Marie-Claude Nichols réagit au bâillon
Projet de loi 40 : L’opposition en colère
À moins de 24 heures du bâillon imposé par le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, la députée provinciale de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols se dit outrée et abasourdie par la nouvelle.
« C’est incroyable. Avoir un recours à un bâillon pour un enjeu aussi démocratique, ça ne fait aucun sens », souligne Mme Nichols.
Rappelons que via un communiqué la députée caquiste du comté de Soulanges, Marilyne Picard, indique que le gouvernement et l’opposition ont passé 70 heures en chambre pour débattre du projet de loi qui compte plus de 300 articles et qui modifie 80 lois existantes.
« Le ministre nous martèle en nous disant que nous avons passé 70 heures à débattre. Je ne peux pas croire que la démocratie est chronométrée. Considérant qu'en plus, le ministre a déposé plus de 80 amendements mercredi, c'est incroyable nous n'avons même pas eu le temps de tous les étudier. »
Le bâillon qui sera tenu ce vendredi 7 février sera le quatrième qu’utilisera le gouvernement de François Legault pour faire adopter ses projets de loi. « Le bâillon est une mesure d’exception. On ne peut pas l’utiliser à tout vent », ajoute Mme Nichols.
Selon la députée, l’urgence d’agir du gouvernement démontre une indifférence envers les partis de l’opposition, mais aussi face aux institutions. « Il y a des gens qui souhaitent se faire entendre, mais l’équipe de François Legeault fait la sourde d’oreille. Il se presse de faire adopter son projet de loi pour ne pas trop ébruiter la chose et surtout ne pas nuire aux sondages. »
« Le gouvernement de François Legault devra comprendre que la démocratie est au service du peuple et non du gouvernement. Je veux bien croire qu’ils sont majoritaires, mais les 76 députés caquistes représentent 1,6 million de personnes. Tous les partis de l’opposition mis ensemble, nous en représentons 2,4 millions. Les caquistes ne représentent pas la majorité de la population », conclut Marie-Claude Nichols.
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