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Une histoire qui dégénère

Affaire Luca Toni: Retour sur les événements

durée 05h00
4 juin 2021
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Benjamin Richer
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Par Benjamin Richer, Journaliste

À la suite de l’altercation survenue ce mercredi entre l’influenceur Luca Toni et des étudiantes de l’école secondaire de la Cité-des-Jeunes, de nouvelles informations dressent un portrait plus juste des événements. La situation a également dégénéré par la suite sur les réseaux sociaux entre les internautes et les principaux intéressés. 

Rappelons que près de 500 étudiants se sont rassemblés, illégalement, ce mercredi sur le terrain du skatepark de Vaudreuil-Dorion afin d’assister à une prestation surprise pour souligner la fin des classes, organisée par les influenceurs Art du malaise et Luca Toni. 

Chronologie des événements 

Durant la prestation, une étudiante de troisième secondaire se serait approchée de Luca Toni, âgé de 26 ans, en l’interpellant au sujet de la communauté LGBTQ+. Ce dernier, aux dires des étudiantes sur place, aurait déjà tenu des propos homophobes et misogynes sur les réseaux sociaux.

L’échange verbal de quelques mots portant sur le sujet, entre l’homme et les étudiantes, aurait été court et vif. Ensuite, ce dernier l’aurait regardé, un doigt d’honneur a été levé par la jeune fille et Toni aurait répliqué en la traitant de « salope ». Des œufs ont par la suite été lancés sur le duo, ce à quoi Toni aurait répondu en l’aspergeant avec de l’eau. 

Dans une vidéo dont Néomédia a eu copie et dont plusieurs extraits de la scène circulent sur les réseaux sociaux, il est possible de constater que l’une des étudiantes revient près de Toni afin de l’interpeller à nouveau après les insultes qu’il aurait lancées à son amie. Il s'ensuit une joute verbale entre les deux jusqu’à ce que cette dernière pousse sur sa poitrine, ce à quoi l’influenceur a riposté avec une claque au visage. 

S’en est suivie une série de bousculades entre Luca Toni, son entourage et d’autres élèves. Possiblement, deux autres étudiantes auraient été mêlées à l’altercation avec l’influenceur. Plusieurs versions des faits arrivent à ce moment en raison de la scène chaotique qui a été provoquée. 

À l’arrivée des policiers, il se serait, selon les dires de l’une des étudiantes, déplacé vers l’arrière de la foule en la tirant par le poignet. Les agents de la Sûreté du Québec sont alors intervenus. 

L’homme originaire de Montréal a été arrêté pour voie de fait par les forces de l’ordre. Luca Toni a finalement été libéré sous promesse de comparaître avec la condition de ne pas parler aux personnes impliquées. Selon les informations obtenues par la Sûreté du Québec, des plaintes auraient été déposées contre lui. 

Cyberintimidation

Quelques heures après les évènements, l’influenceur dénommé Art du malaise, a tenté de rectifier la situation lors d’un live sur sa page Instagram. Pour l’occasion il était entre autres accompagné de Luca Toni.

Le duo a d’abord établi sa version des faits. Toni a expliqué son comportement en raison d’un manque de respect à son égard. « La vie de ma mère, je n’ai pas de limites. Je suis un gars tranquille, qui ne cherche pas les problèmes, mais à un moment donné le manque de respect je ne prends pas [...] Et ça, ne me testez pas! Je suis un boxeur certifié, je n’ai pas le droit de me battre [...] j’aurais aimé me battre avec tout le monde, mais je ne peux pas », a-t-il dit. Ce dernier se définit tout de même comme étant une personne en contrôle. 

Les étudiantes impliquées dans l’histoire, dont une était à l’hôpital, se sont ensuite jointes au live afin d’expliquer leur version de l’histoire. 

L’une d’entre elles voulait rencontrer Luca Toni afin de discuter de ses propos tenus en ligne envers la communauté LGBTQ+. « Ce que Toni disait dans ses vidéos, je n’ai pas aimé ça et là j’ai eu la chance de lui parler en face à face. Moi, je n’aime pas me cacher derrière mon écran », a-t-elle répondu à l’influenceur.

Art du malaise s'est alors porté à la défense de son collègue en précisant, selon lui, que ce serait des blagues et que ce serait un personnage.

L’étudiante expliquait vouloir participer au live puisqu’elle reçoit des messages haineux depuis. Art du malaise a rétorqué : « Tu sais que toute ton école te déteste », ce à quoi elle a répondu « depuis longtemps ». L’influenceur en a rajouté en mentionnant que son école devrait la détester encore plus en raison de l’annulation de l’événement. 

Propos haineux, vulgaires et misogynes

Ce dernier est allé jusqu’à demander l’orientation sexuelle et de genre de certains jeunes participant au live. « Ces personnes-là sont en quête d'elles-mêmes. [...] Je sais que pendant longtemps vous avez été dénigré, blablabla, pour être accepté, vous vous êtes battu fort, mais à chaque fois que quelqu’un va venir faire des blagues, ce n’est pas sur lui qu’il faut lancer des œufs ou manquer de respect », soutient-il. 

Art du malaise, ainsi que Luca Toni, lancent également plusieurs fois des propos dénigrants et vulgaires envers les femmes. « Je ne frappe pas les femmes, je n’arrive pas à les frapper, mais si je reçois des oeufs, pour moi tu n’es plus une femme », a-t-il dit.

La situation a dégénéré plusieurs fois lors du live d’une durée d’une heure et demie avec l’intervention de parents et amis des influenceurs et des étudiants. Luca Toni s’est à maintes reprises enflammé en traitant les autres de « salopes », de « putes » et autres propos et insultes multiples du genre. 

Art du malaise a laissé savoir qu’il envisage de porter plainte contre les étudiantes impliquées dans l’altercation. L'influenceur, ayant près de 65 000 abonnés sur Instagram, dont plusieurs sont des adolescents, prévoit se rendre malgré tout dans les écoles ayant remporté un spectacle afin d’y faire un « bordel responsable », malgré les interdictions de rassemblements encore en vigueur.

Réaction de l'école

La journée même, une communication écrite a été envoyée aux parents des élèves de l’école secondaire de la Cité-des-Jeunes pour préciser qu’ils se dissociaient de l’événement. Certains enseignants et des membres du personnel, de l’école et des autres établissements scolaires de la région ont jugé bon de discuter de la situation avec les étudiants afin de faire de la sensibilisation. 

Les agents de la Sûreté du Québec ont également passé une partie de la journée à la Cité-des-Jeunes afin de recueillir des témoignages et des informations.

commentairesCommentaires

2

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  • DB
    Dubeau Benoit
    temps Il y a 2 ans
    J’espère juste qu’il aura une poursuite au civil de la part de la couronne.
    Ont devrais le bannir de tout réseaux sociaux , c’est messages ne mérite pas d’être diffusé pour influencer nos jeunes.
    Le Québec fait tout pour que ce genre d’individus n’existe plus.
  • JG
    Jocelin Gariépy
    temps Il y a 2 ans
    Les propos haineux qui semble avoir été prononcé, si c'est le cas, devrait être répréhensible.

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