Davantage chez les chiens
Faut-il craindre les impacts du retour au travail sur les animaux de compagnie?
Bien que le télétravail tende à s’installer de plus en plus dans certaines entreprises, le mois de septembre marque pour plusieurs la fin de la période des vacances, ainsi que la rentrée scolaire, un changement qui pourrait s’avérer brusque pour les animaux de compagnie.
Cela fait maintenant un an et demi que ces petits compagnons poilus sont habitués à voir leurs maîtres à la maison. Même si l’été a permis plus de sorties, il n’en demeure pas moins que le retour au bureau pourrait représenter une source de stress pour certains d’entre eux, notamment les chiens, comme l’explique le Dr Éric Tremblay de la Clinique vétérinaire Vaudreuil.
« Il y a des chiens qui font de l’anxiété de séparation et peuvent être traités médicalement, mais on essaie de le faire en dernier recours », indique-t-il.
M. Tremblay recommande ainsi d’habituer graduellement l’animal à une moins grande présence humaine et voir comment il réagit. « La routine, je pense que ça va être le plus important », ajoute-t-il.
Le maître peut aussi compenser ses absences avec des périodes de jeu, des marches ou même du gardiennage de façon progressive pendant une période de transition.
Si la situation ne s’améliore pas, que des signes de stress comme de l’agressivité apparaissent ou que l'animal arrête de s’alimenter, la consultation d’un vétérinaire est recommandée.
Et chez les chats?
Les chats sont généralement plus indépendants, ce qui ne devrait pas causer de soucis selon M. Tremblay. Un retour graduel peut tout de même être privilégié dans la mesure du possible.
Toutefois, cette espèce connait une tout autre problématique à l’automne, soit les abandons qui sont monnaie courante.
« On a déjà commencé à ramasser des chats dans des campings », témoigne Louise Riendeau, bénévole chez Casca, organisme à but non lucratif de sauvegarde des chats dans la grande région de Vaudreuil-Soulanges.
Chaque année, l’organisme tente de recueillir le plus de chats possible à cette période, notamment à la fermeture des campings, car les chatons atteignent la maturité sexuelle au printemps suivant, ce qui perpétue la colonie.
« Parfois, il faut malheureusement dire non aux gens qui nous appellent. On aide comme on peut, mais c’est sûr que les campings, c’est toujours un problème », déplore-t-elle, les disponibilités dans les familles d’accueil étant limitées.
Pire cette année?
Avec un nombre record d’adoptions pendant la pandémie, Mme Riendeau se réjouit que très peu de chats aient été retournés à l’organisme jusqu'à maintenant, ce qui laisse présager qu'il n'y aura pas nécessairement une vague d'abandons.
Elle spécifie que les chats recueillis cet été étaient étrangement beaucoup plus âgés et en mauvaise santé, des animaux plus difficile à faire adopter par la suite. « C'était beaucoup ça notre défi cette année », soutient-elle.
Cependant, la bénévole explique que les personnes n’adoptent pas nécessairement un chat pour les mêmes raisons qu’un chien.
« Si j’étais un refuge pour chien, je serais plus inquiète que les gens adoptent plus pour de mauvaises raisons. Ce n’est pas le même genre d’adoptant et parfois un chien, les gens ne se rendent pas compte du temps que ça prend et les coûts qui sont liés », considère-t-elle.
Mme Riendeau conclut en recommandant à la population de faire installer une micropuce sur leurs animaux et de les faire stériliser. « Les chats et les chiens trouvés seraient plus souvent retournés chez eux plutôt que d’aller à la SPCA ou pire », assure-t-elle.
Certaines municipalités donnent d'ailleurs un compensation financière sur des interventions de la sorte. Visiter leur site Web ou rejoigner les pour plus d'informations.
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