionneurs, on parle plutôt d'une passion, parfois inexplicable, pour un objet.

L'équipe de Néomédia est allée à la rencontre de collectionneurs passionnés de la région afin d'en savoir plus sur ce qui pousse les gens à collectionner un objet plutôt qu'un autre, mais surtout, pour découvrir de petites merveilles.

Aujourd'hui, nous vous présentons l'impressionnante collection d'épinglettes d'Elaine Caponi.

Une passion née par hasard

Retraitée depuis environ 5 ans, la nutritionniste de formation a fait de sa collection son projet de retraite. Son plaisir : acheter des lots d'épinglettes, les répertorier et les classer par thématique.

Mariée depuis plus de trente ans à Normand, un grand collectionneur d’articles liés au sport, Elaine Caponi partage son quotidien avec un véritable passionné. Normand collectionne depuis des décennies des livres, des épinglettes, des cartes sportives, des magazines et divers produits dérivés, notamment des Expos de Montréal et des Canadiens de Montréal.

« Il y a cinq ans, mon mari, Normand, et moi sommes allés à ce que l'on appelle un Festi-Pins. Normand voulait acheter des épinglettes de sports. Sur place, je suis tombée sur des pins de Disney. Je ne les ai pas achetées, mais elles me trottaient dans la tête. Le lendemain, j'ai dit à Normand que je voulais retourner au Festi-Pins pour m'en acheter et commencer ma propre collection », explique Elaine Caponi.

Malheureusement pour Mme Caponi, les épinglettes convoitées n'étaient plus disponibles. « Mais juste comme on partait, un homme a dit à l'intercom qu'il devait reprendre l'avion pour Vancouver et qu'il vendait l'ensemble de ses pins 25 sous chacune. Normand est allé le voir et a acheté un lot de 1 000 épinglettes, pour 60 $. J'étais un peu fâchée parce qu'il n'en avait pas de Disney, mais rendue à la maison, je me suis mise à les classer. C'est là que je me suis découvert une passion », ajoute la résidente de Saint-Lazare.

Ce qui a débuté avec un lot de 1 000 épinglettes est maintenant devenu une véritable collection comptant entre 80 000 et 100 000 pièces.

Le charme des thématiques variées

« Je n'arrive pas à me brancher sur une thématique alors, j'en ai de Disney, mais aussi de sports, de carnaval, du Hard Rock Café, de curling, de ski, des Beatles, d'Elvis Presley, de politique et tellement plus encore. Tout est classé par thème dans des cartables et sur des tableaux. »

Outre les épinglettes de Disney, Elaine Caponi aime particulièrement celles de curling. « Elles sont plutôt rares. Il y en a en or, en argent, en bronze, et le détail dans les broches est magnifique. Juste de curling j'en ai 1 800. »

Des heures consacrées au classement

Évidemment, autant d'épinglettes demandent beaucoup d'espace et de temps. « Mon mari dirait que je passe beaucoup de temps sur ma collection. Je peux facilement consacrer trois ou quatre heures par jour au classement de mes épinglettes, à la recherche et à la création de ma base de données. »

Via une application mobile, Elaine Caponi peut répertorier ses épinglettes selon la thématique, y inscrire la valeur, leur provenance et autres informations pertinentes. « De les classer comme ça, ça me permet de savoir celles que j'ai en double ou celles qui me manquent. Je sais que ça choque certains collectionneurs, mais moi je revends mes doubles », ajoute-t-elle en riant.

Quant à l'espace d'entreposage, Elaine Caponi dispose d'un garde-robe, d'une section du garage et du sous-sol. C'est d'ailleurs au sous-sol que la collectionneuse trie, classe et crée ses tableaux d'épinglettes.

« J'ai un système. Je m'installe ici, je fais le tri. Quand j'ai un doublon, je le prends en photo pour le mettre sur Ebay. Je le mets de côté pour ne pas me tromper. »

Difficile d’en estimer la valeur

Aussi impressionnante soit-elle, impossible pour Mme Caponi d'évaluer la valeur de sa collection. « Je ne l'ai pas faite évaluer. Je ne pourrais pas dire combien elle vaut. Dans les pins de Disney, j'en ai qui valent 25 sous, d'autres 500 $. Je dirais que l'épinglette que je possède qui vaut le plus cher, c'est une de curling et elle vaut environ 600 $. »

Une de ses ventes marquantes ? Trois épinglettes de montagne-russe. Mise à l'enchère pour moins de 10 $ chacune, les mises ont rapidement déferlé pour atteindre 150 $ l'épinglette. « En 15 minutes, nous avions des mises à 150 $. Des gens voulaient les acheter immédiatement, mais en voyant qu'il y avait un réel engouement, nous avons laissé l'enchère rouler pendant une semaine. Au final, les pins ont été vendues 150 $ chacune. C'est là que j'ai compris que les montagnes russes sont une thématique très recherchée chez les collectionneurs. »

Cela dit, c'est la vente d'une pin de curling à 400 $ qui constitue à ce jour, la plus grosse vente d'Elaine Caponi.

Apprendre grâce aux épinglettes

Sa passion pour les épinglettes lui a permis d'aiguiser son œil pour les logos, mais aussi de développer de nouveaux champs d'intérêts. « Maintenant, quand je trouve une pin, j'aime aller faire de la recherche sur son histoire, sur l'histoire du logo, même si des fois, ce sont des thématiques qui ne m'intéressent pas vraiment. Ça me permet d'apprendre de nouvelles choses et de me créer de nouveaux intérêts. »

Pour alimenter ce savoir et partager sa passion, Elaine Caponi a créé deux groupes sur les réseaux sociaux. « Ça me permet d'échanger avec d'autres collectionneurs. Ça demande beaucoup de gestion, mais ça fait partie du plaisir. »

Préparer l’avenir

Parents de trois filles, le couple de collectionneurs se dit parfois préoccupé par le sort de leurs collections lorsque viendra le temps de les transmettre.

« Actuellement, aucune de nos filles n'a un intérêt pour nos collections. La seule chose que nous leur avons dit, c'est que quand viendra le temps, on veut qu'elles entreposent tout ça jusqu'à ce qu'elles rencontrent quelqu'un qui pourra leur dire la valeur réelle des articles et les guider pour les revendre », conclut Normand.

Pour Elaine Caponi, au-delà de la valeur marchande, chaque épinglette raconte une histoire. Et c’est peut-être là, plus que dans la valeur monétaire, que réside la véritable richesse des collectionneurs.

 

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