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Arpenteur décédé au poste électrique de Saint-Polycarpe: la CNESST dévoile ses conclusions

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7 octobre 2021
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Marie-Claude Pilon
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Par Marie-Claude Pilon, Journaliste

La CNESST rend aujourd’hui publiques les conclusions de son enquête sur l’accident du travail ayant coûté la vie à Vincent Dumas, arpenteur pour EGL Construction inc., le 28 avril dernier au poste électrique d'Hydro-Québec situé à Saint-Polycarpe.

Le jour de l’accident, M. Dumas se trouvait sur le chantier de construction du poste électrique d’Hydro-Québec, à Saint-Polycarpe. Il effectuait ses tâches consistant à valider la hauteur et l’emplacement des boulons d’ancrage au coffrage-décoffrage. Il procédait également à la prise de relevés reliés à la terre ainsi que des mesures du niveau de remblai. Au courant de la matinée, l’opérateur de la pelle mécanique a contacté M. Dumas par radio bidirectionnelle afin de lui demander de le rejoindre dans la zone des travaux pour une prise de mesure. M. Dumas s’est ainsi dirigé vers cette zone et a pris la mesure du remblai à l’avant de la pelle mécanique à l’aide de ses équipements. Pour une raison inconnue, l’arpenteur est toujours dans la zone des travaux alors que l’opérateur de la pelle mécanique a entrepris une manœuvre de recul afin de poursuivre ses travaux. C’est alors que l’arpenteur s’est retrouvé dans l’angle mort de l’opérateur. Ce dernier a par la suite constaté que l’arpenteur reposait au sol sous la chenille droite de la pelle. Les services d’urgence ont été appelés sur les lieux de l’accident et le décès du travailleur a été constaté sur place.

Causes de l’accident

L’enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l’accident :

- L’arpenteur est positionné dans la trajectoire de la pelle mécanique qui effectuait une manœuvre de recul dans la zone de remblai et a été écrasé mortellement.
- La procédure d’accès à la zone des travaux de remblai en présence de la pelle mécanique était incomplète puisque les travailleurs pouvaient se retrouver dans l’angle mort de l’opérateur à son insu.

À la suite de l’accident, la CNESST a interdit à l’employeur de réaliser les travaux avec une pelle mécanique sur le chantier situé au 75, chemin de la Cité-des-Jeunes, à Saint-Polycarpe. Le 10 mai 2021, la CNESST a autorisé la reprise des travaux avec une pelle mécanique. L’employeur a délimité la zone des travaux lors de l’utilisation d’une pelle mécanique sur le chantier et a corrigé sa méthode de travail pour l’excavation du sol par l’ajout de mesures de prévention lorsqu’il y a présence de travailleurs dans la zone des travaux de remblai. Il a également communiqué sa méthode de travail à tous les travailleurs du chantier.

Comment éviter un tel accident

Pour prévenir les accidents liés aux interactions entre des piétons et des véhicules lourds, des solutions existent, notamment :

- délimiter des zones de circulation réservées aux piétons et utiliser une signalisation adéquate;
- restreindre les manœuvres de recul, notamment en modifiant la configuration des lieux ou en balisant des zones à cet effet où toute présence piétonne est interdite;
- établir une communication efficace entre tous les travailleurs;
- informer adéquatement les travailleuses et travailleurs des risques liés au travail qui leur est confié et leur assurer la formation et la supervision appropriées afin qu’ils puissent l’accomplir de façon sécuritaire.

Par la loi, l’employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique de ses travailleurs. Il a également l’obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires.

Les travailleurs doivent faire équipe avec l’employeur pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler.

Suivis de l’enquête

La CNESST transmettra les conclusions de son enquête à l’association sectorielle paritaire Construction ainsi qu’aux différentes associations de l’industrie de la construction. La CNESST rappellera notamment la nécessité de faire de la prévention lorsque des piétons se situent à proximité de véhicules lourds, et plus précisément de pelles mécaniques, sur les chantiers de construction.

De plus, le ministère de l’Éducation et le ministère de l’Enseignement supérieur, dans le cadre de leur partenariat avec la CNESST visant l’intégration de la santé et de la sécurité dans la formation professionnelle et technique, diffuseront, à titre informatif et à des fins pédagogiques, le rapport d’enquête dans les établissements de formation offrant le programme de conduite d’engins de chantier ainsi que le programme d’arpentage et de topographie afin de sensibiliser les futurs travailleurs et travailleuses.

La CNESST fera suivre le rapport au comité de révision du code de sécurité pour les travaux de construction afin de sensibiliser les travailleuses et travailleurs à l’importance de contrôler les angles morts des engins de terrassements.

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