Journée contre l’homophobie et la transphobie
Une région ouverte à la diversité
Lundi dernier se tenait la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie et les municipalités de partout au Québec étaient invitées à hisser le drapeau LGBTQ+. Peu l’ont fait dans Vaudreuil-Soulanges, mais cela ne signifie pas pour autant que les municipalités de la région manquent d’ouverture.
Selon les témoignages de citoyens, se seraient 19 municipalités des 23 qui n’auraient pas hissé de drapeau le 17 mai. Seules Rivière-Beaudette, Très-Saint-Rédempteur, L’Île-Perrot et Sainte-Marthe l’ont fait. Toutefois, certaines ont souligné cette journée autrement.
À Rigaud, en plus de la résolution adoptée à la séance du conseil municipal du 11 mai dernier, un article a été publié à ce sujet sur le site web de la Ville, ainsi que sur leur page Facebook et dans leur infolettre hebdomadaire pour faire de la sensibilisation. La bibliothèque municipale a également préparé une liste de suggestions de lectures disponibles sur la page du catalogue.
À Saint-Zotique, un message et une vidéo ont été publiés sur les réseaux sociaux. Les conseillers ont aussi pris part à cette journée. « Nous avons arboré les couleurs de la fierté gaie lors de la dernière assemblée du conseil », indiquent les communications de la Ville.
Une résolution a été aussi adoptée, tout comme dans d’autres municipalités de la région telles que Vaudreuil-Dorion. « L’an prochain, nous pourrons en plus de la résolution, hisser le drapeau », soutient France Lavoie, directrice des communications de la Ville de Vaudreuil-Dorion.
Problèmes de communication et de réception
À Les Cèdres, même si le directeur général dit n’avoir reçu aucune communication à cet effet, la municipalité a tout de même affiché le drapeau à l’intérieur de l’hôtel-de-ville. « Nous sommes en faveur du mouvement et des démarches entreprises en ce sens », spécifie-t-on.
D’autres disent ne tout simplement pas avoir reçu ledit drapeau. C’est le cas de Pincourt qui a expliqué ne pas avoir de mât de disponible également. « Considérant que cette journée a été soulignée différemment par la majorité des villes de Vaudreuil-Soulanges, le drapeau n’est pas le seul moyen de soutenir les organismes de la diversité sexuelle et de genre », précise-t-on par courriel.
Une situation similaire est observée à Notre-Dame-de-L’Île-Perrot (NDIP). « À NDIP, chaque personne est traitée avec respect et courtoisie, sans égard à son âge, son origine ethnique ou son identité sexuelle. La Ville aurait répondu positivement à cette invitation puisque la lutte à toute forme d’inégalités fait partie des valeurs des élus et de l’administration municipale », soutient-on.
À Coteau-du-Lac, il s’agissait malheureusement de « de l’erreur d’une personne qui a réceptionné le drapeau, mais sans le faire suivre ». Les autres municipalités n’ont pas répondu au courriel de Néomédia à ce sujet.
Projet à venir pour la communauté LGBTQ+
Pour Julie Lemieux, mairesse de Très-Saint-Rédempteur, les municipalités ne sont pas fermées à cause d’un simple drapeau. « Je n’ai pas de jugement par rapport à ça. Oui, il se peut qu’il y ait eu des contretemps avec la COVID-19. Quand les municipalités le font, je les félicite et je suis contente. J’ai toujours avancé dans le renforcement positif. On fait beaucoup plus avancer les choses comme ça », témoigne-t-elle.
Une déclaration d’inclusion et d’accueil à la diversité avait d’ailleurs été adoptée au congrès de la Fédération des municipalités du Québec en 2019 et la MRC de Vaudreuil-Soulanges s’en était portée garante. « L’ouverture, elle est là, les 23 maires ont voté de façon unanime », ajoute-t-elle.
L’initiative de la Fondation Émergence de hisser le drapeau avait comme but cette année de sensibiliser la population et se montrer solidaire aux communautés LGBTQ+, car il reste encore du travail à faire pour plus d’inclusion, notamment en politique. « Faut s’entendre, je suis une personne trans et je suis encore la seule à travers le Canada élue dans un palier gouvernemental et ça n’a pas bougé encore », rappelle Mme Lemieux.
Cette dernière se réjouit d’un projet d’organisme à but non lucratif pour améliorer la situation des personnes LGBTQ+ dans Vaudreuil-Soulanges qui verra le jour d’ici la fin de l’été 2021.
Mme Lemieux spécifie que les maires et mairesses ont tous contribué monétairement pour la création de cette organisation, dans lequel elle sera elle-même impliquée. Une annonce sera faite sous peu.
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