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Division de la MRC

« Un élu municipal contre ce projet est un élu contre ses citoyens » - Guy Pilon

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6 février 2024
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

« C'est moi qui ai initié la démarche et là, je suis content, car il y a des collègues qui prennent le relais », a indiqué le maire de Vaudreuil-Dorion, Guy Pilon, questionné sur sa position concernant l'étude d'une restructuration de la MRC de Vaudreuil-Soulanges.

Le 29 janvier, Néomédia publiait en exclusivité qu'une démarche a été entreprise par certaines villes de la MRC pour que soit analysée la possibilité de diviser la MRC selon l'adhésion ou non à la CMM (Communauté métropolitaine de Montréal).

Constituée de 23 villes, la MRC de Vaudreuil-Soulanges compte 11 villes incluses dans la CMM. On parle ici de L'Île-Perrot, de Notre-Dame-de-l'Île-Perrot, de Pincourt, de Terrasse-Vaudreuil, de Vaudreuil-Dorion, de Vaudreuil-sur-le-Lac, de L'Île-Cadieux, de Pointe-des-Cascades, des Cèdres, de Hudson et de Saint-Lazare.

« Ces villes paient plusieurs centaines de milliers de dollars pour des services qui sont doublés à la MRC. Donc, des villes comme Vaudreuil-Dorion, Saint-Lazare, ou l'une des villes de l'île Perrot paient une cote substantielle à CMM et à la MRC pour que des services soient rendus dans les autres villes qui ne sont pas les nôtres », a expliqué M. Pilon, questionné par la conseillère indépendante Karine Lechasseur. 

« Nous sommes actuellement à l'étape de réflexion. On regarde quelles sont les économies à faire. Un avocat a été mandaté et nous allons réunir tous les conseils municipaux des villes de la CMM, les maires, les mairesses et les directeurs généraux pour en discuter. Ensuite chaque municipalité devra prendre la décision de poursuivre ou non le processus », a précisé le maire.

Des services payés en double

Selon Guy Pilon, un regroupement des villes incluses dans la CMM permettrait ultimement d'économiser des millions de dollars.

Selon la loi, les villes incluses dans la CMM sont dans l'obligation de cotiser, à la CMM, pour huit compétences soit l'aménagement, le développement économique, le développement artistique et culturel, le logement social, les équipements métropolitains, le transport en commun, la gestion des matières résiduelles, et l'environnement. 

De l'autre côté, la loi exige aux villes d'une MRC de verser des quotes-parts, pour les compétences suivantes: l'aménagement, la gestion des cours d'eau et les milieux hydriques, les rôles d'évaluation, la gestion des matières résiduelles et l'élaboration du schéma de couverture de risque. 

Or, en plus de ces compétences obligatoires, l'ensemble des villes de la MRC de Vaudreuil-Soulanges paient pour le développement économique, le développement artistique et culturel et le logement social. Ces compétences ajoutées à la facture des villes découlent d'un choix politique afin d'aider les plus petites municipalités à se prévaloir de ces services.

Au final, les 11 villes incluses dans la CMM paient deux fois pour six compétences. « C'est illogique. Selon moi, il n'y a pas un élu municipal de la CMM qui peut être contre. Pourquoi est-ce qu'on paieraie deux fois ? Vous pouvez (les citoyens), le voir sur vos comptes de taxes. Vous payez à la CMM et une partie à la MRC... Pourquoi est-ce qu'on paie un service de géomatique à la MRC alors que nous avons notre propre département, en plus de payer à la CMM? Pourquoi est-ce qu'on paie à la MRC pour la culture, pour les communications? En ce moment, on paie près de 27% de la facture de la MRC pour permettre aux autres villes de s'offrir ces services. Le pire, c'est que les villes de la CMM, quand vient le temps de voter, sont minoritaires...  », a renchéri M. Pilon.

À l'inverse, Guy Pilon déplore le fait que les villes hors CMM puissent profiter de certains services financés, en partie, par les municipalités de la CMM, sans avoir à débourser. « Prenons par exemple le transport. En ce moment, les villes de la CMM financent le train, le métro et les autobus, alors que le reste de la MRC ne pait pas. Ça fait des années que l'on se bat, pour que les villes hors CMM paient leur part. En tant que représentant de la CMM, comment voulez-vous que je dise aux autres maires de la MRC qu'ils devraient payer leur part dans le transport ? », d'ajouter le maire.

Des conseillères indécises

Pour sa part, la conseillère indépendante Karine Lechasseur s'est dite plutôt ambiguë sur la question. « Je tiens à dire qu'il n'y a pas l'unanimité, ici, autour de la table. Moi, je n'ai pas encore confirmé mon accord avec l'idée. Je trouve que cette solution est drastique pour un problème de gestion qui n'a pas été abordé depuis longtemps ou difficilement soluble à cause de la structure démocratique de la MRC. Il y a un élément à prendre en considération et c'est celui de la vision régionale et de l'appartenance à un tout », a-t-elle exprimé. « La question à se poser est comment on peut organiser nos flutes pour qu'on ne dédouble pas. Je trouve que l'idée nous est arrivée à la table du conseil comme si c'était définitif, mais est-ce que d'autres solutions ont été amenées ? », a-t-elle questionné.

De son côté, Jasmine Sharma s'est dite rassurée de savoir que des discussions avec l'ensemble des élus et des directions générales seront tenues. « Je suis contente de voir qu'une démarche de concertation sera entreprise. J'espère que les gens sauront faire preuve d'ouverture pour voir ce qu'il est possible de faire. En tant que conseillère, j'espère qu'il y aura des rencontres où tout le monde sera convié et pas juste les municipalités individuellement.»

« Honnêtement, tout élu municipal qui est contre le projet est contre ses citoyens. C'est aussi simple que ça. C'est une question de mathématiques... » de dire Guy Pilon.

Finalement, questionné à savoir si un «divorce» d'avec la CMM pouvait être envisagé, le maire est sans équivoque: « C'est ce que toutes les villes voudraient, mais c'est impossible, c'est la loi. Croyez-moi, il n'y a pas une ville dans les couronnes de la MRC qui a choisi d'être là ».

Quant à la CMM, dans un courriel acheminé à Néomédia, elle a indiqué préférer suivre l'évolution du dossier avant de commenter. 

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