Procédures complexes
Des commerçants de la région prêts à appliquer le passeport vaccinal
C’est aujourd’hui qu’entre en vigueur le passeport vaccinal partout au Québec. Seuls les gens adéquatement vaccinés peuvent visiter certains lieux, sous présentation d’un code QR. Néomédia a sondé deux commerçants de la région à savoir s’ils se sentaient prêts à le faire appliquer dans leur établissement.
Pour Éric Blais, propriétaire du Patate et Persil à Vaudreuil-Dorion, le passeport vaccinal ne devrait pas changer le déroulement des opérations de son restaurant. « Je pense qu’il faut se donner une période d’adaptation. Il y en a toujours qui sont réfractaires au changement, mais ça devrait être pas si pire », témoigne-t-il.
La personne à l’accueil se chargera de vérifier les preuves vaccinales. Les gens attendront peut-être seulement un peu plus longtemps en période d’achalandage selon M. Blais.
Ce dernier avait toutefois d'autres préoccupations dans les dernières semaines, soit une infestation de guêpes. « C’est tellement intense que tu viens fou parce qu’elles tournent autour de toi en mangeant », déplore-t-il. Un phénomène répandu cet été.
Après avoir été fermé une semaine pour régler le problème, et par le fait même donner une pause à ses employés, le restaurant rouvre à nouveau ses portes ce mercredi, date d’entrée en vigueur du passeport vaccinal.
C’est toutefois seulement le 15 septembre prochain que la mesure sera fermement appliquée. Une période d’essai est donnée aux commerçants d’ici là.
Richard Chartrand, propriétaire du Bar Chez Maurice à Saint-Lazare a pour sa part déjà pu l’essayer à la demande des clients le week-end dernier. Il a d’ailleurs constaté que l’application fonctionnait. « On a eu du monde qui avait juste un vaccin. Ils pensaient qu'ils ne se feraient pas prendre, mais ça a sorti code rouge », raconte-t-il.
Un défi logistique
La vérification de la preuve vaccinale viendra alourdir le travail dans bien des établissements, et ce particulièrement les bars selon M. Chartrand.
« Les gens vont rentrer par exemple pour un spectacle. Nous, on scanne le billet, la preuve vaccinale, il faut que la personne ait 18 ans et plus, après il faut qu’elle se lave les mains, qu’elle s’identifie dans un registre, se promène avec un masque, elle n’aura pas le droit de danser, d’enlever son masque debout, ça devient très complexe », considère-t-il.
Même si la majorité des gens devraient se conformer, M. Chartrand craint les récalcitrants que les membres du personnel auront à gérer.
« Je trouve que la barre est rendue très haute, le passeport vaccinal, c’est une affaire, mais il faut que je continue de faire respecter les autres consignes », spécifie-t-il. Ce dernier précise malgré tout être en accord avec ces mesures sanitaires. « Si ça peut nous garder ouvert, c’est la meilleure solution », estime-t-il.
La pénurie de main-d'œuvre s’ajoute également aux complications avec lesquelles des établissements, dont le Bar Chez Maurice, seront confrontés cet automne, alors que plusieurs employés retournent actuellement aux études. Éric Blais, du Patate et Persil, vit la même situation de son côté.
Il dit tout de même demeurer optimiste après un dur été et continue de travailler sur d’autres projets, notamment le retour dans quelques semaines du casse-croûte à l’aréna de Vaudreuil-Dorion.
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