Loi 40
« Je ne suis pas inquiète, mais plutôt déçue » - Natalie Poirier
La présidente du Comité de parents de la Commission scolaire des Trois-Lacs, Natalie Poirier, se dit déçue de l’adoption, sous bâillon, du projet de loi 40.
« Je ne suis pas inquiète, mais plutôt déçue. Imaginez les commissaires qui ont appris en se levant le samedi matin qu’ils perdaient leur poste. Ce qu’il faut comprendre dans toute cette histoire, c’est que les commissions scolaires ne sont pas abolies. Ce sont les commissaires scolaires qui le sont. Mais le conseil des commissaires était en quelque sorte un contre-pouvoir. Ces gens-là travaillaient dans l’ombre. Ils réglaient des problèmes avant que les hautes instances de la commission scolaire ne soient impliquées », de dire Mme Poirier.
« Il nous manque vraiment beaucoup d’information pour la suite des choses », déplore la présidente.
Rappelons que le comité de parents de la commission scolaire des Trois-Lacs s’est formellement opposé au projet de loi 40 en plus de dénoncer le bâillon. « Maintenant que la loi est passée, les gens devront se questionner à savoir s’ils désirent toujours s’engager sur le nouveau conseil d’administration. »
La suite des choses
Par l’adoption de la loi, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a lancé un échéancier plutôt serré aux divers intervenants du milieu. « Les nouveaux conseils d’administration des centres de services scolaires doivent être formés et entrer en fonction pour le 15 juin 2020. Par contre, les parents qui siègeront sur ces nouveaux CA devront être choisis,d’ici le 1er juin, à même le comité de parents actuel et devront provenir de cinq districts qui restent à être définis. Les représentants scolaires, ils seront quant à eux désignés par leurs pairs, aussi d’ici le 1er juin », poursuit Natalie Poirier.
Rappelons qu’un amendement surprise déposé en janvier, a réduit de 8 à 5, le nombre de parents qui siègeront sur les nouveaux conseils d’administration. Soulignons également que ces parents siègent bénévolement sur les conseils d’établissements des écoles ainsi que sur le comité de parents de la commission scolaire. « Ce sont des parents qui s’impliquent, qui donnent de leur temps bénévolement pour les élèves pour la réussite éducative des élèves de la région », déplore la Natalie Poirier.
Le projet de loi stipule également que les représentants de la communauté seront choisis par les représentants des parents et du personnel scolaire au plus tard le 10 juin et que les membres des conseils d’administration pourront bénéficier d’une allocation estimée à 100$ par rencontre. Les détails de ladite allocation seront détaillés dans les prochains mois.
Finalement, les commissaires actuels demeureront en poste jusqu’au 30 juin, bien que leur mandat ait pris fin dès l’adoption de la loi. Ces derniers formeront un comité-conseil qui assurera la transition vers les nouvelles instances.
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