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L’importance de la stérilisation

Doit-on s’inquiéter de la surpopulation des chats? 

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11 mars 2021
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Comme partout au Québec, la MRC de Vaudreuil-Soulanges ne fait pas exception quand il est question de la surpopulation de chats. Selon l’organisme à but non lucratif Casca, dont la mission est de trouver un foyer permanent pour les félins perdus, abandonnés ou négligés, le problème de surpopulation persiste malgré un vent de changement. 

Un couple de chat peut engendrer jusqu’à 20 000 petits en l’espace de quatre ans. Leur taux de reproduction est extrêmement élevé. « Toutes les villes devraient être sensibilisées à cela et obliger les gens à faire stériliser leurs animaux. On ramasse des chats, cela n’a même pas de sens comment il y en a. On n’arrête pas d’avoir des appels », indique Sylvie Forest, bénévole chez Casca

Le Comité d'aide et de secours pour les chats abandonnés (Casca), fondé en 1998 à Rigaud, a depuis étendu ses services à l’ensemble des municipalités de la MRC de Vaudreuil-Soulanges et parfois dans le reste du Suroît. 

Le but de l’organisme est de trouver un foyer permanent aux félins rescapés. Ceux-ci passent dans des familles d’accueil avant d’être vendus. L’argent permet de payer pour leur stérilisation et leur vaccination. 

L’inaction des municipalités

Même après tout ce temps consacré à la gestion des populations de chats, le problème persiste. « On dit que c’est la responsabilité de la ville de nous aider un peu. C’est pour leur bien. Si on laisse les chats non stérilisés, ils vont se reproduire et c’est hallucinant le nombre de chatons qui peut être engendré », explique Mme Forest. 

Il est difficile de chiffrer le tout puisqu’aucune statistique n’est comptabilisée dans la région. Louise Riendeau, autre volontaire de l’organisme, peut témoigner par expérience personnelle que certaines municipalités comme Rivière-Beaudette, Saint-Zotique et L’Île-Perrot font face à un nombre élevé de colonies. Cela les concernerait toutes. Cependant, peu semblent tracassés par la situation selon l’organisme. 

Sylvie Forest précise qu’elle n’a pas nécessairement le temps de cogner aux portes de toutes les villes du territoire pour du financement. Cela reste du travail entièrement bénévole. « Elles n’ont pas accepté de nous aider, même si nous on continue de contribuer. On fait ce que l’on peut avec ce que l’on a », déplore-t-elle. 

La ville de Saint-Lazare est l’une des seules à soutenir l’organisme de façon constante. Entre 2004 et 2020, elle leur aura donné une somme totalisant 32 532 dollars soit l’équivalent d’un peu plus de 2000 dollars par an. La municipalité a indiqué par courriel qu’elle ne règlemente pas le nombre de chats et n’exige pas de médailles, mais qu'elle se dit préoccupée par leur prolifération. 

« La saison du dumping »

Pour Richard Seymour, contrôleur animalier depuis 15 ans dans la région, le problème réside surtout dans les mentalités. « On dirait que les chats, c’est plus socialement acceptable quand on n’en veut plus de le mettre à la rue. Les gens vont peut-être moins investir en général pour un chat qu’un chien », témoigne-t-il. 

M. Seymour se désole chaque année des abandons, notamment lors des déménagements le 1er juillet. Il appelle cette période « la saison du dumping ». Le contrôleur animalier fait aussi état de la fermeture des terrains de camping à l’Action de grâce et le départ des snowbirds en décembre qui sont des moments propices aux rejets. 

Il critique également les personnes qui entretiennent les colonies en nourrissant les chats errants, cela ne fait qu’aggraver la situation. 

Au bout du compte, peu d’actions sont réalisées pour des chats, même lorsque des appels sont logés auprès des villes. « Il y a moins de chance de se faire mordre par un chat que par un chien, l’intervention ne se fera donc pas aussi rapidement », admet-il. 

Malgré tout, les refuges accueillent environ deux fois plus de félins. Chez Casca, la limite est rapidement atteinte, car les chats restent dans des familles d’accueil. 

Changement de paradigme 

M. Seymour observe une baisse du nombre de bêtes rescapées dans les dernières années. Louise Riendeau de Casca, tout comme le contrôleur animalier, constate un changement de mentalité. « Les générations qui viennent ont progressé. Si les jeunes sont sensibilisés, j’ose croire que de génération en génération, les gens vont être plus responsables », souhaite-t-elle. 

La Fédération des sociétés canadiennes d'assistance aux animaux (FSCAA) indiquait dans un rapport que le taux de stérilisation augmentait au pays et que les adoptions étaient en hausse, mais il reste encore beaucoup à faire. 

Plusieurs auront accueilli un animal pendant la pandémie. Les organismes ont vu leur nombre d’adoption augmenté considérablement, mais ils redoutent la fin de la lune de miel. « On appréhende qu’il y ait beaucoup d’animaux éventuellement qui vont être abandonnés. On est presque rendus au printemps et cela se maintient, il n’y a encore rien d’alarmant », assure M. Seymour. 

Avec l’obligation du micropuçage des chiens dans certaines villes, comme à Vaudreuil-Dorion à partir du 30 juin de cette année, une brèche d’espoir apparaît.

L’implantation d’une puce, ainsi que la stérilisation, est déjà exigée pour les chats et les chiens à Montréal et Laval depuis le 1er janvier 2020. Les acteurs locaux sont unanimes, cela devrait être le cas ici aussi. 

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