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Journée internationale des droits des femmes

« J’ai toujours dit d’aller là où la vie nous mène » - Louise Lapointe

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7 mars 2023
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars prochain, Néomédia a décidé de mettre en lumière des membres de la gent féminine qui se démarquent au quotidien. Que ce soit sur le plan personnel ou professionnel, ces femmes méritent d’être propulsées sous les projecteurs à l’aube de cette journée importante. Entrevue avec une femme grandement impliquée dans sa communauté: Louise Lapointe.

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« Dans la vie, j’ai pour mon dire, quand tu veux du sucre à la crème, tu t’en fais. La vie c’est maintenant. » Et, pour savoir ce qu’elle veut, il n’y a pas à dire, Louise Lapointe le sait.

Née en 1951, au sixième rang d’une fratrie de dix, Louise Lapointe a appris rapidement dans la vie à faire son chemin et à prendre sa place. Cette force puisée au sein de la cellule familiale la guidera tout au long de son parcours professionnel et ses divers engagements.

« Quand il y a 12 personnes autour de la table, dans la même maison, tu apprends à vivre en communauté, à faire des compromis, à prendre ta place. Ce n’est pas toujours facile. Il faut savoir prendre la bonne place », confiait celle qui, par son histoire, semble avoir eu neuf vies.

Aller là où la vie nous mène

Au cours de sa vie professionnelle, elle a été responsable de l’approvisionnement des matières premières dans une entreprise pharmaceutique, courtière immobilière et entrepreneure.

« En 2006, j’ai cofondé le gîte la Perrotdamoise à Notre-Dame-de-l’Île-Perrot. J’étais responsable de l’administration et des opérations jusqu’à ce que l’on vende le gîte en 2009. En suite, je suis partie à mon compte comme adjointe administrative. J’ai fondé, Adjointe à la carte. Ça m’a donc permis de travailler, à contrat, sur divers projets, dont le Festival des couleurs de Rigaud. J’ai même été recherchiste pour l’ONF ». 

« J’ai toujours dit d’aller là où la vie nous mène. Chaque expérience est là pour nous faire apprendre quelque chose », ajoute-t-elle.

Louise Lapointe est bien connue du monde communautaire de Vaudreuil-Soulanges. À travers les années, elle s’est engagée dans 1001 projets et organismes.

C’est 1968, alors âgée de 17 ans, qu’elle fonde le premier Journal étudiant de son école. Elle en est d’ailleurs la rédactrice en chef. Elle fut aussi élue vice-présidente de son école. 

Une fois adulte, elle a continué son implication auprès de diverses organisations dans la région.

« J’ai fait partie du conseil d’administration de la Fondation du patrimoine Sainte-Jeanne-de-Chantal et du Centre d’archives de Vaudreuil-Soulanges. J’ai participé à diverses consultations notamment quand la Ville de Vaudreuil-Dorion faisait les démarches pour devenir Municipalité amie des aînés, j’ai été du projet Je Suis. Plus récemment, j’ai été impliqué dans le comité pour le 350e de l’île Perrot et je suis toujours impliquée au sein du G.R.A.V.E.S et de la Société d’histoire et de généalogie de l’île Perrot », poursuit-elle. « J’ai toujours aimé faire partie des tables où sont prises les décisions », ajoute-t-elle en riant.

Une soif de connaître l’autre

Pour Louise Lapointe, il ne fait aucun doute, cette soif d’apprendre à connaître son prochain lui vient de sa mère. « Je crois que mon désir d’implication est ancré dans mon ADN. Ma mère, Aurore Mercier était comme ça aussi. C’était une femme très impliquée, polyvalente et curieuse. Pour moi le bien commun est important. J’ai besoin de partager, de rencontrer les gens. Rencontrer l’autre, c’est le fun aussi ».

C’est d’ailleurs ce qui l’a marqué du projet de médiation culturelle Je Suis. « On rencontrait les artistes, mais on rencontrait aussi beaucoup de gens venus d’ailleurs qui nous partageaient leur histoire. Ce genre d’implication m’apporte énormément. Ce sont des implications riches en expériences humaines ».

La fierté d’être indépendante

Fièrement retraitée, mais toujours aussi impliquée, Louise Lapointe est maintenant grand-maman de quatre petits enfants, dont deux filles de 9 et 21 ans. 

« Je souhaite léguer à mes petites-filles, la fierté d’être indépendante, surtout financièrement. La liberté part de là. Si tu n’as pas la liberté financière, tu seras toujours dépendante de quelqu’un ».  Ce sentiment de fierté ramène à la mémoire de Louise Lapointe, le souvenir de l’achat de sa première voiture. 

« C’était au début des années 1980. J’ai été moi-même choisir mon véhicule. J’avais fait toutes les démarches dans les règles de l’art, fourni mes preuves d’emploi, tout. Au moment de prendre possession de la voiture, le vendeur me dit que tout est beau, mais qu’il manquerait juste la signature de mon mari. Je peux vous dire que ça n’a pas été long qu’il a su ma façon de penser. Je lui ai dit que s’il devait absolument avoir la signature de mon mari, et bien, il pouvait garder l’auto. J’ai gagné mon point et mon mari n’a pas eu à signer. Mais c’était comme ça dans ces années-là. Il a fallu nous battre pour avoir cette indépendance. »

La Journée internationale des droits des femmes en 2023

« Je crois qu’à chaque 8 mars, il est important de rappeler que rien n’est gagné pour nous les femmes. Qu’il ne faut rien prendre pour acquis. Simone de Beauvoir le disait, n’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. Nous en avons la preuve avec tout ce qui se passe aux États-Unis et ailleurs dans le monde. »

Malgré tout, elle reste confiante pour l’avenir. « J’ai très confiance en l’avenir pour les femmes. Il faut seulement que la génération actuelle garde en tête qu’il a fallu nous battre pour nos droits et qu’il faut continuer de le faire. Je crois que le fait d’impliquer les hommes dans notre lutte est bénéfique. Ils ne sont plus que des pourvoyeurs, ils sont des partenaires », conclut Louise Lapointe.

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