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Une combattante se confie

« J’ai 53 ans. Tout ce que je veux c’est vivre » - Carole Bélanger

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24 février 2021
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

Atteinte d’un cancer agressif, une citoyenne de Saint-Lazare, Carole Bélanger, est prête à tout pour remporter sa bataille. Au lendemain d’un traitement de chimiothérapie, celle qui est connue de tous les clients du IGA Déziel s’est confiée à Néomédia sur son combat.

« Lundi, j’ai appris que mon cancer venait de passer au stade 4. Si j’arrête mes traitements, mon médecin estime qu’il me reste trois mois à vivre. Il est hors de question que j’arrête de me battre », lance d’entrée de jeu, Mme Bélanger. « Mon médecin dit qu’avec mon attitude positive et ma force, j’ai des bonnes chances de m’en sortir », ajoute-t-elle d’une voix remplie de fougue.

Mère de quatre enfants, Carole Bélanger perd, peu à peu l’usage de sa main droite, en raison de la maladie. « À cause de cela, mon médecin m’a annoncé que nous devions augmenter la force du traitement. Mais vous savez quoi? Si en perdant l’usage de ma main je regagne ma vie, j’aime mieux ne plus pouvoir me servir de ma main du tout. Je vais tout faire pour m’en sortir et accepter tous les traitements que l’on me propose », poursuit la combattante.

Ainsi pour au moins la prochaine année, Carole Bélanger devra se rendre, tous les mardis à Valleyfield pour recevoir son traitement de chimiothérapie. « Je ne dois absolument pas manquer un traitement. Le lundi je me rends pour des prises de sang pour savoir si mes plaquettes sont correctes et le mardi c’est le traitement qui dure environ quatre heures. »

Une triste histoire de famille

C’est à la suite d’un examen gynécologique que Mme Bélanger a dû subir une batterie de tests après qu’une masse ait été détectée sur son sein gauche. « Quand j’ai eu les résultats, le cancer étant déjà très agressif et c’était attaqué à mes ganglions et tout mon côté gauche », raconte-t-elle.

Comme dans bien des cas, Carole Bélanger n’était pas étrangère aux ravages du cancer du sein quand elle a eu son diagnostic en novembre dernier. « Ma mère est décédée d’un cancer du sein alors que j’avais 29 ans. Une de mes soeurs en est aussi décédée en 2020. Actuellement, une autre de mes soeurs est en rémission d’un cancer du sein et ma cousine se bat elle aussi contre la maladie. »

En plus du cancer, celle qui est connue de tous les clients du IGA Déziel de Saint-Lazare, souffre depuis quelques années, d’une maladie du coeur et de diabète. « Mon père est décédé alors que j’avais 27 ans d’un cancer, mais il souffrait également d’une maladie du coeur et de diabète. Il faut croire que j’ai hérité des deux côtés. »

Le support de toute une communauté

Ne pouvant plus travailler en raison de la maladie et de la pandémie, Mme Bélanger et sa famille ont lancé une collecte de fonds via la plateforme GoFundMe. En peu de temps, leur objectif de 10 000$ a été dépassé. Au moment d’écrire ces lignes, près de 16 000$ avaient été amassés. « Mon conjoint est le seul à travailler actuellement. Il travaille au-delà de 60 heures par semaine pour compenser », indique la mère de famille. « Il est lui aussi malade. Nous attendons qu’il puisse aller passer d’autres tests pour en savoir plus. »

Au lendemain d’un traitement de chimiothérapie très puissant, Carole Bélanger, demeure confiante face à l’avenir. « C’est certain que c’est difficile par bouts. Cette semaine avec l’annonce du médecin ç’a été comme une claque en plein visage. J’aurais aimé qu’on m’annonce que ça s’est un peu amélioré, mais au contraire ça s’est détérioré. Ceci étant dit, je suis en début de phase 4 et je sais que je peux surmonter tout ça. Ce qui m’aide c’est de voir tout le support que je reçois de la communauté. »

Et avec raison. Depuis la publication d’un premier article de Néomédia, la communauté s’est ralliée derrière Carole Bélanger et sa famille. Des commentaires d’encouragement et des dons viennent ensoleiller leur quotidien. « Je n’ai pas de mots pour dire à quel point je suis touchée et reconnaissante de tout l’appui que je reçois. Que ce soit mes clients du IGA, des citoyens de Saint-Lazare et même d’ailleurs, c’est absolument magique et ça me donne la force pour continuer à me battre. J’ai 53 ans. Tout ce que je veux c’est vivre », conclut Mme Bélanger.

Le syndicat des pompiers de Saint-Lazare s’implique

Touchés par l’histoire de Carole Bélanger, les membres du Syndicat des pompiers de Saint-Lazare tiendront une collecte de fonds les 26, 27 et 28 février prochain, au IGA Déziel du chemin Ste-Angélique à Saint-Lazare. Ils seront sur place, les trois jours, de 9h à 17h afin d’amasser des sous qui seront remis à Mme Bélanger et sa famille.

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