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Elections provinciales - Soulanges

Entrevue audio avec Marilyne Picard (candidate CAQ dans Soulanges) - Episode 2/2

durée 17h00
11 août 2022
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Par Jean-Michel Lhomme, Journaliste
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Dans le cadre des élections provinciales du 3 octobre prochain, Néomédia vous propose de faire plus ample connaissance avec celui ou celle qui souhaite vous représenter à l'Assemblée nationale pour les quatre prochaines années. 

Aujourd'hui, seconde et dernière partie de notre entretien avec Marilyne Picard. Pour Néomédia, l'actuelle députée de Soulanges (CAQ) revient en longueur sur des projets phares du comté (l'hôpital de Vaudreuil-Soulanges, les infrastructures de Soulanges) ainsi que sur les principaux sujets d'actualité (le pouvoir d'achat, la loi 96). 

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On a récemment constaté une hausse très importante des dépenses en santé à destination des sociétés d'intérim privées afin faire face à la pénurie de main-d'œuvre. Pourquoi faire transiter les investissements par le secteur privé plutôt que les verser directement au personnel sous contrat avec les hôpitaux ?

Marilyne Picard : "Ce qui est important pour la CAQ, c'est vraiment le patient. Le patient qui est au cœur de toutes nos décisions. Je sais que monsieur le ministre Dubé à tout un plan pour changer le système de santé au complet.
Moi je pense que le CISSMO est très proactif, surtout ici, pour l'hôpital de Vaudreuil-Soulanges.  Entre autres sur la formation de la prochaine main-d'œuvre. Ils sont même dans les écoles secondaires pour aller chercher, pour aller tenter de sensibiliser les jeunes recrutés pour que plus tard on ait des gens dans l'hôpital. Sinon à l'international aussi il y a des choses qui sont faites.

Au niveau national, on essaie de donner les meilleures primes, on essaie de faire plusieurs ponts aussi. Supposons les infirmières auxiliaires qui peuvent désormais devenir infirmières bachelières avec des formations raccourcies. Donc il y a tout un travail de fond qui se fait en ce moment pour améliorer la main-d'œuvre du milieu hospitalier. Donc c'est vraiment des travaux en cours en ce moment." 

Vous en avez brièvement parlé dans la première partie de cette entrevue,  mais quelle est la situation aujourd'hui du projet de l’Hôpital Vaudreuil-Soulanges ? 

Marilyne Picard : "Dans les quatre prochaines années, on va vraiment voir la structure monter. Ça va être vraiment encourageant pour nous. l'hôpital est prévu pour fin 2026. Donc on a quatre ans pour tout bâtir. Là, toute la planification est faite et il ne reste que la construction a démarré.
Le promoteur nous a dit qu'il pensait démarrer les travaux en octobre. Donc j'ai pleinement confiance que ça va se réaliser prochainement."


Est-ce que ce n'est pas un peu frustrant pour une députée qui normalement est là pour quatre ans, d'initier de grands projets comme l'hôpital de Soulanges et de se dire que la réalisation ne se fera qu'au bout de deux, voire trois mandats (ce qui vous dire que  pourriez ne plus être en fonction ay moment de la concrétisation) ?

Marilyne Picard : "Ça fait quarante ans qu'on l'attendait. Au total, un quatre ans qui reste, je ne vois vraiment pas du tout loin pour moi. Mais c'est sûr qu'en quatre ans de mandat, on a acheté le terrain, on a détruit la station-service. Là, il y a eu la pandémie qui a fait qu’on n'a pas pu construire pendant environ six mois à cause des mesures sanitaires. Puis on a tout préparé le terrain. Je ne sais pas si vous avez vu le terrain est vraiment prêt pour la construction.

Donc quatre ans pour moi, là, c'est sûr que c'est toujours trop long. Mais ça sera rapidement passé. Puis j'ai vraiment confiance. Ça va être un beau projet, qui va être mis sur pied en 2026."

 
Je posais la question parce que dans le, dans la désaffection qu'il peut y avoir parfois par rapport au rôle des politiques et à l'action politique en général, les citoyens font souvent la remarque que les projets sont longs et semblent même parfois interminables.
Dans la région, quand il y a des projets de condos par exemple, et malgré la pénurie, malgré des pénuries de matières premières, on voit qu'en un an, deux ans, deux ans et demi de grands immeubles sortent de terre. Mais quand on est sur de grands projets d'infrastructures publiques, on est toujours sur des délais très longs. 
Est-ce que vous ne trouvez pas qu'il faudrait trouver des solutions pour essayer de raccourcir les délais administratifs et faire en sorte que ces grands projets alors ne puissent peut-être pas sortir à l'échelle d'un seul et unique mandat puisque quatre ans c'est tout de même très court, mais qu’en tout cas, ça puisse être raccourci pour que les électeurs puissent voir plus directement l'action de leurs députés, sans forcément  ce que ce soit dilué dans le temps ?


