En 2016, la municipalité va de l'avant avec l'achat d'un camion-citerne non-conforme aux normes en vigueur pour un usage lié à un service incendie.
Après une perte de 14 000 $, le service des incendies de Sainte-Justine-de-Newton continue de réfléchir
Trois ans après avoir acheté un camion de pompiers non conformes, la municipalité de Sainte-Justine de Newton est toujours en réflexion afin de changer, ou pas, le plus vieux camion de la MRC Vaudreuil-Soulanges.
C'est du moins que ce que confirme en entrevue à Néomédia, le directeur général de la municipalité, Joel Kra. « En fait, en 2016, la municipalité a fait l'acquisition d'un camion-citerne de la municipalité de Sainte-Marthe, dans le but de remplacer l'un des véhicules datant de 1990 de sa flotte. »
Or, le camion datant de 2004, acheté au montant de 40 000 $ avant les taxes présentaient de nombreuses lacunes connues du Service des incendies de Sainte-Justine-de-Newton comme le stipule l'extrait suivant tiré du procès verbal d'une séance du conseil de la municipalité daté de novembre 2016 :
Attendu que la vente du véhicule se fait sans garantie légale; ...
Attendu que la municipalité de Sainte-Justine-de-Newton a également précédé à une inspection plus approfondie du véhicule par Underwriters Laboratories of Canada Ltée (NDLR : Normes ULC des Laboratoires des assureurs du Canada);
Attendu que selon le rapport de l'organisme Underwriters Laboratories of Canada, certaines modifications au véhicule sont nécessaires afin de le rendre conforme à la norme ULC;
De plus, une résolution votée au même moment par la Municipalité de Sainte-Marthe précisait clairement que « le camion n'est pas conforme aux normes en vigueur pour un usage lié à un service incendie ». D'ailleurs, selon une source bien au fait du dossier, un membre du Service incendie de Sainte-Marthe aurait également conseillé à Sainte-Justine-de-Newton de ne pas aller de l'avant avec l'achat.
« Le conseil municipal qui était en place en 2016 était sûr de pouvoir apporter les modifications nécessaires pour remettre aux normes ULC le véhicule », explique M. Kra. C'est donc approximativement 10 000 $ de plus qui ont été investis sur le camion, sans toutefois arriver à le rendre conforme. Le montant investi pour les réparations inclut notamment des frais d'ingénierie.
« Devant l'impossibilité de remettre le camion aux nomes, ULC, le nouveau conseil arrivé en poste en 2017, a finalement pris la décision de le vendre. » Ladite vente s'est finalement conclue en mai 2018 au montant de 36 125 $ avant les taxes. « C'est un entrepreneur qui a racheté le camion pour en faire un tout autre usage. »
Retour à la case départ
« La municipalité fait face à un réel besoin de remplacement d'un de ses véhicules et cela fait quelques années. C'est pour cette raison d'ailleurs qu'en 2016, nous sommes allés de l'avant avec l'achat du camion de Sainte-Marthe. En revendant le véhicule, nous nous retrouvons au même point de départ qu'il y a trois ans. »
« En 2018, un appel d'offres avait été lancé par la municipalité, mais suite à la réception d'un seul soumissionnaire et pour une question de transparence, le conseil a pris la décision de mettre le projet sur la glace et d'étudier quelle serait la meilleure option pour la municipalité », conclut le directeur.