La réalité d’être prêtre en 2021
Dans les coulisses… de la prêtrise
Avec la réouverture des églises et les célébrations de Pâques, Néomédia s’est intéressé à la réalité d’être prêtre en 2021 pour sa série Dans les coulisses de… Rencontre avec le père Claude de la paroisse Saint-Michel à Vaudreuil-Dorion.
La pandémie est venue bouleverser la pratique religieuse comme bien d’autres sphères de la société. L’avènement des technologies a néanmoins aidé le père Claude à continuer de rejoindre les fidèles grâce à la diffusion câblée et en ligne des messes sur la chaîne communautaire CSUR la télé.
Ce dernier a aussi apprivoisé les réseaux sociaux, notamment avec des Facebook live où il est souvent accompagné de sa guitare.
Toutefois, bien qu’un bon nombre de jeunes familles s'adonnent à la religion, le bassin de croyants encore pratiquants s’effrite de plus en plus au Québec. « Ma question c’est quand toutes les personnes âgées vont partir, qu’est-ce qui va rester ? », se demande le père Claude.
La prêtrise a donc évolué au fil des ans. « Par rapport à mon pays, Madagascar, la pratique a vraiment diminué ici. Ce n’est pas la religion qui change, mais la manière de faire », admet-il.
Ce dernier est prêtre depuis 1993 et a servi dans plusieurs pays du monde avant d’arriver au Québec en 2016 dans la paroisse Sainte-Madeleine de Rigaud. Il fait maintenant partie de la paroisse Saint-Michel depuis cinq mois.
Réinventer l’Église
Les prochaines décennies risquent de ne pas être faciles pour la religion catholique au Québec.Ainsi, outre l'adaptation technologique, L’Église tente également de redorer son image depuis quelques années sous le pontificat du pape François.
Ce dernier prône entre autres des valeurs d’ouverture, notamment sur l’homosexualité qu’il ne condamne pas, mais n’accepte pas non plus. « C’est de redonner une dignité humaine », spécifie le père Claude.
La religion semble vouloir suivre l’évolution des mentalités de la société, tout en conservant une certaine forme de conservatisme. Ces messages pourraient rejoindre un plus large public selon plusieurs.
Le quotidien d’un prêtre
Être curé est souvent synonyme de moments de solitude. « En principe, nous habitons au moins trois ensembles dans une même communauté, mais avec la pénurie de prêtres, on peut rester seul pour charge pastorale », explique le père Claude qui fait partie de l’ordre du Carmel.
Appelés carmes, pour les hommes, ces derniers représentent une branche du catholicisme qui se veut contemplative et se résume par des prières et le silence afin d’accueillir Dieu.
Outre les prières quotidiennes, le père Claude occupe son temps avec la préparation des textes sacrés pour les différentes messes au courant de la semaine. Il fait aussi place aux consultations privées avec des paroissiens qui aimeraient se confesser.
Cette pratique semble être moins populaire au Québec selon lui. « Les gens sont habitués à faire la confession communautaire, mais je trouve que la confession personnelle est une tradition qu’on ne doit pas perdre parce que c’est le moment où les gens peuvent s’exprimer », affirme-t-il.
Malgré la baisse du nombre de fidèles, le père Claude garde espoir: « Je suis content d’être prêtre pour le moment et j’espère que cela va continuer ».
2 commentaires
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Merci à Pere Claude.
Merci de votre précieux travail pour garder notre région informée.
Richard Wallot, prêtre, vicaire à la paroisse Saint-Michel.