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La Ville tiendra un référendum sur la question

Projet de garderie compromis à Pincourt

durée 18h00
6 octobre 2022
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

Alors que des centaines de parents de la région peinent à trouver des places en garderie pour leurs enfants, un groupe de citoyens de Pincourt s’opposent vivement à l’implantation d’une installation subventionnée sur le territoire.

« Je ne comprends pas comment des citoyens peuvent s’opposer à un tel projet. C’est à n’y rien comprendre », confie à Néomédia, Amal Diabi, instigatrice du projet et propriétaire du terrain visé pour la construction.

Situé sur le boulevard Olympique, en face de la piscine municipale, tout près de l’école primaire Notre-Dame-de-Lorette et dans un quartier résidentiel, le projet proposé par Mme Diabi permettrait la création de 100 places subventionnées, dont 20 pour poupons.

Puisque le terrain se trouve en zone résidentielle, un changement de zonage s’avérerait nécessaire et par conséquent, le projet a dû passer par le processus du PPCMOI (Projet particulier de construction de modification ou d’occupation d’un immeuble.

« J’ai tout fait selon les règles de l’art pour m’assurer que tout soit conforme. Je ne comprends tout simplement pas pourquoi il y a des gens qui s’opposent au projet », déplore Mme Diabi qui est aussi propriétaire d’une garderie du côté de Pointe-Claire.

Le 14 juin dernier, la Ville de Pincourt a donc tenu une consultation publique afin de présenter le projet aux citoyens. S’en est suivi l’ouverture d’un registre permettant aux citoyens concernés de signifier leur intérêt face à la tenu d’un référendum sur la question. Un total de 35 signatures était nécessaire.

« Lors de la tenue du registre, le 18 août dernier, 86 citoyens, ou personnes habiles à voter se sont opposés au projet », confirme la greffière de la Ville de Pincourt, Me Charlotte Gagné.

Le nombre minimal de signataires nécessaire étant dépassé, la Ville ira de l’avant avec le référendum, le 6 novembre prochain. « Le conseil municipal a adopté à l’unanimité la résolution annonçant la tenue d’un scrutin référendaire sur la question », ajoute la greffière. Et, parce qu’un tel processus ne se fait pas gratuitement, le référendum coûtera tout près de 5000$ à la Ville.

Trop de bruit, trop de voitures

Selon Mme Diabi, les raisons invoquées par les citoyens s’opposant au projet sont injustifiées. « Lors des dernières séances du conseil, plusieurs citoyens ont exprimé leurs craintes face au projet. Beaucoup ont peur que les enfants fassent trop de bruit, qu’ils dérangent. Pourtant, il n’y a rien de plus agréable que les rires des enfants non ?  Oui c’est certain que les petits vont jouer dehors, mais ça ne sera pas toute la journée et ça ne sera surtout pas les fins de semaine. Je ne vois pas comment ça peut être si dérangeant », se désole la propriétaire.

Véronique Poirier, une citoyenne ayant elle aussi été témoin des doléances des citoyens, abonde dans le même sens. « Je n’ai plus de garderie, maintenant que mes enfants sont grands, mais je sais ce que c’est que de ne pas être certaine d’avoir une place, à quelques mois, voire semaines, de retourner au travail. Pincourt est une Ville dynamique où il fait bon vivre. Si on veut que des familles s’y établissent, il faut avoir les infrastructures pour les accueillir ».

Pour Mme Poirier, il est déplorable qu’un projet aussi porteur, et surtout, nécessaire pour la communauté, soit compromis. « Je ne comprends pas de quoi les gens ont peur. Considérant le manque criant de place en garderie, ce projet serait tellement bénéfique pour notre communauté », ajoute-t-elle.

Selon les deux dames, un enjeu de circulation inquièterait aussi les résidents du secteur. « Les gens disent qu’il va avoir environ 400 voitures de plus par jour à cause de la garderie. Ça ne fait pas de sens. La garderie aura 100 places. On peut estimer qu’il y aura une voiture par enfant et là, on ne tient pas compte des parents qui viendront à pied, ni ceux qui auront plus d’un enfant à la garderie », ajoute Mme Diabi.

Cela dit, la Ville confirme qu’aucune étude de circulation n’a été faite pour confirmer à quelle hauteur, le flux de circulation sera augmenté sur le boulevard Olympique.

Le ministère de la Famille dans le coup

Le projet d’Amal Diabi a été sélectionné par le ministère de la Famille suite à un appel de projets. D’ailleurs, l’équipe du ministère se dit sensible à la situation.

« S’il s’avère que le promoteur du projet perd son opportunité, le ministère de la Famille le soutiendra pour qu’il puisse en identifier un autre, sur le même territoire », a indiqué, par courriel, Bryan St-Louis, responsable des relations de presse au ministère de la Famille.

Or, le ministère ne peut s’imposer dans le changement de zonage ni dans le processus référendaire, précise M. St-Louis. Considérant qu’il s’agit ici d’un projet privé, la Ville ne peut, quant à elle, s’immiscer dans le choix du terrain.

Vaudreuil-Soulanges n’échappe pas au manque de place

Comme dans la majorité des régions du Québec, Vaudreuil-Soulanges n’échappe pas au manque criant de places en garderie. Ce n’est plus un secret, la région connait depuis quelques années un boom démographique et tout porte à croire que celui-ci n’est pas sur le point de s’essouffler.

Selon les données obtenues par le ministère de la Famille, au 31 décembre 2021, 869 enfants de Vaudreuil-Soulanges étaient en attente d’une place dans un service de garde éducatif à l’enfance.

« Il est important de préciser que parmi ces enfants en attente, 301 étaient âgés de moins de 9 mois donc, moins susceptibles de vouloir fréquenter une place à court terme. Ce qui amènerait le besoin de place à 568. Cependant, si on tient compte du nombre de places disponibles, du nombre de places en réalisation et de la variation démographique, le ministère estimait un déficit projeté de 320 places en 2024 », ajoute Bryan St-Louis, du ministère de la Famille.

Si l’on regarde les données par circonscription:

Vaudreuil

Nombre d’enfants en attente d’une place au 31 décembre 2021: 442 places
Nombre d’enfants de moins de 9 mois: 141 places
Nombre d’enfants susceptibles d’avoir besoin d’une place à court terme: 301 places
Déficit estimé en 2024: 216 places

 

Soulanges

Nombre d’enfants en attente d’une place au 31 décembre 2021: 427 places
Nombre d’enfants de moins de 9 mois: 160 places
Nombre d’enfants susceptibles d’avoir besoin d’une place à court terme: 267 places
Déficit estimé en 2024: 104 places

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