Marilyne Picard : "Oui, en fait, c'est exactement ce qu'on a fait avec le projet de loi 66 qui a accéléré certaines infrastructures, dont l'hôpital de Vaudreuil-Soulanges. En fait la loi 66 nous a permis de faire, deux choses en même temps, ce qui se faisait pas avant.

Ainsi on a été capable de faire deux étapes en même temps. Par exemple. Avant on devait attendre certaines évaluations avant de commencer à penser à l'autre étape. Mais là, on pouvait, grâce au projet de loi 66, faire les deux choses en même temps. Donc ça nous a permis d'accélérer le projet de l'hôpital d'un bon six mois.

Mais c'est sûr que l'hôpital, ce n'est pas comme une école, ce n'est pas comme maison. On a des conduites d’oxygène à mettre dans les murs. On a tout pensé au niveau de la sécurité des transports autour…. Je crois qu’il fallait vraiment prendre le temps de le faire.

Et puis on a aussi vu qu’à travers les années, le projet a augmenté en termes de capacité de lits. Je pense qu'au départ, c'était autour de 200 lits. On a augmenté. à 440 lits et il a donc fallu réévaluer tous les besoins terrains. Je pense que c'est nécessaire aussi, parce que là, maintenant, on a un bel et grand hôpital qui s'en vient.

Et on peut en être fiers, parce qu'il y a de beaux services spécialisés qui vont être là pour nous dans quatre ans."


En parlant d'infrastructures, dans une entrevue avec Néomédia, Sophie Samson, candidate Québec solidaire dans le comté de Soulanges, s'inquiète du manque d'infrastructures de transport autour du futur hôpital de Vaudreuil-Soulanges. Comme vous connaissez mieux que personne le dossier qu'en est-il et qu'est-ce qui est prévu ?

Marilyne Picard : "Je sais qu’Exo, qui s'occupe des transports dans la région, est en train de revoir tous les besoins en transport collectif de l'hôpital. On a aussi l'autoroute 30 pour lequel on a annoncé ( je pense que ça va être au courant de l'année qui s'en vient) le rajout d’une voie pour le transport collectif dans la région."

Le transport collectif, c'est vraiment un enjeu pour vous ?

Marilyne Picard : "Oui, oui, c'est sûr ! Le transport collectif, c'est super important. Selon moi, il faut surtout le promouvoir. 

Je me rappelle qu'on avait fermé le pont de l’île aux tourtes pour des travaux de sécurité. Les villes s'étaient mobilisées pour avoir du transport collectif pour se rendre vers le pont Galipeau. Et puis les villes avaient de la misère à promouvoir ce service-là, donc il faut vraiment en parler. De plus en plus, il y a peu de gens qui les utilisent. Et donc c'est sûr, il faut promouvoir le plus possible le transport collectif : plus de gens qui prennent les transports collectifs plus que ça va augmenter la demande et mieux ça va être."


L'une des motivations principales qu'on présente souvent pour développer le transport collectif, c'est la question du changement climatique et de la réduction des gaz à effet de serre. 
Sur Soulanges, on voit que les orages violents se multiplient. Au Québec, on a assisté à de dramatiques glissements de terrain. Et en Europe, aux États-Unis, les forêts flambent. Difficile de nier l’urgence climatique.  Quels changements faut-il mettre en place au Québec et dans Soulanges pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique ?


Marilyne Picard : "C'est un enjeu qui devient de plus en plus préoccupant. Pour ce qui est des inondations, je sais qu'on a changé beaucoup de choses en 2019 pour améliorer notre réponse au changement climatique. Surtout dans nos municipalités qui sont aux abords des cours d'eau qui ont été concernés. Mais en général, c'est qu’on doit vraiment tous se mobiliser pour les changements climatiques. 

Je suis consciente que c'est un enjeu gouvernemental, mais aussi un enjeu personnel. Je pense que chaque personne doit être conscientisée à l'importance de faire des petits gestes à chaque jour pour faire une grande différence. En tant que gouvernement, dans nos responsabilités, mais aussi les citoyens qui ont chacun leur responsabilité.

Je pense que ça peut faire une réelle différence pour tout le monde. Par exemple, au niveau national, on a vendu beaucoup d'hydroélectricité à nos voisins du Sud, les États-Unis. Ça peut faire une grande différence niveau mondial au niveau de la planète au complet.

C'est bon pour le gouvernement du Québec d'avoir des revenus supplémentaires avec l'électricité, mais c'est aussi c'est bon pour l'environnement qu’on n'utilise pas des technologies au charbon ou peu importe quoi donc."


