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Projet de loi 40

« Je ne peux pas croire qu’on va faire un bâillon, c’est vraiment antidémocratique » - Marie-Claude Nichols

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5 février 2020
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Jessica Brisson
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Par Jessica Brisson, Éditrice adjointe

La députée provinciale de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols, s’explique mal l’intention du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, d’imposer un bâillon pour l’adoption de son projet de loi 40.

« Je ne peux pas croire qu’on va faire un bâillon, c’est vraiment antidémocratique. On parle ici d’un dossier qui touche l’ensemble de la population du Québec. Je crois que dans certaines situations, avoir recours à une telle mesure ne devrait pas être autorisé, surtout quand il est question de démocratie », lance d’entrée de jeu la députée en entrevue avec Néomédia. « De ce que j’ai cru entendre entre les lignes, il souhaite même nous imposer le bâillon juste avant la semaine de relâche », poursuit-elle.

Quant au projet de loi 40; projet qui vise l’abolition des élections scolaire et la transformation des commissions scolaires en centre de service, la députée de Vaudreuil est d’avis qu’une modernisation s’impose. « Je trouve triste l’abolition des commissions scolaires. Par contre, je suis d’accord qu’il faudrait moderniser la structure qui est méconnue de la population. »

Un système d’éducation à trois vitesses

Parmi les 312 articles qui composent le projet de loi 40, l’un d’entre eux réintroduira le libre-choix d’inscription dans l’école souhaitée par les parents, puisque les limites territoriales d’une école et d’une commission scolaire seront éliminées.

« Donc, quelqu’un qui habite la région, mais qui travaille à Verdun, par exemple, pourra inscrire son enfant dans une école près de son travail. Ce qui risque d’arriver, c’est que des écoles vont avoir des listes d’attente. Il va avoir une espèce de concurrence entre les écoles qui n’est pas justifiée. Il y a des écoles qui risquent carrément d’être désertées. Et qu’on le veule ou non, il y a des strates dans la population et ça va créer des paliers. On va se retrouver avec l’école privée, l’école sports-études ou spécialisée et finalement l’école « ordinaire » pour les gens plus pauvres. C’est triste, ça vient me chercher », explique la députée.

Défaire des structures pour en créer d’autres

Si Marie-Claude Nichols s’oppose au projet de loi, tel qu’il est présenté, elle déplore également la désinformation qu’utilise, selon elle, le ministre Roberge. « Quand il (le ministre) dit que de transformer les commissions scolaires en centres de services va nous permettre de faire des économies, c’est faux. C’est seulement 0.1% du budget des commissions scolaires qui va être épargné. Il n’y a aucune économie. C’est tout simplement défaire une structure pour en créer d’autres », ajoute Mme Nichols.

Toujours selon la députée, l’adoption du projet de loi aura comme conséquence la centralisation des pouvoirs. « Ce qu’ils font en ce moment, c’est exactement ce qu’ils ont reproché à Gaétan Barrette de faire à l’époque. Ils souhaitent centraliser les pouvoirs qui seront tous, entre les mains du ministre. »

« Les gens ont une mauvaise perception des commissions scolaires. S’ils n’en veulent plus, il y a d’autres solutions à envisager avant l’abolition. J’invite la population à se renseigner avant de prendre une décision. Les commissions scolaires font des liens avec les régions, elles rallient les communautés. On ne s’en rend pas compte, mais les commissions scolaires jouent un rôle important pour nos régions. Bien que le premier ministre se dise pour les régions, il risque fort de vider lesdites régions », conclut la députée de Vaudreuil.

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