PANDÉMIE COVID-19
« Les PME québécoises, les OBNL et le secteur de l’économie sociale ont déjà trop attendu pour un programme de subvention salariale. »
La députée fédérale de Salaberry-Suroît, Claude DeBellefeuille, revient sur l’annonce faite par le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, concernant l’éventuelle adoption d’une loi de mise en oeuvre des mesures prévues par le ministre des Finances en matière de subvention salariale aux entreprises.
Lors de la négociation du lundi 23 mars entre le Bloc Québécois et les Libéraux, le second article du projet de loi permettait au gouvernement d’aller de l’avant avec la subvention salariale et des baisses d’impôts. Le premier ministre a alors plié sous les pressions des conservateurs et retiré cet article. « Notre proposition nous aurait évité de revenir au Parlement, explique madame DeBellefeuille. Je réitère que la partisanerie doit être laissée au vestiaire. »
Claude DeBellefeuille exprime une grande inquiétude pour les entreprises : « C’est très grave : les PME québécoises, les OBNL et le secteur de l’économie sociale ont déjà trop attendu pour un programme de subvention salariale. Beaucoup trop longtemps. Le gouvernement nous dit maintenant que sa prévision incertaine va créer un délai supplémentaire de deux semaines. S’il faut rappeler le Parlement, faisons-le très vite. »
Le député de Beloeil-Chambly et chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, ainsi que Claude DeBellefeuille ont exprimé leur étonnement face à cette annonce. « Le Parlement a siégé il y a une semaine pour accorder au gouvernement des pouvoirs exceptionnels tout en limitant les contacts entre parlementaires face aux risques de contagion. La planification de cette loi a-t-elle été inefficace au point de devoir recommencer si tôt? »
Le chef du Bloc Québécois exhorte le gouvernement à faire preuve de davantage de rigueur afin que la collaboration des partis d’opposition soit efficace et productive. « On ne consulte pas les autres partis une fois que les décisions sont prises, mais avant! Les élus du Bloc Québécois devront traverser des régions mises en quarantaine par le gouvernement du Québec afin de se rendre à cette séance spéciale. On ne fait pas ça à la légère », a-t-il conclu.
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