À ce sujet hier, François Legault, en réponse à Éric Duhaime du parti conservateur qui proposait de remplacer le chèque de 500 dollars par une baisse de la taxe sur l'essence, lui a répondu que le choix du gouvernement était plutôt de ne pas aller subventionner une énergie dont, pour des raisons climatiques, le gouvernement souhaitait réduire l'utilisation.
Ça nous amène à la question du pouvoir d'achat. Et ce fameux chèque de 500 dollars : une qui est à la fois très populaire et très contestée. Un premier chèque de 500 dollars a déjà été remis pour lutter contre l'inflation et pour redonner du pouvoir d'achat et un deuxième a été promis en cas de réélection.
Ce choix interroge. Est-ce qu'il s'agit plus de redonner du pouvoir d'achat ou d'assurer à la CAQ une réélection confortable ? 


Marilyne Picard : "Là, on a vraiment pensé aux gens. On doit leur remettre de l'argent pour qu'ils décident de ce qu'ils font avec : acheter des couches pour leurs enfants, payer des soins à domicile… 

C'est pour ça qu'on donne l'argent directement. Nous, on ne veut pas cibler l'essence, parce qu'il y a des gens qui n'ont pas d'auto. Il y a des gens qui utilisent les transports communs. Donc à ce moment-là, si on subventionne de grandes compagnies, si on déduit, si on enlève en fait un peu de taxes sur l'essence, ça ne va certainement pas aider la partie des citoyens qui n'ont pas de voiture.

Puis ce qu'on veut dans le fond, c'est que les gens décident eux-mêmes ce qu'ils font avec leur argent. Parce qu’en fait, c'est leur argent.


Dernière question politique : vous êtes particulièrement sensible à la question du handicap et de l'intégration. Ne craignez-vous pas que la loi 96 agisse justement comme un handicap pour les Québécois qui ne maîtrisent pas suffisamment le français ? Cela ne va-t-il pas nuire à l'intégration des autochtones ou des anglophones par exemple ?

Marilyne Picard : "En fait les services pour les personnes anglophones vont rester les mêmes que ce qu’ils sont actuellement. Donc il n'y a aucune crainte à avoir avec ça. Ils vont pouvoir être servis en anglais dans les hôpitaux sans problème. Donc il n'y a aucun stress a à voir avec ça."

Quel regard portez-vous sur les candidatures de Sophie Samson pour Québec solidaire et Catherine St-Amour pour le parti libéral qui sont deux nouvelles venues en politique ?

Marilyne Picard : "Et il y a aussi une jeune candidate dans le parti conservateur.

Donc, c'est surtout des femmes qui osent se présenter en politique. Il vraiment un il faut saluer leur courage et surtout leur engagement. Je pense qu'on va avoir de belles rencontres sur le terrain ensemble. On va avoir un gros mois de campagne ensemble. Elles vont voir que je fais de la politique différemment.

Je ne suis vraiment dans aucune partisanerie. Donc ça va me faire un grand plaisir de les voir. Puis, je tiens à saluer leur engagement politique. Je sais que certaines d'entre elles ont une famille, donc c'est tout à leur honneur. Et puis ça va me faire plaisir de discuter des enjeux avec elles."

 
Si on se fie aux dernières participations électorales, le 3 octobre prochain ne devrait pas voir les foules prendre d'assaut les bureaux de vote. Que diriez-vous un électeur pour le convaincre de venir voter le 3 octobre prochain ?

Marilyne Picard : "Je leur dirais vraiment que c'est hyper important. Pour garder notre démocratie, il faut que les gens se déplacent pour aller voter. On a la chance au Québec, au Canada, de pouvoir s'exprimer avec un bulletin de vote et une simple petite case sur le bord d'un bulletin de vote. 

C'est vraiment important parce que c'est un pouvoir qui est vraiment inestimable. C'est un engagement, c'est un soutien. C'est une participation citoyenne qui est importante. Quel que soit le parti choisi, c’est vraiment très important de se déplacer cette journée-là. 

Puis maintenant le directeur général des élections nous permet d'aller voter à plein d'autres endroits ! Dans les bureaux de directeur du scrutin, directement dans les votes par anticipation... Donc il y a vraiment plusieurs façons pour aller voter, même par la Poste.

Donc je pense qu’on s'est adapté. Et puis c'est un privilège d'aller voter.


 

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À lire également : 

Entrevue avec Marilyne Picard (CAQ) : Partie 1

Entrevue avec Catherine St-Amour (PLQ) : Partie 1 | Partie 2 | Partie 3 | Partie 4

Entrevue avec Sophie Samson (QS) : Partie 1 | Partie 2 | Partie 3 | Partie 4

Entrevue avec Kristian Solarik (PVQ) : Partie 1 | Partie 2

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