Des étudiants en troisième secondaire à l'école secondaire des Navigateurs de Saint-Zotique se sont présentés, en grand nombre, à la séance régulière du conseil municipal ce mardi 18 novembre. L'objectif? Partager avec les élus leur vision et observations sur leur milieu de vie. 

Dans le cadre de leur cursus scolaire, les jeunes devaient observer le territoire de leur municipalité afin d'émettre des commentaires à l'administration municipale visant à les rendre plus sécuritaires. Dans certains cas, ils ont même partagé leur vision pour mieux développer le territoire municipal dans le respect de l'environnement. 

À tour de rôle, ils se sont rendus au micro, seuls ou en groupe de deux, trois ou quatre, dans l'optique de s'adresser aux élus. 

« Mes élèves ont préparé des questions, mais aussi des suggestions, qu'ils vous partageront au micro afin d'améliorer leur milieu de vie. Au cours des derniers mois, nous avons vu plusieurs arbres situés près de l'école mourir et tomber. Selon nos calculs, 91 000 arbres ont été coupés dans le boisé près de l'école pour faire place à des constructions, ce qui fait en sorte que la Ville a une dette écologique assez élevée envers sa population», précisait d'entrée de jeu l'enseignante à l'école des Navigateurs Caroline Tessier avant de céder le micro à ses étudiants. 

Parmi les suggestions émises par les jeunes, on peut nommer la mise en place d'un parc éponge, le réaménagement de la route 338 à la hauteur du supermarché Métro Fordham, l'ajout d'arbres en bordure de la 26e avenue et d'abreuvoirs dans le même secteur. Lors de chaque projet proposé, les élèves en citaient les bienfaits pour le bénéfice des élus. 

« Il manque de places assises près de l'école secondaire afin de nous permettre de profiter de la nature et de prendre des cafés entre amis entre nos cours. Nous aimerions aussi voir la mise en place d'une halte pour cyclistes au 1255 rue Principale. Selon nous, ça encouragerait les déplacements actifs sur le territoire municipal», suggérait un groupe d'étudiants. 

Le manque d'arbres sur le territoire de Saint-Zotique a aussi suscité beaucoup de commentaires. « Sur la piste cyclable entre la 65e et la 72e avenue, on en retrouve très peu et en été, lorsqu'on se déplace en vélo, il fait très chaud», soulignait une autre étudiante lors de son droit de parole. 

La pollution visuelle, engendrée par le projet immobilier Lumina, a aussi été au coeur des observations des jeunes citoyens. « Les résidents des étages supérieurs ont une vue complète sur les cours arrières des résidences de la 2e avenue, tout comme ceux qui demeurent à côté de notre école secondaire qui ont une vue une partie des résidences de leurs voisins. En plantant des arbres, cela favoriserait l'intimité», confiait un autre groupe de jeunes. 

Une autre équipe a invité le conseil municipal à mettre en place un projet visant à planter 24 arbres dans la cour de l'école des Orioles. « Planter un arbre coûte environ 134 $. Selon nos estimations, ce projet engendrerait des frais minimums de 3245 $. Ça vaudrait la peine pour améliorer la qualité de vie des élèves qui fréquentent cet établissement scolaire.» 

À la suite de cette intervention, le conseiller municipal du district 4, dans lequel se trouve l'école primaire des Orioles, s'est engagé à le mettre en place au cours de son mandat. « Je m'engage à planter six arbres par année à une seule condition: celle de le faire avec votre aide.» 

La sécurité a aussi été abordée par les élèves lors de leurs multiples interventions au micro. « Le trottoir sur la 57e avenue n'est pas assez large pour que moi et mon frère on marche côte-à-côte pour se rendre à notre arrêt d'autobus. C'est dangereux, car les gens roulent vite sur notre rue», déplorait une étudiante. 

La mise en place d'un feu rouge et d'une traverse piétonnière à l'angle de la 34e avenue et de la route 338 a aussi été évoquée. « Il y a des élèves de la maternelle qui circulent dans ce secteur. L'ajout d'un passage piétonnier et de lampadaires améliorerait la sécurité de cette intersection achalandée sans contredit», affirmaient d'autres élèves. 

L'implantation d'une Maison des jeunes a aussi été réclamée sur le territoire municipal. 

« Merci pour vos suggestions et idées. On va se mettre au travail et tenter d'en réaliser le plus possible. Ça prend du courage pour s'adresser aux élus au micro comme vous l'avez fait et vous l'avez bien fait. Dans le respect et avec calme. Bravo», terminait le maire Jean-Pierre Daoust.