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« Des délais de plus de quarante minutes pour une ambulance pour notre communauté c’est inacceptable. »

La mairesse de Très-Saint-Rédempteur ne décolère pas contre la CETAM

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7 août 2020
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

« Des délais de plus de quarante minutes pour une ambulance pour notre communauté c’est inacceptable. » Suite aux événements impliquant une fillette de 5 ans, le 29 juillet dernier, Julie Lemieux a demandé une rencontre d’urgence avec la députée de Soulanges, Marilyne Picard, pour faire le point sur la situation.

Le 29 juillet, une jeune résidente de Très-Saint-Rédempteur a été victime d’un choc anaphylactique suite à une piqûre d’abeille.  Il aura fallu près de quarante minutes aux ambulanciers pour se rendre sur place. « Des délais de plus de quarante minutes pour une ambulance pour notre communauté c’est inacceptable », s’indigne Julie Lemieux, mairesse de Très-Saint-Rédempteur. « Ce n’est pas la première fois que ça arrive malheureusement », poursuit la mairesse. 

Face à ce constat, Mme Lemieux a demandé une rencontre d’urgence avec la députée de Soulanges, Marilyne Picard. « J’ai eu une bonne rencontre avec la députée. Nous sommes toutes les deux d’accord qu’il nous faut plus d’ambulances sur le territoire. On espère que la situation sera meilleure une fois que l’hôpital sera ouvert, mais d’ici là, il faut s’assurer que des délais de quarante minutes n’arrivent plus ».

Néomédia a tenté de joindre l’équipe de la CETAM afin de refaire la chronologie des événements du 29 juillet. Malheureusement, l’équipe de la coopérative n’a pas voulu commenter l’affaire se contentant de répondre que l’événement n’est pas d’intérêt public, mais que les ambulanciers se sont mis en route dès la réception de l’appel, comme le veut la procédure. 

De Châteauguay à Sainte-Marthe

Le 26 juillet, un incident demandant l’intervention des paramédics à Sainte-Marthe apporte lui aussi son lot de questionnement. En effet, Néomédia a appris qu’alors qu’un accident paralysait l’autoroute 40 à Saint-Lazare, des paramédics partant de Châteauguay ont été affectés à l’appel de Sainte-Marthe, puisqu’aucune ambulance sur les territoires de Vaudreuil-Soulanges ou Salaberry-de-Valleyfield était disponible. 

Selon les informations partagées sur les réseaux sociaux par la personne ayant fait l’appel, il aura fallu aux paramédics plus de deux heures pour se rendre sur place. Bien que la vie de la victime n’était pas en danger, un délai de la sorte reste inexplicable. Fort heureusement, les premiers répondants de Sainte-Marthe ont pu venir en aide. 

Tout comme à Très-Saint-Rédempteur, les premiers répondants ont sauvé la mise à Sainte-Marthe. Selon nos informations, ces derniers auraient été réprimandés pour avoir répondu à l’appel, classé en priorité 7, le 26 juillet. Au minimum, dans l'attente des paramédics, les premiers répondants auront apporté un peu de réconfort à la victime.

120 véhicules pour couvrir plus de 11 000 km2

Au Centre de communication santé de la Montérégie, le coordonnateur régional des soins préhospitaliers d'urgence, M. Jean-Marc Breton, explique que pour l’ensemble de la Montérégie, soit plus de 11 000 km2, on compte 120 ambulances. « Si les équipes d’un territoire ne sont pas disponibles, ce sont celles du territoire voisin qui prend la relève. Quand cela arrive, c’est certain que ça engendre des délais supplémentaires », explique-t-il. 

Quant à la CÉTAM, elle assure le service ambulanciers pour 72 municipalités, dont celles de Vaudreuil-Soulanges, et compte 52 véhicules. Le territoire desservi s’étend des frontières ontariennes (Rigaud), américaines (Covey Hill) jusqu’à l’autoroute Jean-Lesage (Longueuil) et l’autoroute 30 (Saint-Bruno).

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